You & me [fini]

Shun n'avait eut que quelques minutes pour réaliser ce qu'il se passait sous ses yeux. Il respira longuement sentant les phalanges de son ancien amant s’enfoncées dans sa chaires plus profondément qu’il ne l’aurait désiré. Il se crispa et voulu se dégager en vain, il était captivé par la couleur grise de ses deux orbes. De telle sorte qu’il ne compris pas aussitôt que celui-ci l’embrassait. Son souffle se fit court et il agrippa sa chemise les paupières closes. Son odeur emplissait la moindre parcelle de son esprit : un parfum épicé, masculin et légèrement musqué. Loin de lui l’idée de le repousser, il se laissait bercer dans l’étreinte qui ne dura pourtant que très peu de temps.

C’est donc l’esprit embrumé de plaisir qu’il recueillit les propos d’Hagi. Il écarquilla légèrement les yeux puis entrouvrit les lèvres. Mais cette fois encore il ne trouva pas les mots justes et se ravisa… après tout il préférait ne rien dire plutôt que sortir quelque chose de déplacé ou bien même de blessant. Il se prostra donc dans un profond mutisme tandis qu’il l’entraînait énergiquement vers la cage d’ascenseur. Shun avait toujours eut des angoisses particulières et celle de l’étroitesse de l’ascenseur en avait toujours été une. Il se cramponna fébrilement à ce qu’il trouva le plus près de lui.

Une fois que le tintement caractéristique eut retentit et que les portes se fussent ouvertes, ils s’éloignèrent lentement tandis que la musique classique diminuait de plus en plus à ses oreilles. Le jeune chanteur se sentit de plus en plus mal à l’aise au fur et à mesure qu’il s’approchait de l’endroit ou vivait à présent l’aîné des Uemura… Que répondrait il s’il se trouvait nez à nez avec la petite frimousse blonde qu’il avait tant apprécié avant ses crises répétées… Il ne se sentait même pas capable de recommencer aussi intensément qu’autrefois…
Ce genre de relations le détruisait lentement. Il s’arqua lentement une fois que la porte fut fermé. Il voulait riposter… partir une fois de plus comme un lâche mais rien dans l’attitude de cet homme remarquable ne l’aidait… Il se sentit désemparé et très triste pour lui. Alors il fit quelque chose qui n’était pas du tout prévu dans ses plans depuis le début. Il s’approcha à pas de loup vers lui puis le serra tendrement dans ses bras étonnamment frêle.

Il frotta son nez contre le lobe de son oreille comme pour chasser une à une chaque parcelles de tristesse qui résidait encore dans son cœur. Il avait apprit à apprécié ce géant au cœur aussi dur que la pierre. Il avait apprit à aimer ses changement d’humeurs, ses râlements … Tout ce qui faisait de lui la Hagi qu’il avait connut, le Hagi qui lui avait tant manqué…

Soudain le contenue de son estomac se souleva. Il fit un effort surhumain pour garder la totalité de ce qu’il avait engloutit quelques minutes plus tôt en leur compagnie. Tetsu avait tant insister qu’il s’était gavé de petit fours… plusieurs dizaines… et son estomac convulsé lui rappelait à quel point tous ses efforts pour paraître normal en sa présence était inutile. Il porta une main à sa bouche et s’assis. Se concentrant de toute ses forces à garder sa respiration calme. Il fouilla dans son sac et avala deux caché blanc d’anti-vomitif avant de le regarder droit dans les yeux.

« _Est tu vraiment capable de me porter tout entier encore une fois hagi…Tu sais tout ce que cela représente. Tu ne me prends pas seulement moi, tu me prends moi et tous mes problèmes. N’est ce pas trop lourd pour un jeune papa comme toi… Tu es si bien… tu pourrais mérité tellement mieux… »

Hagi lui fit un sourire en biais.

_Quand tu n’es pas là, je souffre de ce que tu me fais subir et de ton absence. Si tu restes, c’est déjà ça de moins… Puis faut arrêter d’en parler comme s’il n’y avait que ça. Certes, t’es pas facile, mais t’apportes quelque chose … Woaw … Je dois avoir un taux d’alcool fort élevé pour dire autant de connerie à la suite …

Il s’installa sur le canapé, près de lui et tendit le verre o* des glaçon dansaient collé-serré. Il passa doucement un bras autour de ses épaules et le colla doucement contre lui.

_Puis, je ne suis pas vraiment un père. Juste pendant les vacances scolaires… Puis tu m’apportes plus que tu ne m’aspire… Et qui sais si je ne t’apporterait pas quelque chose aussi… Maintenant, dis moi, t’es vraiment parti car je t’ai fais fuir ? Je pensais que tu m’aimais plus que ça. Mon égo en prend un coup là …

Il lui laissa le plaisir d’un bref sourire pour marquer l’humour de ses paroles, certes un peu acerbes dans le fond. Pour une fois, il n’avait pas envie de se prendre la tête ou de compliquer les choses. L’alcool l’aidait à profiter un peu de cette précieuse présence. Son appartement était devenu si chaleureux subitement depuis qu’il s’y trouvait. Rose animait pas mal cette endroit froid et trop simpliste, mais c’était une toute nouvelle lumière que Shun amenait. Elle était moins pâle et coloré, plutôt tamisé et réconfortante. Il vint doucement frotter son nez conter sa tempe. Il chercha ses lèvres, mais son portable sonna. Il le décrocha en vitesse pour ne pas réveiller la petite fille.

_Hm… Tetsu est avec lui ? … Il joue combien ? … Quoi ? Par mise ?! Avec MA carte ? Où il est ?

Le téléphone toujours accroché à son oreille, il alluma son écran plasma. Il fit une rapide manipulation vec sa télécommande et une mosaïque de camera de surveillance s’afficha. Elles portaient toutes le préfixe « CS » pour casino, avec le détail des heures et la date. Il en sélectionna une. On y voyait un homme presque allongé sur ses pions et s’agitait sur sa chaise.

_Virez le et mettez le dans un taxi…

Il raccrocha et une minute plus tard, on vit deux vigiles arriver dans le champs de la caméra. On souleva le jeune homme sans mal, chacune le tenant sous le bras. On aperçut enfin le visage de Goto. Il gesticulait comme un fou. Il eut quand même le temps de faire un doigts à la caméra avant de quitter le Chocolate. Hagi eu un rictus satisfait et éteignit la télévision.

_On disait donc ? … Toi tu serais prêt à me supporter ? Car je ne suis pas facile à vivre non plus. Surtout en ce moment, je fatigue un peu, j’ai moins de patience … Mais, je ne fuis plus…

Il se réinstalla près de lui et embrassa son front. Il caressait son épaule du bout des doigts. C’était sa façon de lui montrer à quel point il lui avait manqué. Il n’était pas si câlin en temps normal. Il se reprit après un moment. Il recula un peu et s’appuya de ses coudes sur ses genoux.

_Veux-tu que je te ramènes, ce sera peut-être plus sympa qu’un taxi… Je n’aimerai pas que Rose soit perplexe si elle te voyait là, ou demain sans en avoir parler avec elle. On pourrait se faire un restaurant avec elle si tu as du temps. Ce serait plus simple, puis après, cela dépend des attentes que tu as vis-à-vis de moi …

Il se leva et l’aida à enfiler cette veste en cuir qui lui donnait un air si rebelle, mais chic à la fois. Des sangles partout, un effet vintage, un col qui montait haut. Quand il y passa ses bras, il laissa ses mains descendre sur ses épaules et les masser doucement. Il n’avait qu’une envie de garder ce corps contre lui. Il ne voulait pas qu’il parte. Si Rose n’était pas là, voilà déjà que la femme de ménage aurait plus de travail qu’à l’accoutumé le lendemain. Sa passion était endormie depuis bien trop longtemps. Il n’avait même pas couché avec un seul homme depuis Shun, ni même une femme. Rien. On flirtait avec lui, mais il était comme un mur en béton armé. Il n’avait goût à rien, juste à Shun. Il n’avait pas encore fait son deuil. Il n’y en eu qu’un. C’était le soir où Monsieur Andô débarqua à l’hôpital. Hagi était avec Tetsu et l’accompagnait pour son traitement. Ils jouaient au go ce jour là. Il arriva avec ses petits chiens. Hagi avait tant aimé en avoir lui aussi, mais il était bien trop exigeant et ne faisait pas assez confiance aux gens. Il était là et réclamait son du, ou même d’éventuel plan B pour conserver sa source de revenu ou bien de tout payer avec des intérêt pire que celui d’une banque. Il y avait ce jeune homme blond qui ne se tenait pas loin, à la droite de Andô. Il était bien jeune, mais il aimait tout le charisme et la désinvolture qu’il dégageait. A croire que c’était son pêché, les hommes de caractère, ceux qui pouvaient lui tenir tête. Il fut comme frappé par son expression, son regard de fauve et son corps de félin qu’il n’avait presque pas écouté l’homme qui l’obligea à reprendre le Chocolate… Sinon, il n’y eut que Shun.

(Je te laisse gérer la suite, restau ou pas, tu vois, sinon tu postes directement, ou même dans un autre endroit, tu peux faire une ellipse du restau aussi xD tu m’amène ou tu veux, mais pour info, j’ai rien d’important à faire dans le restau ^^. On peut même continuer ici ^^.)