Tainted love [fini]

(ouais, bah ouais xD moi je suis pas aussi poétique que toi en anglais, et j'ai peur que ça jure. alors on excusera mon plagiat xD )

Hagi eut un sourire en coin quand Shu vint faire éclater son imagination au creux de son oreille. Il n’avait qu’une hâte, se rendre chez Shun. Le son de velours de sa voix et ce qu’elle cachait, les sonorités qu’il avait précisément choisi le rendait fou d’impatience. Malgré tout, il ne laissa rien paraitre. Seul ses yeux brillants le trahissait. Il attendit calmement qu’ils finissent leur soirée au restaurant avant de tout aller régler. Il raccompagne donc le jeune homme à son appartement. Le temps lui parut interminable et pourtant, il s’y rendit en voiture. Il avait des désirs plein la tête et une passion difficilement retenu dans chacune de ses gestes. Il aurait aimé ouvrir la porte à grand coup de pieds quand Shun tardait à les retrouver dans son sac. Une fois ce portail de la luxure refermée derrière eux, il souleva le jeune homme par ses fines et douces cuisses, l’embrassant avec ferveur.

Il commençait déjà à retirer ses vêtements un à un ou alors les tirait pour dévorer une peau à l’odeur d’amande qui lui avait tant manqué. Il le plaqua avec douceur, mais sécheresse contre le mur. Il dévorait ce cou si allongé et assez musclé pour couvrir plusieurs octaves. Ses mains imposantes le serrait bien plus contre lui. Il espérait encore et encore entendre les soupirs de cette voix divine. Cela ne faisait qu’accélérer le processus du désir. Il commençait à s’éssouffl de se retenir autant. D’habitude si tendre et calme, même sous les draps, l’attente l’avait rendu quelques peu pressé et violent. Il avança doucement vers la chambre et tira doucement Shun par le bras pour le coller à lui, puis encore une fois sur le mur. Dans son geste, ils firent trembler un cadre sur le mur. Hagi leva brièvement le syeux par curiosité et surtout voir si rien ne fut cassé. Il reposa une fois ses yeux dessus, mais avec plus d’attention, alors que ses lèvres dévoraient celles du chanteur. Il finit par s’arrêter et alluma la lumière du corridor qui risquait de le ramenait dans un rêve autrefois vécu. Il resta un moment bloqué sur le cliché. Shun dans une robe de marie, allongé sur des roses, un trou dans la poitrine, et son cœur entre les mains. Ils connaissaient ce genre de photo. Il laissa juste ses yeux courir plus bas sur la gauche. « by [i]’M ». Il posa le plat de sa main sur le torse de Shun. Son cœur battait la chamade. Il le fit doucement reculé.

Il resta muet un long moment, son souffle se transformant plutôt en colère. Il connaissait parfaitement ce photographe et encore bien plus sa réputation, aussi intime que médiatique elle pouvait être. Son regard ne demandait plus quelques tendresses, mais plutôt de la violence, de la mort, un meurtre. Il posa ses prunelles grises sur Shun, le transperçant de parts et d’autre.

_Tu as fais une séance photo avec Matsuda ? … Oui, ça, tu ne peux que me dire oui. Mais …

Il baissa la tête et serra le point. Il attrapa le cadre photo et le regardait comme s’il voyait une photo compromettante. Il ferma les yeux un moment en grinçant des dents;

_Est-ce que t’as couché avec lui ? Hein !!! Répond moi franchement et n’hésite surtout pas, car sinon je vais prendre ça pour un oui !!!! Tu… Tout le monde sauf lui… Pas lui …. Juste comme ça, c’est le vrai père de Rose… Je sais pas si tu réfléchis là ? Puis bizarrement, j’aurais eu un enfant avec la fille que j’ai connu à la faculté, son gamin serait de lui aussi … Tout les hommes que je n’ai jamais osé touché et que j’admirais, il se les ai tous fais …. C’était mon meilleur amie depuis le lycée …. Alors !!! Je t’écoutes ?!! T’as couché avec lui ?! Et je te parle qu’on ai eu cette aventure ou pas. Ca c’est fait après qu’on se soit connu non ?!!!

Il reposa le cadre sur le mur et attendait la réponse du jeune homme. Oui, cet homme avait l’habitude de couché avec beaucoup de monde, surtout ses modèles. Mais intimement, avec toutes les conquêtes potentiel d’Hagi lorsqu’ils se fréquentaient encore. Ils se sont connu au lycée. Leur dédain, leur fierté et leur méchanceté les avaient rapproché. Il était comme deux doigts de la main, toujours ensemble, et se faisait une aveugle confiance, du moins pour Hagi. Il était le seul jusqu’il n’y avait pas longtemps, à savoir qu’Hagi aimait beaucoup les hommes et comme il l’avait dit, il aimait le faire souffrir en couchant avec tout ceux qu’ils s’interdisaient.

Hagi le regardait, presque au bord des larmes. Il n’avait plus eu de nouvel de Matsuda, mais il ne s’étonnerait pas qu’il ait tenté de lui prendre encore ce bonheur qu’il avait trouvé.

_Si c’est oui Shun. Faudra comprendre qu’il va me falloir du temps pour avaler ça….Alors ? Je t’écoute… Oui, ou non ?!

Shun se laissa faire le souffle court. Hagi l’avait manqué plus que tout mais il aimait en lui cette nouvelle ardeur. L’envie le rendait moins prévenant, moins romantique…plus violent… Shun aimait ce genre d’amour. Un amour brûlant et étouffant, une passion qui fait mal et qui nous entrave… Chaque fois que le plus vieux le collait au mur il sentait une vague de frissons courir le long de ses membres pour remonter le long de sa colonne vertébrale, se perdant dans les méandres de son corps.

Mais bientôt leurs ébats amoureux s’interrompu aussi brutalement qu’il avait commencé. Il resta interloqué s’appuyant un peu plus contre le mur uni pour ne pas se laisser glisser au sol. Son cœur continuait de martelé sa cage thoracique avec rage comme pour réclamé son dut… Mais interpellé par la colère et le haussement de la voix du chirurgien il leva les yeux vers le cadre. Il tenait entre ses mains la photo auquel il accordait le plus de crédit… Il avait aimé cette série sordide qui lui avait tant correspondu.
Il fronça les sourcils ne comprenant pas le sujet de la discorde puis lorsque son interlocuteur commença son long monologue Shun en resta médusé un instant. Interdit il tenta de reprendre une certaine contenance puis se redressa. Ses cheveux étaient encore en désordre et il les replaça sans vraiment ce rendre compte de ce qu’il faisait : chaque fois qu’il touchait sa chevelure cela trahissait une certaine saute d’humeur… mais cela pouvait aller de la colère à la tristesse aussi bien que jusqu’à l’anxiété.

Il s’autorisa enfin un regard vers celui qui avait manqué d’être de nouveau son amant. Il crispa les doigts faisant devenir ses phalanges complètement blanches. Il ferma les yeux puis respira lentement pour tenter de se calmer. Ses joue virèrent lentement au rouge tandis que les accusations allaient bon train.

« _Ecoutes moi bien, Tu penses ce que tu veux de cette histoire. Je n’ai ni a démentire ni a confirmer de telle accusation. La date ? tu la trouveras au dos de la photo pour ce qui est du reste en tout cas je ne veux pas avoir à me justifier de la sorte… Tu vois c’est ça ton problème, tu t’inventes des scénario et tu m’en tiens responsable ! chaque fois qu’un problème surgit dans ta vie je suis responsable ! je ne suis pas fait pour ça compris… je ne suis pas ton souffre douleur ! »

Il se retourna et se dirigea vers la salle de bain. Il commença à faire couler l’eau et lorsqu’elle fut complètement brûlante il se glissa dessus complètement nu. Une épaisse couche de buée se forma sur la paroi en plexiglas. Shun était profondément blessé c’est pour qu’il il s’était éclipser aussi vite sous l’eau. Hagi avait le dont de le décevoir chaque fois qu’il ouvrait la bouche c’était incroyable… En définitive c’était exactement ce qu’il avait dit quelque jours plus tôt au chocolate II luxury… Il ne lui faisait pas confiance, il pensait presque que tout homme était fait pour coucher avec lui…

Il posa la paume de sa main contre le carrelage ruisselant et glissant et laissa ses larmes salées sillonnée ses joues veloutées accompagné des gouttelettes translucide qui coulait du pommeau au dessus de lui.

« Non, c’est toi qui entend ce que tu veux. Ce n’est pas après toi que je criais… »

Voilà ce qui trônait sur la console à l’entrée de l’appartement de Shun. Il l’avait écrit rapidement, sur un vulgaire bout de serviette en papier. Il claqua violemment la porte derrière lui. Il ne se rendit pas directement au Chocolate. Il fit un grand détour, allant en périphérie de la ville. Il entra dans une résidence et sonna à la porte d’une grande villa. Il laissa son énième cigarette tombé sur le sol qu’il écrasa avec acharnement, tout comme son doigts qui sonnait. Bientôt des cliquetis réveillèrent sa haine alors qu’il avait simplement envie d’hurler. La porte s’ouvrit.

_Eh ! Hagikun ! Shun, da ne ?
_C’est pas toi qui a toujours rêvé de me voir en colère ? Vraiment en colère.
_Oh grand oui ! Ai-je réussis ?

L’ancien chirurgien lui donna un léger coup sous le nez avec la paume de sa main. Juste assez pour le lui briser, mais pas trop pour ne pas le tuer sur le coup. Le photographe valsa jusqu’à la main courante des escaliers qui menaient à l’étage. On lui laissa le luxe de reprendre ses esprits. Une fois fait, il ne trouva rien de mieux que de rire.

_C’est tout ce que t’as ? Je m’attendais à mieux …
_Malgré toute la haine que j’ai, je reste loyal. J’attend de te laisser une chance de te défendre …

Hagi retira la veste de son trois pièce et la posa sur le porte manteau, et remonta les manches de sa chemise. Matsuda s’étira et se jetta sur Hagi. Celui-ci le réceptionna et fonça. Il traversa le salon, et le fit glisser sur la table en bois vernis. Il le violenta de plusieurs coups. Ensuite, ce fut Matsuda qui prit le dessus par un coup bas. Hagi encaissait aussi bien qu’il le pouvait. Cela continua un long moment, réduisant la cuisine et la salle de séjour à néant. Matsuda finit par lui hurler d’arrêter, qu’il se rendait. Hagi l’assena d’un dernier coup et se laissa tomber non loin de lui. Son souffle était rauque. Il s’étonnait à trouver cet instant presque aussi jouissif que la soirée qu’il aurait pu passer avec Shun. Il se tâtonna quelques partie du corps qui lui faisait mal. Il y avait du sang sur la plus part. Le photographe se tourna sur le côté et poussa un cri, le bras replié.

_Espèce d’enfoiré ! Je le savais qu’il fallait pas se battre contre un chirurgien. Tu savais comment le faire pété facilement …
_Soit heureux, je ne t’ai pas entièrement démembré…
_Putain c’est quoi ça ?
_Ta dent connard …
_Tu sais ce que ça va me coûter de la faire remplacer !?
_T’as assez d’argent pour te taper le monde entier, utilise le intelligemment cette fois-ci. Je te préviens, sincèrement. C’est la dernière fois que t’entre dans ma vie Matsuda. Je ne serai pas aussi clément…
_Rien que pour voir ça, je recommencerai ! Tu seras jamais tranquille !!!
_Mais pourquoi tu t’acharnes sur moi ?

Hagi se releva en grimaçant. Il le regarda un petit moment. Il le voyait un peu floues et surtout teinté de rouge. Il s’essuya l’œil qui était déjà bien amoché. Il voyait le photographe, gesticulant avec lenteur et gémissant. Puis alors, il remarqua toute les bouteilles brisées dont la moitié s’était fichées dans son tibias et ses avant bras. Il remarqua que les chose sur laquelle ils avaient glissé étaient des médicaments.

_Non, laisse tomber je sais … T’es qu’un minable, t’es juste jaloux enfaite …
_Avant, j’étais amoureux, mais il est vrai que maintenant je suis jaloux….
_Continue Matsuda et je m’arrange pour te pourrir la vie, crois moi ….

Il se dirigea vers la porte pour rentrer chez lui. Matsuda poussa un cri du fond du cœur et se mit à ricanner.

_Tu sais que tout les soirs, je l’entend encore crier mon nom avec passion. Jamais il avait prit un tel plaisir tu sais…. Woaw… Quel homme ce Shun. Tu lui demandes juste de passer chez toi et il st déjà à genoux entrain de te sucer … Je t’assure …

Hagi en brisa la poignée de la porte. Il fit demi-tour, attrapa un pied d’appareil photo. Il lui tourna doucement la tête avant de lui donner un violent coup sur la tempe. Il quitta enfin l’appartement après avoir appeler les secours.

_Oui, bonjours, Uemura à l’appareil. Il y a eu un accident. Il est devenu comme fou. J’ai tenter de l’arrêter, mais il avait perdu la raison. Quand on voit tout l’alcool et les drogues qu’il prend, il ne faut pas s’étonner. Prenez note, je vais vous donner l’adresse…

Il rentra chez lui après avoir raccroché. Une fois au chocolate, il évita tout employé qui le cherchaient. Il s’enferma dans son loft et prit une bonne douche. Il se soigna lui-même et pour le reste, il appela un collègue qui finit vite chez lui.

Il ne donna pas de signe de vie pendant une semaine à Shun. C’est qu’après avoir l’air plus présentable, renvoyé sa fille à son école privée et avoir fait un recul sur sa vie, qu’il sonna chez le jeune homme. Il était juste venu encombré d’une simple rose rouge. Il s’imaginait déjà qu’il ne lui ouvrirait pas. Il avait lui aussi son caractère… Il se mit à gratter une tâche sur le mur en l’attendant.

_Shun ! Je veux tout reprendre sur de bonnes bases. Voilà pourquoi je suis parti et que je me suis énervé l’autre jour… Si t’es là, ouvre nom d’un chien !

Cela ne faisait pas vraiment longtemps qu’il attendait, mais il préférait prévenir que guérir.

Shun sortit de la douche qu’une fois une bonne demi heure passée. Il avait bien sur entendu la porte claqué mais n’en était pas sortie pour autant. Il refusait depuis peu que quiconque le voit pleurer, ça avait été une de ses conditions pour aller mieux et reprendre du poil de la bête après son hospitalisation c’est pourquoi il continuait de l’appliquer.
Il regarda le mot avec dédains puis le jeta en boule dans la corbeille à papier. Celle-ci comme toute les autres était emplie de boulette, ancien vestige de partitions ou de paroles qu’il avait écrites. Une fois cela fait il ouvrit son frigo, la petite lumière du font s’alluma immédiatement révélant le contenu insolite du réfrigérateur.

Aucune nourriture semblait avoir sa place dans les compartiments. On trouvait à la limites des sucreries diverses et variées mais surtout des boites entières de médicaments, de substitut alimentaire et de vitamines… Cette quantité incroyables de gélules et de cachets était suivit de près pas les bouteilles d’alcool. Comme pour prouver leur utilité il avala le contenu d’une boite jaune et translucide puis noya le tout dans l’un des fond de bouteille ; un whisky de grande marque très certainement.
Il retourna titubant jusqu’à son lit et ne pris même pas le soin de le défaire. Jetant un coup d’œil à sa penderie il enfila juste un long t-shirt et un boxer avant de s’étendre sur la couverture. Le chanteur aux cheveux cramoisie fixa un moment le plafond comme pour attendre un sommeil qui ne venait jamais chez lui… Pourtant ce n’était pas ce qu’il attendait ce soir là. Bientôt les effets de son cocktail apparurent. Tout d’abord les classiques bouffées de chaleur qui ne l’inquiétaient pas du tout, puis elle furent suivit de nausées dont il avait pleinement l’habitude avant que des maux de tête violent ne l’assaille. Il ferma les yeux et laissa tomber ses avant bras mollement dans le vide. Il se sentait lourd mais il savait que c’était une des sensation qu’il devait ressentir ainsi que les battements rapide et anormalement arythmique de son cœur.

Lorsqu’il eut enfin un mal fou a respirer il se laissa pleinement engloutir par les ténèbres qui lui ouvraient les bras. Shun tomba dans une profonde phase d’inconscience….

10h30… Lundi…

Shun se frotta les yeux tentant de se redresser sur ses coudes. Son sommeil avait été calme et sans cauchemars, ce qui pouvait sembler normal compte tenue de ce qu’il avait prit avant de se coucher. Pourtant il venait d’être tirer de ses songes pas un bruit inhabituel. Il tendit l’oreille un moment mais n’entendit rien. Se recouchant en travers de son lit le bruit lointain et étouffé se fit à nouveau entendre. Il se leva titubant légèrement et traversa le couloir pour remonter à la source de ce bruit.
Alors qu’il approchait de la porte d’entrée il entendit tout à coup la voix rauque d’Hagi. Frissonnant, il se frotta les bras puis refis demi tour. Il ne se sentait pas vraiment près à lui parler après ce qu’il avait sous entendu la veille. Mais alors qu’il marchait d’un pas énergique vers le salon, sa tête se mis à tourner fortement. Le décor devenant floue autour de lui, il tomba par terre manquant de se cogner le front contre le meuble en bois où trônait son téléphone fixe.

Peu conscient du bruit qu’avait put occasionner sa chute, il tenta de se relever à la force de ses bras. Mais son corps ne répondait plus et semblait aussi mou que les poupée de chiffon de son enfance. Se rendant compte qu’il ne pourrait certainement pas se relever de si tôt, il pencha sa tête sur le coté du sol qui ne risquait rien : c'est-à-dire le parquet et non le coté où se trouvait un beau tapis persan. Régurgitant tout ce qu’il avait avalé la veille il observa le liquide biliaire où gisait encore des cachets entier…
Il sourit lentement puis ferma les yeux. Après tout dans cette position il ne risquait pas de s’étouffer en vomissant. Il nettoierait le reste lorsque son corps en déciderait pour lui.

Hagi attendait encore et encore. Il avait entendu le bruit, mais n’avait pas imaginer que c’était du à une chute de Shun. Il pensait plutôt qu’il avait fait tomber quelque chose par inadvertance. Il en cogna que plus fort contre la porte.

_Je sais que t’es là… Bon, bah si tu ne veux rien… Tu ne veux plus, tant pis écoute … Je repasserai. Te connaissant tu dois être bourré. On verra si tu refuse toujours une fois plus clean. Je te laisse réfléchir, je repasserais dans quelques jours. Ou alors appelle moi…

Il posa son front sur la porte un moment. Vraiment, est-ce qu’au fond tout ces petits manèges lui manquaient ? Et oui. De s’énerver ainsi, de se forcer à ne pas être celui qui pensait être avec Shun lui faisait du bien. Il déposa la rose sur le pallier et resta encore un moment, espérant que le jeune homme ouvre la porte. Ne voulant jouant les amoureux écervelé plus longtemps. Il tourna les talons, laissant seul le chanteur, pensant qu’il faisait simplement la tête. Il en avait assez fait, largement même… Il n’était pas allé voir Matsuda pour le simple plaisir de le revoir et lui montrer à quel point il avait pu le faire souffrir, mais aussi pour le respect qu’il avait oublié de présenter à Shun à quel moment qu’il soit.

Il s’en alla aussi simplement qu’il était venu. Sur le chemin, il resta en bas de l’appartement, dans la rue. Il regardait la fenêtre de Shun, espérant le voir. Il n’y eut aucune silhouette. Il baissa la têt et s’en alla quelque peu penaud, dans sa grande voiture. Une fois chez lui. Il mit en attente tout les messages qui jonchaient son bureau. Il prit la porte de gauche, celle de son loft. Il posa un genoux à terre devant la chose la plus précieuse au monde pour lui. Doucement, il ouvrit le grand coffre et sortit son violoncelle. Voilà un petit moment qu’il n’y avait pas joué. Les cordes s’étaient détendu avec le changement de température. L’hiver arrivait à grand pas. Il accorda l’instrument avant d’y jouer au moins une heure.

Après, il reprit le travail. Il passa une grande partie de sa soirée dans son bureau à voir les messages, appelé quelques personnes pour des raisons diverses, surveilla les caméra de surveillance, puis un tour dans toutes les salles. Quand il posait ses yeux quelques part, il eut cette horrible sensation qu’on le harcelait. Cela pouvait être un magazine oublié avec Shun en première page, une chanson qui passait dans le club, ou pire encore, une jeune fille au cheveux rouges sang. Il fallait qu’il se change les idées et il avait de quoi faire … Il savait que si c’était à Shun de donner signe de vie, cela risquait de prendre du temps. On verra qui sera le premier à craquer.