Dead is the new Alive [fini]

Il était déjà minuit passé quand le jeune homme pénétra dans le bâtiment à l’enseigne devenu si discrète bien que présente. Le vigile lui jeta un regard en biais puis le reconnaissant le laissa passé d’un geste maladroit peu habitué à recevoir un tel invité. Shun ne se soucia même pas de la vague de protestation qui naissait derrière lui, en effet il n’avait même pas à présenter de carte ou bien à subir de fouille corporelle…son statut jouait beaucoup dans tout cela. Il entra donc d’un pas déterminé en poussant la double porte qui était pourtant lourde pour le peu de force qu’il possédait.

Il pénétra dans la salle enfumée. Ce qui avait été auparavant un grand hall avec un comptoir était à présent une fabuleuse salle de jeux où se pressaient de nombreuses personne. Il entendait ça et là des exclamation de joie ou des cris de colère… le jeune homme respira longuement capturant chaque image dans son esprit, puis un sourit s’épanouit sur ses lèvres. Hagi avait fait de cet lieu un endroit magnifique… Rien à voir avec ce qu’il avait été avant, il transpirait à présent l’élégance sereine de ne son nouveau propriétaire…

Il se retrouva bien vite face à une petite porte en bois. La poignée était dorée et joliment travaillée. Bien que le tout soit très discret et encastré dans un mur à l’opposé de tout le brouhaha ambiant, shun savait parfaitement où il allait. Il poussa celle-ci et cette fois ci elle ne lui opposa aucune résistance. Les gonds étaient bien huilé ce qui lui facilita grandement la tâche.

Le couloir dans lequel il déboucha était étroit et de nombreuses femmes torse nue se massait de part et d’autre en gloussant. Certaine portait même une mince cigarette entre leur lèvres encore pleine de rouge à lèvre laissant des traces tout autour du filtre blanc. Il ne s’en soucia pas plus longtemps : tentant de ne pas en toucher une seule ne serait ce que du bout des doigts, il trouva sa loge.
Celle-ci était la plus spacieuse et la plus luxueuse qu’il pouvait trouvé. Elle avait été spécialement aménagé pour les invités d’honneur… Et ce soir là ils pouvaient se vanter d’en avoir un parmi eux…

La pièce était chichement décorée dans le style louis XVI. En effet il trouva une petit coiffeuse aux arabesques ciselées et au formes voluptueuses ainsi qu’une penderie dans laquelle pendait encore des vêtements de femmes sentant les fleurs et la poudre de riz. Shun se pencha sur son sac et en sortit ce qu’il mettrait ce soir : des bas résilles troués avec un bloomer court. Une chemise de soie blanche comportant un jabot et des manches de flanelles et de dentelle ainsi qu’un corset noir qui achèverait de cintré le tout.

Shun hocha lentement la tête comme pour lui-même et enfila le tout en une vitesse record. Il était habitué au changement de tenues rapide des live et des défilés de mode. Lorsqu’il fut enfin près il s’assit sur la chaise et s’observa un long moment. Ses traits étaient tirés par le manque de sommeil mais il ne pensait pas avoir changer au point qu’on ne le reconnut pas. Ses lèvres étaient toujours aussi roses et fine et ses joues continuait d’avoir la couleur si translucide qui le caractérisait. Il se maquilla et déposa le petit chapeau dans ses cheveux. Il avait fait de volumineuses boucles qui tombaient en cascade sur ses épaules dénudées.
Ses bottes aux pieds, il commença a échauffé sa voix ne se souciant que très peu des râlements incessant des autres performer de la soirée.

«_mesdames et messieurs…ce soir pour notre plus grand plaisir nous accueillons un invité extraordinaire…Ne cherchez pas sur votre petit planning car c’est la maison qui vous offre cette surprise hors norme… mesdames… messieurs…approchez, laissez vous envoûte par la voix de velours de celui qui à déjà conquis plusieurs millions de personne… j’ai nommé Shun Shiroi… »

Les lumières s’éteignirent une à une ne laissant qu’un fin halo de lumière pale. Dans celui-ci apparut la silhouette fragile que tout le monde attendait tant. Une clameur hystérique pris le dessus sur les murmures admiratifs et shun sourit à son micro. Il était certain qu’on entendait depuis la salle d’en haut ce bourdonnement incessant de voix et bientôt la salle n’aurait plus assez de place pour contenir tout le monde.

Il entrouvrit les lèvres laissant s’échapper les première notes. Tout d’abord douce comme la voix d’une amante, puis tandis que la partition du violoniste prenait un autre tournant la voix de shun partit dans les aiguë violemment. Il fixa ses prunelles noires sur l’assemblée continuant ce qui constituait ses cures. Cette chanson était une ode à la vie en quelque sorte : du moins pour lui. Elle parlait des peines que nous cause les autres être humain, de l’affliction des séparation … puis du déchirement et de la reconstruction.
Tandis que le flot de parole coulait naturellement en dehors des lèvres du chanteur, il dansait lentement son micro entre les mains, observant avec bienveillance chaque personne qui se trouvait dans la pièce.

Hagi était dans son loft comme souvent. D’être son prppre directeur et vivant sur son lieu de travail, il se donnait lui-même son « shift ». Assidu, il ne faisait pas réellement d’écart et était relativement présent pour ses employés. Or, vers ces heures ci, il s’offrait un petit moment de détente. Surtout ces derniers jours. Sa fille, Rose était en vacance et était donc revenue de son internat. La jeune fille d’à peine 7 ans n’aurait été là, il aurait joué du violoncelle jusqu’à ce que son bras ne l’abandonne. Là, il opta pour un ristretto et un dessin animé avant de mettre la jeune fille au lit. Il n’avait pas besoin de l’y forcer. Certes, il ne la voyait pas beaucoup, mais elle ne se plaignait pas. Puis, la nurse qu’il payait jouait tant avec elle que le soir, elle était bien trop fatiguée pour faire le moindre reproche à son père.

Elle s’endormie avant la fin du DVD, blottit contre la chemise violette d’Hagi, sentant le tabac froid. Il la posa tendrement dans son lit de princesse. Il l’avait fait faire sur mesure pour le peu de temps où elle venait ici. Tout de bois, repeint en blanc, avec des rideau en toiles transparentes roses. Elle se mit en boule enserrant une jolie peluche d’ourson blanc, très doux. Hagi se laissa prendre au jeu de l’attendrissement et souris, seul, sans aucun témoin. Il lui caressa doucement les cheveux et quitta l’entre de sa princesse en prenant soin de fermer la porte sans un bruit.

Son téléphone sonna. Il leva un sourcil et décrocha.

_Descends vieux crouton ! Faut vraiment que tu vois un truc ! Je ne sais pas si tu vas enlacer Goto, ou l’étrangler, mais ca vaut le détour !!! Ricanna Tetsu.

Hagi raccrocha et jeta un œil à sa montre, une festina en cuivre et or blanc. Elle scintillait de milles feus. Il devina vite que c’était au cabaret à en constater les bruits aux alentours. De plus, ses deux frères passaient le plus clair de leur temps dans cette partie du Chocolate. Il enfila la veste de son trois pièce gris foncé et gagna la grande salle du cabaret.

A peine avait-il ouvert la porte que le son mélodieux de CETTE voix le foudroya. Malgré sa taille raisonnablement grande, il ne put voir au-delà de tout cet attroupement. Était-ce une mauvaise blague ? Il s’imaginait que cela devait être le spectacle d’un vulgaire transformiste. A chaque note, son cœur lui pesait dans la poitrine. Chaque intonation de la voix lui ramenait quelques bons ou mauvais souvenirs.

Il se fraya un chemin, jusqu’au balcon du niveau supérieur. A une table collé au bord, ses deux frères, les yeux scotchés à la scène. Il s’approcha à pas lents, mais ce fut comme si ses jambes se tétanisaient plus elle s’approchèrent d’une réponse à sa question. Était-ce bien lui ? Tetsu le sentit venir et se retourna pour lui faire u sourire toujours aussi marqué par la fatigue. Hagi ne le regarda même pas, fusillé par la célébrité qui tait sur scène. Or, il ne manqua pas de retirer le joint que fumait Tetsu pour le mettre dans le verre de pur malt de Goto. Ce dernier grogna en voyant son ambroisie complètement ruinée. Il resta debout, tout le long du show, ne quittant pas une seule fois Shun de ses yeux gris. Il n’aurais pu dire s’il était heureux ou non.

_C’est Goto qui l’a ramené plus ou moins ! Il l’a y’a quelques jours ! C’est dingue hein ! S’exclama Tetsu.
_Hm …
_En plus, j’étais tellement heureux ! Je suis tellement fan de ce mec tu sais ! J’aurais jamais imaginé que je le verrai en vrai de vrai ! Répliqua Goto.
_Depuis quand aimes-tu la bonne musique toi ?
_Oh, ta gueule ! En plus il est tellement sexy. Quand j’ai discuté avec lui, j’ai eu du mal à garder mon sang froid. Il dégage une sensualité sans pareille ! J’aurais tellement aimé couché avec lui ,e te raconte pas ! J’aurais jouit avant même que je le touche !

Hagi déglutit et lui lança un regard si sceptique et plein de reproche que le petit frère ne bougeait plus. Il finit par lever les mains au ciel.

_Quoi ? J’ai rien fais !!
_Laisse Goto, c’est juste qu’Hagi à eu une romance avec lui … expliqua Tetsu.
_Je préfère dire une simple aventure. Hein ! Quand on disparait comme ça, c’est que ce n’est qu’une aventure …
_Attend, enfaite tu veux pas partager quoi ! Toi tu peux coucher avec mais pas moi ?! Beugla Goto.
_Non, j’aimerais juste que tu aies un peu plus de respect pour les gens… Quelles soient sans importance ou non…
_Ca fait combien de temps que tu l’as pas vu Hagi ? Demanda Tetsu.
_Un an et trois mois … murmura l’homme en allumant une cigarette.

Il finit par s’appuyer sur le rebord. C’était une nouvelle musique, il ne la connaissait pas, et pourtant, par peut-être une curiosité malsaine, il suivait sa vie médiatique. Des gens venaient de temps à autre pour venir s’entretenir avec le directeur, mais celui-ci faisait la sourde oreille et leur demandèrent sèchement de le laisser un instant. Il ne voulait pas qu’on gâche ce moment si magique. Son cœur battait bien plus fort. Il finit par tapoter l’épaule de Goto et lui demanda une chose à l’oreille. Il s’assit une fois le show finit et commanda une bouteille de millésime.

Goto était descendu en vitesse, et passa derrière le rideau pour attraper Shun au vol. Il lui transmit le message de Hagi qui l’invitait à venir boire un peu de champagne à leur table.

La musique cessa comme elle avait commencé, soudainement mais avec douceur. Il laissa un moment planer le son de sa voix comme pour éternisé la dernière note…comme pour que ce moment dure entre et encore. Puis ce fut finalement fini… Il sourit et remercia de sa voix de velours le public. Il les couva un moment d’un regard pleins de tendresse avant de retourner derrière le rideau.
Il allait retiré son chapeau lorsqu’une main le tira soudainement en arrière. Il entrouvrit la bouche mais aucun son, pas même un hoquet de surprise, ne s’échappa de celle-ci. Il se retrouva tout près du jeune homme qui l’avait la veille appelé pour chanter dans ce lieu de perdition.

« _Vraiment ? …c’est amusant… Je ne suis pas sur que ce soit une bonne idée que nous nous voyons ce soir…Qu’en dites vous mon jeune ami … »

La situation était drôle. Goto était en effet bien plus vieux que ne pouvais l’être le chanteur à la crinière de feu. Pourtant il ne regrettait pas ses paroles au contraire, il avait réellement l’impression que son interlocuteur débordait d’insouciance et d’innocence enfantine. Tandis que lui avait comme l’impression d’avoir vécut des centaines d’années. Il laissa lentement ses lèvres esquisser un rictus. Son humeur était déjà maussade malgré la tension qui s’était évacuer lors de sa prestation.

« Est il possible que je me change, je n’aimerais pas croisé des paparazzis ou des fans hystérique… oh une dernière chose jeune homme… La prestation es-t-elle été a votre goût. Il me semblait bien que c’est vous qui m’avait convier en ce lieu… N’est ce pas ? »

Tout en lui laissant le soin de répondre il enleva ses vêtements. Sans pudeurs il les replia et les rangea dans son sac ne portant en tout et pour qu’un boxer noir. Il attrapa ensuite un jean délavé et déchiré au niveau du genou et de la fesse droite. Ensuite un débardeur en coton noir se retrouva immédiatement sur son torse bientôt assortie avec des lunettes de soleil et ses habituelles bottes.

« _Je vous suis à présent… je laisse le soin à votre personnel de ranger mes bagages dans le coffre de la voiture qui m’a mené ici… »

Il commença par monter les escaliers puis noua ses cheveux les plus long dans son dos. Il passa la porte discrètement. Il poussa d’un coup d’épaule tout ceux qui l’empêchait d’avancé avec aisance puis se faufila entre deux vigile en montrant distraitement son badge. L’un deux siffla entre ses dents d’un air entendu puis hocha la tête tout en regardant son compère qui n’avait absolument rien suivit de la scène. Montant à grand peine les dernières marches qui le séparait de son ancien amant il repris son souffle. Il se demanda s’il n’avait pas trop mauvaise mine… même s’il ne pouvait en aucun cas caché ses imposantes cernes noires sous ses lunettes de soleil.
Il les vit enfin… Tetsu et Hagi était attablé près de la rambarde, celle qui donnait sur le vide… et surtout qui se trouvait en face de la scène. En léger frisson se répandit le long de sa colonne vertébrale.

« _Bonsoir… »

Ce fut le seul mot qui sortit le pas de ses lèvres tendit qu’il embrassait tetsu sur le front. C’était la manière dont il le saluait quand il avait vécut un long moment ensemble… maintenant il avait regagné son appartement de shibuya… Il avait changer… mais eux tous avait changer autour de cette table. Il les observa en silence tandis que eux aussi le détaillait minutieusement. Ils étaient très certainement en train de préparer leurs questions ou bien même de le juger…

Hagi tournait et retournait son verre sur le sous de verre en carton. Il tait quelque peu tendu à revoir cet homme. Il ne le montrait pas, même si son attitude n’avait aucun secret pour Tetsu. Sous la table, il lui massa brièvement le genoux et lui fit un sourire qui lui était si fidèle. Il baissa simplement les yeux et finit le fond de son whisky sec.

Il jeta son regard sur la porte dérobée qui donnait sur les coulisses. Il vit Goto y entrer. Son cœur se serra. Et s’il ne venait pas ? Il se couvrirait de honte pensait-il pour ne pas dire qu’il serait si triste.

Goto avait fait passé le message et avait répondu au paroles de Shun avec taquinerie, mais il n’oublia pas de dire qu’Hagi insistait. Ce qui n’était pas tout à fait faux : son regard en avait dit long. Il l’accompagna donc jusqu’à la table.

Hagi l’avait suivis déjà d’en bas. La foule qui commençait à se disperser, s’écarta subitement. Deux vigiles ouvrait la marche de Shun en toute sécurité. Aussi fort qu’il pouvait être, il n’aurait pas osé ne serai-ce qu’envoyer un sourire à la personne intéressée, à en voir le regard dur et la masse imposante de ses deux hommes, .Il le perdit de vu quand il commença à monter. Hagi tentait au lieux de garder son attention sur son visage, mais son petit jean faisait effet. Il adorait ces petites parties de peau nacrées qu’il laissait deviner. Il en devint presque fou quand il se pencha pour atteindre Tetsu ; cette ouverture au niveau de ses fesses était pire que le diable. Ainsi, le chanteur salua Tetsu amicalement d’un baiser au front. Le jeune homme lui rendit un sourire si pur et tendre, puis l’accueillit d’une forte étreinte. Il le décolla du sol et l’assit sur la chaise ensuite. Il était comme un petit chien tout fou content de retrouver son maître. A peine Shun fut-il installé que l’ancien patron avait prit une de ses fines mains entre les siennes. Hagi lui adressa un simple hochement de tête. Il commanda un autre whisky alors qu’on servait le champagne aux trois autres. Il était si en colère contre lui-même. Pourquoi ne pouvait-il pas être aussi détendu et affectueux que son frère. Tetsu parla le premier et souriait sans arrêt. On voyait sa joie de retrouver un ami comme Shun. Il lui montrait sa nouvelle perruque en riant, comme si Shun avait toujours té là. Il lui compta aussi sa dernière conquête, la nouvelle décoration de son appartement, le renouveau du Chocolate et pourquoi Hagi était à la tête de l’établissement désormais. Ce dernier était jaloux de la facilité qu’il avait…

Voilà déjà vingt bonnes minutes que Tetsu racontait sa vie et Goto son admiration pour lui. Hagi n’avait encore rien dit. Il finit par claquer son verre sur la table et se leva. Il espérait bien attiré l’attention, et balaya l’assembler de son dédain habituel.

_J’ai du travail demain, je vous laisse. Au fait, monsieur Shiroi. Vous avez fait une très belle performance. Et je vous remercie de l’intérêt que vous avez porté à mon établissement.

Il prit sa boite de cigarette en argent qui trainait et l’enfourna dans sa poche. Il resta un moment à regarder au loin, les gens avaient repris leurs occupations. En bas on buvait, discutait, riait, ou réglait des affaires.

_Oh et j’aimerai savoir monsieur Shiroi. Vous auriez répondu quoi à une jeune fille de six ans qui vous demande ce qu’est devenu son grand ami Shun ? Vous savez celui qui a disparu du jour au lendemain sans explications.

Il s’éloigna de la table sans lui laisser le temps de répondre. Il avait déjà regretter ses paroles dès qu’il avait ouvert la bouche. Tant de faiblesse qu’il ne voulait montrer. Il allait descendre les escaliers quand une main l’attrapa par le bras. Il vit le sourire de son frère.

_Non, Hagi, reste. T’as besoin de parler avec lui et ne dis pas le contraire, ça se voit à des kilomètres. Puis, je te connais, tu diras rien tant qu’on est là. Monsieur est bien trop pudique sur sa vie sentimentale ou privée, quelle qu’elle soit. Alors, je vais au casino avec Goto, promis, je le surveille ! Toi, tu retournes à table et tu discutes !!! On est d’accord ? Dit-il en serrant sa main sur le bras musclé de son frère aîné.
_Pourquoi tu fais tout ça Tetsu alors que c’est toi qui l’a aimé en premier…
_Parce que c’est toi qu’il a choisi. Voilà tout. Alors, au lieu de te poser des questions et de laisser cet homme t’échappé, lâche toi merde !

Hagi leva son regard pour le poser sur Shun. Oui, il avait besoin d’avoir des explications, ou même de se retrouver un peu seul avec Shun. Il lui avait tant manquer. Un an et trois mois à regarder cette photo qu’il avait prit du chanteur au chalet en France. Il avait ce bonnet en grosse maille qui tombait, jurant a merveilles avec ses cheveux rouges, son teint pâle et ses yeux charbonneux. Son gros manteau qui lui donnait une taille de guêpes. Les moufles agrippés aux rênes de macaron. Le tout sur un paysage féériquement enneigé. Il fit une accolade à son frère alors qu’il s’en allait avec le petit dernier.

Hagi retourna à la tale, et s’assit non loin du chanteur. Contrairement à son frère il n’était pas allongé sur lui. Sa droiture marquait comme une distance. Il y eut un long silence. Il finit par donner un signe de vie, après avoir longuement détaillé les gouttelettes d’eau qui coulaient le long de la bouteille. Il servit un verre de champagne à Shun, et alors qu‘il se penchait vers lui, il laissa sa voix chanter.

_Pourquoi, hein ? Je suis allé au boulot, et j’entends tout le monde dire qu’un patient est parti comme un voleur. J’ai tout de suite su que c’était toi … Je suis allé dans cet chambre, tout était vide rien. Pas de nouvelle, pas de message, d’indice. C’était comme si tu n’avais jamais exister. Il ne restait que ces vulgaire magazine pour paumé où il y avait ton image. C’était la seule preuve de ton existence. Sans ça, j’ai eu peur d’avoir tout imaginé, de m’être inventé une vie … Le pire, c’est que quelques jours plus tard, c’est Satsohi qui laisse son studio vide. Tu es parti avec lui, n’est-ce pas ? Tu fais ce que tu veux d’un côté, mais bon… La moindre des politesses aurait été de laisser un petit quelque chose. Tetsu s’est vraiment inquiété et il n’avait pas besoin de ça…

Il faisait souvent des substitution de ce genre pour parler de lui, sans vraiment le faire. Shun devait avoir l’habitude.

_Ou alors, aurais-tu eu des problèmes ? Cela m’étonnerait. Tu m’en aurais parlé ou alors, c’est bien ce que je pensais depuis le début, tu n’as aucun intérêt pour moi. Je ne suis pas si important que ça pour que tu te confies à moi…

Son regard était moins dur, plus meurtrie. Il vida sa flute de champagne et regardait les mains de Shun. Il aurait aimé que ses ongles l’étrangle, à ce moment même.

Shun laissa tetsu lui raconté toutes ses mésaventures un sourire taquin étirant ses lèvres. Il n’avait plus ressentit une telle tendresse depuis bien longtemps… Il caressa distraitement les cheveux synthétique de son ancien colocataire en hochant la tête. Il remarqua les subtile changement qui s’étaient opérés en lui, ses joues émaciées , ses yeux fatigués et ses lèvres plus pincées que par le passé… Il en prit note et se fustigea de ne pas lui avoir ne serait ce que passé un coup de fil… même s’il savait au fond de lui que ça n’aurait jamais put être possible.

Lorsque enfin, l’ancien gérant acheva son récit épique, Hagi se leva. Le bruit du verre sur le bois et du choc firent sursauté shun qui s’enfonça dans son fauteuil. Depuis un certain temps il ne supportait plus les bruit brusque et surprenant. Il l’écouta attentivement ne trouvant rien à répondre à cette attaque… Il porta ses main à la poche arrière de son jean et en tira une cigarette qu’il alluma immédiatement de ses habituels doigts tremblants.

« _Dit Tetsu tu penses vraiment que je suis un enfoiré qui l’a laissé tomber sans aucune raison… Toi aussi tu penses que je suis le genre de personne à baiser n’importe qui puis à m’en aller comme si de rien n’était… »

La voix du jeune homme s’était brisée en fin de phrase. Incapable d’en dire plus sans ressentir un pincement désagréable au cœur, il se concentra sur le filtre qui se consumait petit à petit. Il tira une nouvelles bouffée de nicotine en voyant les deux plus jeune s’en aller. Il s’appuya sur la table et commença à se lever… Il ne lui servait à rien de rester dans cet endroit tandis que tout le monde le jugeait sans comprendre ne serait ce qu’un peu la peine que la situation lui avait causé… Personne n’étais une victime…personne n’était un bourreau. C’est comme ça qu’il voyait la situation.
Mais tandis qu’il se levait pour rejoindre à nouveau l’escalier, il vit le nouveau gérant du Chocolate II luxuary revenir vers lui. Il se stoppa dans sa marche et retourna s’asseoir près à recevoir le coup final. Il savait que le père de Rose était quelqu’un de très rancunier, et parfois même extrêmement blessant… Il ne lui en tenait pas rigueur. Cependant parfois, ses phrases avaient le don d’achevé le jeune chanteur même s’il ne laissait rien paraître.

Une fois réinstaller dans l’épais sofa il écrasa le reste de sa cigarette dans le cendrier de faïence noire et blanc. Puis croisant les genoux il s’apprêta à répliqué sèchement lorsque celui-ci entama de lui-même la conversation, ne lui laissant pas le temps de riposter le premier. Pris de cours il referma la bouche l’écoutant avec une attention toute particulière.
Il fut sincèrement peiné de voire à quel point il l’avait fait souffrire… mais aussi de voire qu’il ne pouvait plus être ensemble… et pour cause : Il était incapable de lui faire confiance, incapable de le comprendre… peut être même le considérait il comme tous les hommes qui avaient croisé sa route jusqu’à maintenant…

« _Tu as tort…et tu ne peux même pas savoir à quel point. Si tu avait été un peu plus curieux tu aurais tenter de contacter satoshi… Peut être alors t’aurait il fait pas savoir qu’il n’avait lui aussi aucunes nouvelles de moi. Tu ne penses pas que cela aurait été très judicieux au lieux de te monter la tête de fables et de chimères ? Je suis partie car tu étais comme ça… tu ne me fais pas confiance, tu ne te fais pas confiance non plus ! tu te donnes des airs de grand mais tu n’es pas même capable de tout faire pour me garder auprès de toi… tu ne te bas pas pour quelque chose que tu considère de si précieux… Je ne suis pas ce genre… ce genre de personne que tu considère si mal. Tu aurais dut le savoir depuis le temps… Je pensais que tu me voyais autrement, que tu savais au fond qui je pouvais être. »

Il se leva n’en supportant pas plus. Son cœur était lourd de chagrin mais ses yeux ne laissaient absolument rien paraître. Le corps droit et le pas vif il commença à entreprendre ce qui lui paraissait le plus long chemin de sa vie : celui qui séparait le petit espace confortable de celui des escaliers qui menait dans cette salle enfumée. Il se retourna une dernière voir lassant d’une vois fort bien qu’un peu rauque.

« _Figure toi que tu n’es pas le seul à souffrire…. Réponds à rose que papa n’a pas été capable de garder son bon ami… Je suis sur qu’elle comprendra plutôt que de devoir faire face à quelqu’un qui se sent aussi mal que moi. Comment lui aurait tu expliqué que je vomisse sans cesse, que je ne mange rien, que je ne veuille plus faire autre chose que mourir ? réfléchit un peu…soit plus mature et rends toi compte de la situation avec de m’en vouloir… »

Il trouva enfin la force de se détourné de ses deux prunelles grises qui le transperçait douloureusement pour descendre marches après marche ce qui semblait le rapprocher de sa vie… Le bruit, les gens qui se colle, la sueur… Il resta un moment figer au milieu de la piste les yeux dans le vague comme il le faisait souvent…

Hagi se passa une main sur le visage. Il s’en voulait encore plus. Il n’y arrivait pas. Il fallait qu’il soit froid, et blessant. Il voulait pourtant qu’une chose, le sentir encore une fois dans sa vie. Shun s’éloignait dangereusement. Son regard, sa voix, son expression. C’était sa dernière chance. S’il le laissait partir, il savait qu’il ne le reverrait plus. Voulait-il rester dans cette situation, à regarder avec morosité une pauvre photographie, à s’overdosé de tout ses lives et épluché les moindres nouvelles de la star, ignorant ce que devenait la personne. Mais s’il faisait un geste, est-ce qu’il resterait ou repartirait-il comme l’autre fois ? Et si tout ce qu’il avait dit n’était que des excuses. Et quand bien même, il tuerait pour revivre ces moments aussi durs et doux qu’ils pouvaient être au côté de la rock star. Il dévalla les escaliers et l’attrapa par le bras. Il savait d’avance que la marque de ses doigts resteraient encore quelque jours sur sa peau diaphane.

Il le regarda longuement, comme les gens autour d’eux, pour la plus part des paparazzi. Il ferma les yeux lentement, et quand il les rouvrit, ses lèvres se collèrent à celle de Shun. Subitement, un feu d’artifice d’appareil photo éclata autour d’eux. Il le serra qu’un peu plus contre lui, ne se cachant pas. Il ne ferait pas de procès, ni ne casserait tout les appareils qui était témoins d’un de son amour pour Shun, mais surtout de son homosexualité. Il savait que demain à la première heure, on s’arracherait ces photos. Peu importe, il prendrait ce risque, pour lui, mais ce fut le seul. Si Shun ne le comprenait pas, il couperait les ponts. Il espérait au plus profond de lui qu’il verrait le sacrifice qu’il venait de faire pour lui, la preuve de ses sentiments et de la considération qu’il lui portait.

Il eut beaucoup de mal à quitter ces lèvres sensuelles et presque sucrée avec le champagne. Cette bouche lui avait tant manqué. Il colla doucement son front contre le sien en lui massant la nuque. Il lui chuchota au creux de l’oreille.

_Ecoute moi bien, car je ne le répéterait jamais, à moins que ce soit sur ton lit de mort, et je ne le souhaite pas. Oui, je suis un idiot, et mes chimères sont là pour me protéger. Ta perte a été tellement dur pour moi que j’ai fais un déni et qu’il était plus facile de t’en vouloir, c’est vrai. Tu sais au fond ce que je pense de toi, tu sais que tout ce que je dis, ce n’est que mensonge, c’est ma façon de te dire mes sentiments, sinon, je n’aurais jamais prit la peine de te faire de tel reproche. Mais s’il faut que tu l’entendes, je vais te le dire… Une fois, alors, imprime …

Il souffla et serra un peu plus sa nuque.

_Chaque jour, jusqu’à maintenant, je n’ai pensé qu’à toi. Satoshi, si seulement j’avais pu le contacter pour avoir de tes nouvelles, je l’aurais fait… T’as été la pire, mais surtout la meilleur chose qui me soit arrivé. Voilà, je te l’ai dit.

Il se recula un peu, pour lui laisser un peu d’espace pour respirer. Il poussa les journalistes et tira le jeune chanteur derrière lui, jusqu’à l’ascenseur de service qui amenait jusqu’à son loft et son bureau. Il y entra et restait contre une des parois à le regarder, sans rien dire. Il n’avait rien à ajouter. Il attendait juste une réponse, une réaction de sa part. Jamais, il n’avait eu cette impression que l’ascenseur soit si long à monter trois simples niveau. Il finit par continuer son heure de vérité et de sincérité.

_Avec toi, je suis prêt à recommencé, mais toi ? J’ai encore la force de te porter tout entier Shun…

Les portes s’ouvrirent. Il prit la porte de droite qui amenait chez lui. Le loft était d’un design simple et épuré comme à son habitude. Il lui proposa un verre de whisky tout en l’invitant à entrer.


(je te laisse répondre dans le loft de duduche ^^)