La faiblesse de l'homme PV Shun (terminé)

L’ami de Dylan qui faisait le guet ce soir là, faisait des rond de fumé avec son joint. Il les regarder se défaire dans les airs, puis n’entendit pas Shun arrivé. Il leva à peine la tête, ni ne se redressa, complètement avachi, assit au sol, appuyé contre le canapé. Il avait une parfaite vue sur les jambes du chanteur, ce qui ne le laissa pas de marbre. Or, la drogue lui lissait le visage comme du marbre. Il avait toujours ce regard mystérieux et sauvage. Il finit par se passer une main dans les cheveux mi-long, très mal coiffé. Il l’écouta sans rien dire, le fixant avec des yeux presque sans vie.

_T’es vraiment qu’une sale pute enfaite … C’est dingue. Mais, je vais t’expliquer un truc… J’ai pas super envie là… Mais… Si tu me montres un peu ce que tu sais faire… Okay, ça marche …

L’homme regarda derrière lui, jetant un œil à Dylan. Ce dernier bougea brusquement, mais on sentait qu’il dormait à poing fermé. Il reposa son attention sur Shun, le lâchant pas de ce regard non apprivoisé et assoiffé.

Shun ne se démonta pas pour autant. Il semblait voir une lueur fugace dans ses yeux...et pas besoin de chercher bien loin pour savoir de quoi elle était principalement composé. Malgré tout ce qu'il pouvait bien dire ce que le jeune chanteur à la crinière de feu décelait dans ses prunelles éteinte et vitreuse, c'était du désir. Il était habitué à décelé ce comportement chez quiconque l'approchait de près ou de loin. Il était en quelque sorte devenu un expert dans le domaine si on pouvait dire.
Pas besoin de faire des sourire lascifs ou de faire des sous entendu pour que le plus jeune décèle cette étincelle... C'était quelque chose de tout à fait singulier qui ne pouvait que vous trahir et cela en toute circonstance. Une espèce de petite flamme qui s'allumait de façon lointaine dans le marron ambré de ses yeux... Comme...et bien comme un phare que l'on voit de loin mais dans une épaisse purée de pois d'hiver. Oui c'était ce genre d'impression que cela donnait. Tout ce qui comptait donc en ce moment c'était que cet abrutit sans cerveau éprouve de façon croissante cette pulsion jusqu'à qu'elle devienne insupportable et qu'il la laisse prendre possession de tout... même de sa raison et de son jugement.

_ Peut être bien que je suis une sale pute... mais j'aime ça. Moi au moins je sais se que je veux et je le fais quand je veux! Je n'ai de compte à rendre à personne et surtout pas dans cette matière. La chair c'est ma vie... Du moins à condition qu'on le fasse bien. Mais soit tu veux que je te donne envie...crois moi tu ne vas pas regretter le voyage. J'ai dû donner envie a des hommes important et malade et à côté tu n'es rien de plus qu'un amuse bouche...

Ce n'était pas vrai mais pas faux non plus. Il le savait parfaitement. Il avait dut rendre dingue des hommes d'un certains âge qui regardait son minois angélique dans les magasines. Les feuilletant de leur mains calleuses un sourire pervers plaqué sur le visage et les yeux pétillant de toute leurs idées salaces... des jeunes dans leur lit d'hôpital qui pensait à lui... peut être même hémiplégique. Tout était possible et la perversion humaine n'avait aucune limite. Il tourna ses grand yeux noirs vers son vis à vis. Il savait ses regards irrésistible... mais ce soir là ça ne suffisait pas! Il fallait qu'il joigne les actes à sa technique de séduction innocente...

C'est dans cette optique qu'il s'agenouilla sur le lit. Ses jambes légèrement écartées semblaient s'enfoncer lentement dans l'épais édredon rouge qui recouvrait le matelas et les draps pourpres. Il passa une main sur ses hanche l'air de rien puis la remonta le long de son torse avant de redescendre et d'ôter l'unique bouton de son jean délavé et déchiré. Il le jeta à terre mais non sans une certaine grâce, une délicatesse qui faisait partie elle aussi de son plan. Il ne changea pas de position mais à présent il n'était plus vêtu que d'un d'un débardeur de coton noir et d'un boxer de la même couleur et fait du même tissu. Il se mordit la lèvre tout en ancrant son regard dans le sien. Sa main descendit lentement et méthodiquement pour se poser sur un endroit stratégique de son corps... Un endroit que l'autre désirait certainement explorer...

_Alors tu ne veux toujours pas jouer?... Tu préfère me regarder prendre mon pieds tout seul plutôt que de prendre du bon temps avec moi?

L’homme au cheveux mal coiffé éteignit sa cigarette dans un cendrier qui débordait de mégots. Il était ravissant, en Crystal, à la forme luxurieuse, comme les facettes d’un diamant, mais il en avait que faire. Il avait bien mieux qu’une pierre précieuse qui brillait devant lui. L’appartement n’était vraiment pas grand. Du salon, ses yeux se projetaient dans le couloir et apercevait, même à plusieurs mètres la danse nuptiale du chanteur. Tant de sensualité, de beauté, d’invitation à venir toucher des mains un corps expérimenté et émanant de splendeur.

La proposition du chanteur lui plaisait pas mal. Et pourquoi ne commencerait-il pas par se caresser en solo et lui donner une sorte d’apéritif. Sauf que, l’homme ténébreux était bien trop impatient. Il se caressa un petit bouc qui peuplait son menton et finit par se lever brusquement. Passant dans le petit corridor, il ferma lentement la porte derrière lui. Il marcha, d’un pas déterminé, ne lâchant pas de ses yeux d’un noir profond, le corps sylphide de Shun. Il portait encore des choses si simples, mais son corps n’avait pas besoin d’artifice. Il était magnifique même avec des haillons. L’inconnu posa un genoux sur le lit et rongea peu à peu la distance qui le séparait du tentateur. Il n’était vraiment qu’un homme, trop faible. Il ne voyait pas le manège du captif et fonçait la tête la première dans le piège. Des sentiments seraient pardonnables, mais des pulsions !

Il posa une main ferme sur l’épaule de Shun et l’allongea, écartant doucement des cuisses blanches, fines, et douces. Il avait adoré la sensation quand sa main la parcourut brièvement.

_Je m’appelle Akitsuna, si jamais t’as envie de crier mon nom…

Puis sans attendre, il commença ses caresses. Elles étaient un peu brusques et fougueuses, mais on sentait parfaitement qu’il avait de l’expérience et surtout que tout son corps était emplis de désir. Son cou qu’il mordait avec passion, ses mains qui ne voulait raté aucune parcelle de ce qu’il était. Il lui avait retiré ses vêtements, le débardeur n’étant plus qu’un simple souvenir, tout en lambeaux. Le boxer était non loin et voilà que bientôt il l’écrasa de son corps musclé et tatoué.

Son souffle se faisait rauque et sa peau était brulante. Il ne faisait plus attention à rien, il était guidé par ses pulsions, ses envies, rien d’autre. Sa faiblesse était à son paroxysme.

Shun commença par mater cet estomac qui se révulsait malgré lui tentant comme qui dirait de s'échapper de son corps dans un jet de bile. Pas très poétique c'est certain mais malgré le physique avantageux de cet inconnu c'est tout ce que lui inspirait le moment à venir. Pourtant il joua la comédie à la perfection... Personne n'aurait put dire qu'il ne prenait aucun plaisir tant ses gémissements se faisait miaulement mielleux et suave aux creux des oreilles du plus vieux. C'était son prénom qu'il murmurait telle une incantation sulfureuse... Difficile de voir le jeux, ou plutôt la scène, qui allait se jouer rien qu'en se fondant sur son comportement. Et pourtant...
Alors que le junkie s'affairait sur son corps aux formes sylphides, Shun était déjà en train de faire tourner son cerveau à plein régime. Non loin de lui, sur la table de chevet pour être parfaitement exacte, se trouvait une lampe de chevet auquel il n'avait jamais particulièrement tenu. C'est innocemment mais avec une prudence infini qu'il étendit son bras jusqu'à la frôlé du bout de ses longs doigts fins. Si le bruns remarquait ce mouvement il prétexterait avoir voulu agripper le meuble tant c'était bon. Cela passerait plus ou moins inaperçu et il rabattrait sa main contre son torse attendant un autre moment propice...mais il n'en eut pas besoin finalement.

Alors que sa paume se refermait sur le métal lisse et glacé du pieds, L'homme avait déjà depuis longtemps souillé son corps en en explorant toutes les parcelles et il s'était également affairé entre ces cuisses...ce qui lui donnait l'occasion rêver alors que la douleur mêlé de nausée montait en lui. Pourtant, dans d'autre circonstances il aurait très certainement pu éprouver du plaisir...mais ce n'était pas le cas pour l'instant et il ne pensait qu'à une chose: fuir au plus vite et au mieux.

Avec toute la force dont il disposait dans sa position, l'objet s'abattit sur le crâne de son amant indésirable. L'os ne se brisa pas néanmoins le choc émis un bruit sinistre qui lui vaudrait sans équivoque plus qu'une bosse... Mais cas cela ne tienne il se fichait complètement qu'il porte sur lui la marque de sa honte. Alors que le corps s'écroulait mollement sur lui dans une position obscène, Shun était déjà en train d'enfiler ses vêtements en toute hâte. Et il n'avait qu'une idée en tête. Une seule et unique envie: vomir et prendre une douche sans plus tardé...car l'odeur de cet homme avait déjà imprégné ça peau et causait en lui des révulsions et des spasmes qu'il avait dut mal à contrôler.

foulant délicatement le sol pour ne pas causer un quelconque bruit qui serait à même de réveiller le traître américain, shun évalua ses chances de sortir par la grande porte. Et honnêtement elle se résuma à rien du tout... C'est pourquoi il opta pour la solution de secours qui pourtant était bien plus périlleuse: sortir par la fenêtre. Idiot? suicidaire? certes mais nécessaire en l'occurrence...nécessaire et même vital! Il releva donc le battant de la fenêtre et laissa l'air frai s'engouffrer dans ses vêtements et ses cheveux. Le chemin, si on pouvait encore appelé ça de la sorte, était raide. Mais avec sa carrure de brindille il devrait bien parvenir à ses fins avec applications et surtout prudence.

Le courage lui faisait défaut et c'est tremblant qu'il passa une jambe par dessus le rebord de la fenêtre. Il était pieds nu est ses orteils mirent un moment à trouver la surface glacée et glissante de son salut. A tâtons et tentant de trouver maintes prise il parvint tout de même p rejoindre une chambre non loin. Ce fut un soulagement car il put sortir sans que les occupants eux même ne bronche. Il aurait été en effet très mal venu que l'un d'eux se mettent à braillé et n'alerte sans le vouloir Dylan qui dormait paisiblement deux appartements plus loin dans le couloir.

Une fois arrivé dans la rue il sembla désemparé... Où devait il ou plutôt ne devait il pas aller... Il ne lui restait personne, pas un seul ami chez qui frappé. c'est alors que l'idée lui vint. une idée pas très brillante mais une idée qui valait son pesant d'or. Il allait se réfugié dans l'église la plus proche. La demande d'asile n'existait plus depuis bien longtemps mais ça semblait être le seul endroit où il pouvait se réfugier et passer la nuit dans l'état actuel des choses.

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