Une nouvelle vision de la vie (terminée)

Goto se débattit subitement quand on lui plongea la tête sous l’eau. Il poussa violemment Yue et s’essuya le visage sur le t-shirt du plus jeune. Il fronça les sourcils.

_Bah vas y noie moi ! Je suis pas à ça près ! Après ton flingue que tu sors à tord et à travers sur ma gueule et les journées au dispensaire ! Je crois oui, qu’il vaut mieux que tu m’achèves…

Il se passa la main dans les cheveux avant de les secoué. Il se croisa dans le reflet du miroir et sursauta. Son fond de teint avait disparut, ses yeux étaient rouges, puis surtout il était si pâle.

_Vas y, appelle moi le truc jaune là qui te ramène chez toi …. Je suis pas trop sûr de savoir vraiment encore où j’habite ni comment je m’appelle …

Il s’agrippa à ses épaules et tentait de mettre un pied devant l’autre jusqu’à la sortie. Une fois dehors, c’était aussi pathétique qu’il semblait être quand il voulut allumer sa cigarette. Sans parler de toute les chutes qu’il fit alors qu’il ne bougeait pas. Une des connaissances de Goto arriva au pas de courses pour les rattraper. Il fit signe à Yue, mains en l’air qu’il ne lui voulait pas de mal. Il y avait derrière lui tout le harem encore effrayé qui restait à quelques pas. Il prit Goto de ses bras et l’informa qu’il le ramenait chez lui, qu’il n’avait pas à se charger de cela. On emporta le corps livide et amorphe du jeune Uemura.

Le lendemain matin, il ne pensait plus, ne savait plus. Il s’était réveillé dans son appartement, ou peut-être pas. Il avait deux jolies demoiselles de chaque côté de lui. Il releva doucement la couette et grimaça en voyant que finalement il n’avait rien fait avec ces deux princesses. Soudain, il eut des flash de la soirée. Il se frotta les yeux et s’allongea en travers d’une des filles pour vomir à même le planché.

_Déconne pas connard ! Tu vas nettoyer quoi merde ! Je t’ai shampooiner jusqu’à ton intimité ! Marre merde !!
_Attend, Yûkun ! Il s’est passé quoi hier ? J’ai picolé, on a bien rigolé et on comptait s’enoyé ses filles ?
_Ouais, je comptais, mais elles ont préféré prendre soin de toi, pauvre petite âme victime d’esclavage …

Goto se redressa et se laissa tomber sur le lit. Il se frotta le front et sentit toute la peine qui lui pesait dans le bras droit. Oui, ce n’était pas un mauvais rêve. Il prit un petit moment avant d’aller dans la salle de bain et de se faire une beauté. Une fois bien lavé, juste vêtu d’une serviette autour de la taille, il se lança dans l’effacement des preuves de son alcoolisme. Les filles s’éveillèrent lentement et le regardait avec un grand sourire. Il leur rendit. L’une d’elle rampa tel un félin et lui vola un baiser. Son ami, Yuji débarqua en plein lavage de dent mutuel. Il grogna. On lui envoya la torchon plein de vomit comme invitation à quitter la chambre. Goto profita de ses deux jolies demoiselle qui ne demandaient que de son attention.

Deux petites heures plus tard, il vola quelques vêtements à son ami avant de partir. Une fois rentré chez lui. Il se changea à nouveau et balança ce qu’il portait la veille et à l’instant à la machine. Il fouilla dans son placard. Il n’avait qu’une parole. Un mois, juste un mois… Et cet après-midi, il comptait se rendre au dispensaire. Il n’avait rien de peu voyant, tout clinquait, brillait ou émanait d’argent. Il attrapa un vieux jean et descendit en ville dans une petite boutique pour « pouilleux ». Il acheta un simple t-shirt, légèrement collant, noir, uni.

Il traina un peu en ville pour prendre un bon café et manger un bon repas. Il ne savait pas cuisiner et se nourrissait soit de plat tout préparé à chauffer au micro-onde, ou alors dans divers restaurants. Il était bientôt 16h quand il passa s’acheter un paquet de cigarette mentol. Il s’avança devant le quartier de Shinjuku. Il s’arrêta dans la partie fréquentable et bien visité. C’était comme s’il faisait face à un autre monde. Dans son dos, les gens se pavanaient, riait, s’amusait. Deux ruelles plus loin, on ne voyait qu’un homme vêtu de noir, un autre aux balafres effrayantes. Il en avait des frissons dans le dos. Il aurait aimé être encore dans ce lit en cette fin de matinée, entouré de personnes qui n’avaient d’yeux que pour lui. Il resta là, à regarder l’antre qui menait au dispensaire. Il faisait un pas en avant, deux pas en arrière. Il finit par taper du pied. Non, il était déjà assez minable pour appeler Yue à la rescousse. Il n’avait même pas son numéro soit dit en passant et jamais il le demanderait à Hagi vu comme il s’était bien moqué de lui la veille.

Il referma la sweet qu’il portait, jusque sous le menton, et mis la capuche, la tirant jusqu’à son nez. C’est les mains bien enfoncées au fond de ses poches qu’il traversa le pire quartier de la ville. Il longeait un peu les murs et était prêt à hurler à n’importe qu’elle occasion. Il arriva au dispensaire. La porte était dur à ouvrir. Elle bloquait en bas. Quand il réussit à la pousser, il remarqua qu’elle avait déjà bien rayé le carrelage. Il se demandait même si tout les gongs étaient encore présent. Il la referma délicatement. C’était le même spectacle que l’autre fois. Il n’y avait que misère, tristesse et pauvreté. Il baissa sa capuche et cherchait Yue du regard. Il ne savait s’il était là ou pas. Il n’osait faire face à tant de besoin. Il n’avait pas l’air d’êter dans la salle d’attente du moins. Il se rendit à l’accueil. La jeune femme le regardait de si haut. Elle se rappelait de lui… Malheureusement.

_Bonjour. Je ne viens pas pour ce que vous croyez. Arrêtez donc de me dévisager comme ça. Remercier l’enfoiré de petit blond. Je viens donner un peu d’aide… Gratuitement…
_Mais quelle bonne soirée, je le sens …

Il quitta son siège qui n’avait plus que trois roues sur cinq et passa sous le comptoir. Elle déposa un seau avec un chiffon, une mob propre et divers produit ménager.

_Tu vas commencer par nettoyer un peu. La salle à besoin d’un coup de serpillère. Tu trouveras le balai derrière la porte des toilettes.
_T’es pas sérieuse ouais ! Moi, je veux aider, pas faire le ménage !
_Oh, bien sûr mon grand. Il y a monsieur Tanaka. Le pauvre, il est incontinent, et je crois qu’il faut lui changer sa couche …
_Laisse tomber va !

Il prit le seau qu’il regarda longuement. Il ne faisait presque jamais le ménage chez lui. Chez ses parents, si, mais il avait un ami maniaque qui ne pouvait s’empêcher de tout ratisser dès qu’il venait à son appartement. Alors, à part le linge et la vaisselle, il ne faisait plus grand-chose. Puis, il était plus facile de laver quelque chose d’à peu près propre que de complètement sale. Il s’attacha les cheveux d’une petite queue de cheval. La moitié des mèches avaient échappé à son élastique. Elles tombaient devant et un peu derrière.

_Ecoute petit … tu veux aider ? Bah en faisant ça tu nous aides. On n’a pas grand monde qui vient pour nettoyer, c’est les infirmier, les auxiliaires, et tout le monde qui le font quand elles ont un peu de temps. Si tu te montre coopératif, on verra bien. T’aidera peut-être des gens à se sentir mieux. Et tu auras tout gagné, je te l’assure…

Goto leva les yeux au ciel et fit un signe de main las. Il allait nettoyer. Il alla chercher le balai où il fixa la serpillère qui étaient aussi démunie que toutes les personnes présentes ici. Il commença par l’entrée. Il frotta avec acharnement, la saleté encastrée sur le sol. Elle formait comme une couche collante et noirâtre. Puis alors que cela commençait à être plus ou moins propre. Un homme un peu saoul arriva et se mit à régurgité le peu qu’il avait dans le ventre. Un peu de mauvais vin et de bile. Il écarquilla les yeux et posa sèchement la mob contre le mur avant de s’autorisé une pause. Il sortit dehors et alluma une cigarette, grommelant pour lui-même, quelques jurons.

7h du matin…

Le réveil du jeune homme sonnait continuellement répandant dans la pièce un désagréable bip aiguë. Une odeur de tabac froid imprégnait encore les draps et les vêtements roulés en boule au pied de son lit. Se faisant violence pour ouvrire les yeux, le jeune Andô tapa violemment sur le bouton qui saillait du bord droit de cet engin de torture.
Lorsque enfin le bruit disparu et que le calme se fit sa place, Il se motiva à émerger lentement de son lit. En dehors de son cocon, il faisait un froid pénétrant. En effet il n’avait pas du tout les moyens de faire chauffer cette affreux petit taudis et même si s’eut été le contraire, son appartement ne disposait en aucun cas d’un système de chauffage. Faisant fit de la morsure très désagréable que l’atmosphère glaciale effectuait sur ses mollet il alla jusqu’à la douche.

Celle-ci était étonnamment propre comme le restant de l’endroit. Yue avait pris grand soin de remettre le lieux en état lorsqu’il avait emménagé. Il était donc rapidement passé d’un deux pièce sal et puant à un petit chez soit ou il ne manquait que très peu de chose pour être confortablement installé.
L’eau tiède coula sur son corps épousant la moindre de ses formes et de ses muscles tendu. Chaque fois qu’il se réveillait d’un cauchemars la douche prenait soin de délier un à un les nœud douloureux. Il y passa donc ce matin là plusieurs longues minutes sans bouger. En plus d’avoir très mal dormit ses cuisses étaient couvertes des bleus de sa bataille au sol avec Goto ce qui n’arrangeait pas sa hanche douloureuse. Les deux bords de la plaie ne s’étaient pas rouvert dans la lutte mais cela avait été on ne peut plus juste et elle tirait douloureusement comme pour le rappelé à l’ordre. Il soupira puis commença à se savonner distraitement. Lorsque enfin il fut près il sortie et enfila un jean et un pull long. Il faisait froid et il agrémenta donc le tout d’une écharpe en cachemire noir qu’il entoura même jusqu’autour de son visage.

Enfin paré pour le grand froid, il sortit en prenant soin de refermer sa porte. La serrure résista comme chaque matin lui rappelant qu’il devait absolument la huiler ou il devrait la changer avant l’hiver. En effet, le gel ne manquerait pas de sévir durant l’hiver et cela même dans la cage d’escaliers. C’est pourquoi elle ne ferait pas long feu s’il ne faisait pas un petit quelque chose pour la sauver de la rouille…
Il jeta ses clé dans son sac puis se rendit à pieds jusqu’au dispensaire. Il n’habitait qu’à 6 minutes tout au plus ce qui ne l’empêcha pas de s’arrêter dans une boulangerie. Il y acheter deux sachet de croissant et n’en mangea qu’un pendant qu’il buvait son café. Il en donna quelque uns au clochard qui mendiait près de la supérette et garda le reste pour le fameux centre de soin auquel il se rendait.

Une fois arrivé il salua la standardiste en lui donnant le sachet en papier. Celui était encore chaud et elle le remercia vivement commençant à en distribuer au plus nécessiteux de ceux qui attendait. Les enfants étaient souvent affamés et chaque personnel de santé qui avait un cœur commençait par les plus petit d’entre eux.
Yue continua son chemin ne se souciant que très peu des odeurs putrides et des plaies infectées qu’il voyait du coin de l’œil. Tout cela avait un goût de déjà vu dans sa bouche. Un goût certes amer, mais qui l’avait rendu comme anesthésié à la mort et la maladie.

Rejoignant Goto sur le devant il sortit à son tour une cigarette et lui tendit le dernier croissant restant. Cela fait il alluma son précieux bâtonnet blanc et tira dessus sans se soucier de par où partirait la fumée.

« _Je croyais que tu devais aider ? Pas traîner dehors en fumant une cigarette… »

Goto qui venait de finir sa cigarette fit face à un croissant doré et qui sentait encore si bon le bon beurre. Il le prit et le remercia d’une petite courbette. Il en arracha un bout et le savourait tout bonnement. Il n’en avait pas manger de si bon depuis longtemps. Puis alors, il s’étrangla avec sa bouchée aux paroles de l’adolescent.

_Putain, tu vas pas t’y mettre comme la vieille là ! Je viens de faire briller le sol de la salle d’attente… Trentes secondes okay ? C’est déjà pas mal, j’en ai jamais autant fait de toute ma vie ouais ! Surtout quelque chose d’aussi dégradant. Puis, tu devrais être content, je suis venu sans que t’aie à venir jusque chez moi me tirer par la peau du cul…

Il finit son croissant jusqu’à la dernière miette, puis se frotta les mains.

_T’en qu’à faire, j’aurais préféré aidé à te décoincé un peu le petit asexué … lui susurra-t-il la voix suave, laissant sa main caresser son torse sur le chemin.

Il retourna à l’intérieur Il s’empara de la serpillère pour nettoyer le vomit tout frais. Une fois finit, il s’essuya le front. Il transpirait légèrement et ses bras étaient lourds. Il alla laver les ustensiles puis les rendit à la bonne dame de l’accueil. Il resta appuyé sur le comptoir alors qu’on lui trouvait quelque chose à faire. Il observa la salle. Des infirmières venaient relativement souvent pour appeler les patients les uns après les autres. Des brancards attendaient à même cette pièce tant il n’y avait plus de place dans les couloirs. Puis alors, au milieu de tous. Un enfant d’une quinzaine d’années. Il était en fauteuil. Il lui manquait une jambe. Il s’énervait sur sa roue qui bloquait et roulait de façon saccadé. Goto s’approcha de lui et le calma en attrapant son fin poignet. Il s’accroupis, lui demandant de ne pas bouger, sinon il lui resterait un doigts.

_Je vois pas le problème, c’est pas comme si ça te servait autant qu’une jambe ! Lui cracha le gamin avec un regard acéré.

Il lui fit un sourire en coin. Il lui rappelait tellement Aki, son grand frère. Le freins s’était bloqué sur la roue. Une visse s’était légèrement détaché, si bien qu’il retombait en partie sur la roue. Il finit par s’asseoir à même le sol. Il démonta entièrement le freins à l’aide de ses clés et de ses doigts. Il la redressa avec ce qu’il pouvait. Il avait du buter sur un cailloux, un détritus ou un trottoir pour tordre le tout. Il remit le freins en place. Le garçon avança recula, tourna, content que le tout roule le plus parfaitement possible. Il lui attrapa la main pour la lui serré.

_Merci monsieur ! Vous êtes mieux que Mac Gyver vous savez !

Goto lui sourit, les yeux rouges. Il lui arrivait souvent de trifouiller le fauteuil d’Aki, déjà plus jeune. Ce genre d’accident lui était arrivé. Ils faisaient la course et un moment, une des roues se bloqua. Vu l’allure à laquelle Aki allait, il fait basculer le fauteuil, face contre terre. Goto accourut pour l’aider. Malgré sa petite corpulence, il réussit à le remettre dans son fauteuil. Le freins était aggripé à la roue et entièrement bloqué. Il y avait passé bien une heure à tout arranger. Une fois fait, la seule chose que lui dit son frère était.

_T’es content hein ?! Tu donnes l’impression de m’être indispensable !
_Mais Akisan … Je n’ai jamais pensé ca …

Le jeune homme s’en allait et Goto lui emboitait le pas. Aki s’arrêta net, faisant volte face et lui cria de ne pas le suivre. Il resta au milieu du parc, seul, attendant qu’il disparaisse pour rentrer à la maison. Voilà une des raisons pour laquelle il n’avait plus jamais aidé personne. Il frotta la tête du gamin et il s’en alla avec une des infirmières. Il resta interdit. Surtout quand il vit une jeune femme qui tenait à peine sur son siège, une foulard sur la tête. Il n’avait pas une seule fois aidé Tetsu. Cela lui rappela à quel point il avait sûrement du se sentir seul et il comprit aussi à quel point il avait ses raison pour l’avoir disputé l’autre fois. Hagi avait passé le plus clair de son temps avec son grand frère à l’hôpital, chez lui et en temps normal. Lui, il surveillait l’avancé du club. C’était sa façon d’aidé. Ainsi, il n’était pas directement face à la personne et à ses problèmes, on ne pouvait rien lui reprocher. Mais, il ne pouvait en parler à personne. Il passait pour quelqu’un de sans cœur.

Il feignit d’aller nettoyer les toilettes. Il commença bien au début, puis après, il s’enferma dans une cabine et s’assit non loin de la cuvette sans couvercle à l’odeur acides d’urine séchée. Il attrapa le papier toilettes et épongeait ses yeux qui ne cessait de pleurer. C’était pire que ce qu’il pensait. Il se reprit rapidement et rentra chez lui ensuite.

Il revint le lendemain, toujours dans la même tenue et avec la même coiffure. On lui donna plus de responsabilité. On lui demanda de faire la toilette à une personne. Il tira une tête de six pieds de long et quémanda avec un grand sourire jaune la présence de Yue. Il ne saurait se débrouiller seul. Il arriva dans la chambre, armé de gant, d’une éponge, et de bain douche. La bouche grande ouverte, il n’osait même pas déshabiller l’homme sortit d’un grave accident et dans un très mauvaise état. Une victime d’un combat de gang. Il attendit impatiemment Yue. Quand celui-ci arriva. Il lui donna la bassine.

_Et si on faisait comme si j’avais aidé. Toi tu fais tout ! T’as l’habitude non ? Moi je veux pas faire ça ! C’est horriiiiible ! Gémit-il. si tu veux après, je veux bien te laver TOI ...

On le voyait sincère dans son regard et le dégout qu’il montrait. Lui laver le corps d’un patient, qui n’avait plus vraiment apparence humaine. Encore dans une autre situation, il aurait peut-être participé, mais là, il ne pouvait, pas humainement. Il avait l’air d’un pauvre petit prince à qui on demandait de décrotté ses propres chaussures.

Yue resta un moment dehors observant l’agitation naissante qui régnait déjà dans les rue de shinjuku. En effet, dans ce quartier il n’y avait pas de moment ou d’heure pour sortir et faire du grabuge… La plupart des gens, jeunes comme plus âgés, vivaient dans la rue et il ne comprenait donc pas que lorsqu’il était si tôt il était de bon ton de ne pas déranger les gens qui dormaient. Le jeune homme était déjà habituer aux bruits divers et variés, ça ne le dérangeait pas plus que ça… Surtout qu’il possédait un sommeil très lourd et réparateur vu le travail harassant qu’on lui faisait faire à toute heure du jour comme de la nuit.

Il frissonna légèrement puis après avoir claqué des dents rentra dans le hall. Un courant d’air s’immisça immédiatement entre les mailles de son pull pour lui donner la chaire de poule. Il se dépêcha don de baisser le loquet conscient que tout ceux qui se trouvait ici ne disposait pas de vêtements chaud comme lui. Une fois cela fait il se frictionna longuement les mains l’une contre l’autre pour faire redémarrer la circulation sanguine puis avança dans le couloire. Il surpris alors une scène à la fois attendrissante mais aussi incongrue : A quelques mètre de lui Goto « monsieur je sais tout de la vie et je suis meilleur que tout le monde » était en train d’aider un jeune handicapé avec son fauteuil roulant.
Le front luisant d’une fine couche de sueur il s’était assis sur un sol qui risquait de tacher son précieux jean, dans le seul et unique but d’aider quelqu’un qu’il ne connaissait pas. Le petit blondinet en resta tout interdit… Cet homme dont il détestait tant le coté égoïste et tape à l’œil semblait tout autre a ce moment… On aurait dit un enfant sur le point de pleurer.

Son cœur se serra un moment quand il le vit passer devant lui aussi vite qu’une tornade pour s’enfermer aux toilettes… Yue n’était pas dupe ; même s’il était partit avec le seau et la serpillière il savait fort bien que Goto ne briquait pas le sol par plaisir…Il était très certainement bouleverser par ce qu’il venait de se passer… ou bien quelque chose dont il ne pouvait pas imaginé l’étendu. Au bout d’un petit moment à attendre qu’il sorte, il rentra chez lui en haussant les épaules. Le jeune tueur n’était pas capable de compassion, surtout pas après avoir vu comment il se comportait en publique… Une bonne action ne suffisait pas à ses yeux à racheter toute une existence décousue…

***

Le lendemain il se présenta lui aussi à l’ouverture. Après avoir pris un café bien serré, il rejoignit le jeune homme qui faisait la moue une bassine dans la main gauche et un gant dans l’autre. Yue lui suivit sans dire mot attendant de sa part une réaction. La toilette était un travail que Goto trouvait visiblement ingrat mais yue connaissait fort bien le patient qui se trouvait dans cette pièce. Il étudia ce qui restait des traits de ce qui avait été pour lui un homme fier et fort. Il arracha la bassine des main du jeune Uemura et la posa sur le lit en soupirant.

« _Finalement je suis sur maintenant que tu n’es qu’un arriéré mental qui ne comprends rien à la vie… Tu dois être le genre de personne qui pense que parce qu’on est handicapé on n’est qu’un demi homme… »

Il prit le gant et nettoya lentement et consciencieusement chaque partie du corps meurtrie et pris soin de le mobilisé un peu pour évité les escarres. Vérifiant sous chaque extrémités comme les coudes, les pieds et même les fesses il soupira de soulagement. Bien que cela fasse un mois que son ami était ici, il n’avait pas encore contracté de nécrose de la peau… C’est un petit peu réconfortant vu le sort qu’il avait eut…

« _au fait… tu ne me touchera jamais. Je te briserais un a un les doigts avant que tu n’es le temps de me toucher un cheveux… Alors n’espère certainement pas me laver ne serais ce qu’une fois dans ta vie. Les gens démunis de compassion me dégoûte bien plus que tu ne peux l’imaginer… »

Yue se pencha sur l’évier et y vida le contenue de la bassine avant de changer les vêtements du patient défiguré. Il vérifia ensuite la cicatrisation de certaines plaies et le traitement qui lui était administré avant de s’asseoir non loin de la fenêtre.

« _Pour ton information cet homme que tu trouves si répugnant…et ne le nie pas je le vois à ton visage… est cent fois plus attirant que toi. Il est dans cet état parce qu’il à au cours d’une mission fait obstacle avec son corps pour me sauver. Trois personne lui sont tomber dessus et je n’ai pas eut le temps de tirer. Ils ont eut tôt fait de lui démolir le visage avec des battes à clou… Quand il s’est réveiller à l’hôpital devine ce qu’il m’a demandé… si je n’avais rien… Il ne m’a jamais reproché d’avoir faillit pendant l’intervention. Voila ce que j’appèle être un homme, qui plus est un homme bon et juste… Toi tout ce que tu es c’est une mauviette. »

Il croisa les bras et regarda dans la rue. Le soleil perçait légèrement la couche nuageuse et cotonneuse grise donnant aux ruelles chaotique un petit air de post apocalyptique. Comme pour renforcer cette image, un journal en boule se mit a rouler sur le trottoir adjacent pousser par un vent violent. La poubelle se renversa et glissa sur plusieurs mètre avec son contenu.

« _Vas t’en à présent… je ne suis même pas sur de vouloir que tu rentres sain et sauf chez toi… »

Goto sursauta quand le jeune homme lui arracha les outils des mains. Puis, alors un grand sourire se dessina sur son visage quand il le menaça de le torturer s’il le touchait. L’idée n’en fut que plus attrayante. Puis alors, toutes ses réflexions lui retirèrent toute gaité et motivation. Il regardait le sol. Il ne pouvait se retenir, il décolla une gifle monumentale à Yue.

_Le mec, je voulais pas le nettoyer car ça me mets mal à l’aise crétin ! Je touche pas une personne nu comme ça moi ! Oui, c’est un homme bon et juste ! Woaw … Tu vois ça ?!!!

Il souleva la mèche qui cachait la plus grande partie de son visage, dévoilant une grande cicatrice.

_C’est les vestiges d’un homme qui s’est jeté sous une voiture pour sauver un DEMI homme !!! C’est digne d’une mauviette tu crois ?! Tu crois qu’il me dégoutes ? Non, quand je le regarde sans voir sa nudité, j’ai mal au cul pour lui. Moi aussi j’ai été défiguré et ça ma prit du temps… Vraiment, tu me critiques, mais t’es comme moi ! Tu juges sans savoir ! Ce mec lui au moins, il a eu la chance d’être avec quelqu’un de reconnaissant. Toi tu le remercies… Le mec que j’ai sauvé, alors qu’il est handicapé, ma craché dessus en me disant que j’ai fais ça pour faire mon intéressant et jouer les héro … Le pire ? C’était mon propre frère … T’as gagné Yue. Tu fais pas juste mal avec tes poings, tu fais mal avec tes mots… J’en ai ras le bol !!! Je me casse d’ici oui ! T’as qu’à m’appeler pour faire tes courses, laver ton linge, ce que tu veux !

Il prit ses affaires et partit du dispensaire. Il traina un peu une fois sortit du quartier en courant. Ce n’était pas vraiment par peur, même si un peu. Il avait besoin d’aller loin, très loin. Il s’arrêta qu’une fois essoufflé. Il arrêta un taxi et rentra chez lui.

Une fois dans son appartement. Il tourna en rond. Il avait but une bière, fumé un paquet, puis regardé la télé. Il balança la télécommande sur le canapé et la rejoignit vite avec le téléphone. Il composa celui de son grand frère le plus proche dans l’ordre des naissances. On répondit.

_Oui ?
_Eh, Aki, c’est Goto ca --
_Quoi ? Le coupa le jeune homme. Qu’est-ce qu’il y a ? T’as un bras dans le plâtre alors tu t’es dis. Tiens Aki doit comprendre ce que je vis, je vais l’appeler un peu ! Ou non, je sais t’as vu un reportage d’handicapé à la télé et t’as pensé à moi subitement ?
_Oh, et puis merde … Ta gueule !

Goto raccrocha le téléphone et le posa, debout, sur sa table basse. Il fixait l’appareil et finit par donner un coup de pied dedans. Il retenait ses larmes, reniflant bruyamment. Il se frottait la cuisse. Il se sentait si seul. Il aurait aimé se confier à sa famille. Mais, non, il avait trop honte. Des amis ? Quelle idée ! Il n’en avait pas. Non, il venait presque de le faire devant son pire ennemis. Comment pouvait-il s’en sortir dans le fond ? C’était pourtant simple de dire à Tetsu « Désolé de ne pas t’avoir soutenu, mais Aki a piétiner mon cœur chaque fois que je l’aidais… J’ai plus envie de subir ça … ». Enfaite, il les mettait tous dans le même sac. Ils ne pouvaient comprendre et surtout lui-même ne savait pas qu’Aki l’avait bloqué à ce point.

Il sortit son téléphone portable dans l’idée de se trouver quelqu’un avec qui coucher. Tout le monde était occupé, ou alors certaine ne répondait même pas. Il rugit en tapant des pieds dans le canapé avant de s’enrouler dans son plaide et tenter de dormir.

C’est alors qu’il bondit du canapé et qu’il vida le maximum de bouteille qu’il le put. Une fois fait, il sortit dans la rue. Il marcha entre les voiture, sa bouteille vide à la main demandant au gens de l’écraser. Il hurlait, les bras droits, mais on l’évitait avec le plus grand soin. Par colère, il balança sa bouteille sur une voiture et partit dans le quartier de Shinjuku. Il ne tenait pas vraiment debout, mais il invita une personne à venir se battre. Au début, on lui rit au nez, mais il insista bousculant le jeune homme. Il avait besoin de se défoulé, mais il partait trop loin. On lui donna juste un coup de poings en plein visage. Il glissa sur une bouteille et ne put faire autrement que toucher le sol. Sa tête claqua violemment conter le sol. Il voulut se relever, agitant les poings. L’homme s'approcha et le rua de coup de pieds dans le ventre. Il avait trop pitié de lui pour prendre sa batte de baseball. Goto resta en boule sans bouger …

Yue reçut la gifle avec violence. Sa joue vira immédiatement au rouge, se répandant lentement sur sa peau blanche. Sa lèvre se fendit même et du sang s’écoula dans le coin de sa bouche répandant un goût ferrique désagréable sur sa langue. Il serra les dents près à le frapper aussi fort qu’il le pouvait. Le jeune homme recevait mille fois pire comme coup…A vrai dire il ne se souciait que très peu qu’on le frappe mais ceci dit il détestait qu’on lui vise le visage comme ça intentionnellement.
Loin de se trouver beau ou de s’apprécier il n’en était pourtant pas au point de se détester et bien qu’il ne voulu plaire à personne il trouver que frapper le visage était lâche et surtout étonnement humiliant…Surtout pour un tueur de sa catégorie. Pourtant, yue ne bougea pas d’un iota… peut être assommé ou tout simplement désarçonné il le regarda complètement stoïque.

Lorsqu’il eut finit de déblatérer à tout bout de champs comme il aimait tellement le faire depuis qu’il s’était rencontrer il massa sa mâchoire puis jeta un coup d’œil en direction de son ami complètement défiguré. Les médecins disaient qu’il ne s’en sortirait peut être pas vu l’ampleur des dégâts…

« _Tu veux qu’on te juge… C’est comme ça que tu veux être perçut sinon tu ferais des efforts pour paraître un peu plus humain. Je sais de quoi je parle, tu fais tout ça pour qu’on te déteste et en fin de compte tu te dis qu’au moins maintenant tu as une raison d’être détesté… Mais ça n’en rends pas moins tes actes et tes paroles excusable… Crois tu que tu peux blesser quelqu’un en toute impunité ? que tu peux dédaigner quelqu’un juste parce qu’il n’est pas des même origines sociale que toi ? Je ne pense pas non… Vas t’en puisque tu aimes tant que ça fuir devant l’adversité…Ce qui fait de toi un lâche ce ne sont pas tant tes peurs c’est l’incapacité que tu a pour y faire face… »

Le jeune homme savait qu’il n’en entendrais qu’une infime partie. Pourtant il espérait au fond qu’il capterait au moins le message qui se trouvait derrière ces mots, qu’il ne serait pour lui pas vide de sens…Contrairement au jeune Uemura il ne voulait pas au fond qu’on l’aime ou le remercie de quoi que se soit… La reconnaissance ne valait rien. La solitude était la seule chose à laquelle il aspirait…
Il recouvrit son sauveur avec délicatesse pour un peu plus de pudeur… pourtant injustement il ne pouvait pas lui rentre le centième de sa beauté d’entant. De la haine plein le cœur mais pas une larmes ne sortant de ses yeux, il regagna son appartement miteux.

En marchant il repensa à tout ce que lui avait dit Goto… Peut être au fond lui devait il au moins ne serait ce qu’un excuse même s’il détestait avoir à demander pardon…surtout à quelqu’un qui le considérait si peu tout ça pour une histoire de préjugés stupide… Il fit demi tour et après une recherche rapide dans les fichiers et quelques coups de fils gagna la porte d’entrée de l’immeuble ou logeait son nouvel esclave.
Il resta un moment adossé à la paroi latérale attendant un signe, mais rien ne se passa. Alors qu’il commençait à se décourager il entrevit une silhouette qui s’éloignait en titubant. Malgré la vitesse il ne pouvait pas se tromper quand à l’identité de la personne. Avec une prudence infini il le suivit avec une bonne distance de sécurité. Ce n’est que lorsque Goto se fit agresser qu’il intervint. S’approchant des hommes qui l’encerclait, il présenta ses poings serrés en avant. Les trois hommes ricanèrent mais pas bien longtemps.

L’un deux reçut un uppercut qui lui brisa la mâchoire le faisant gargouiller de douleur du sang plein la bouche. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin il déboîta le coude du second en tordant son bras derrière son dos puis écrasa la tête du troisième contre le mur en lui brisant un genoux d’un coup de pied. Yue était rapide, concis, efficace… Il savait où frapper, comment et avec quel force. Les combats étaient toujours fluides et vite fini surtout avec des personnes qui ne connaissait absolument rien aux règles d’autodéfense.

Lorsque les trois hommes furent totalement hors d’état de nuire il porta sur son dos le cadet des Uemura. Celui-ci bafouillait quelque paroles dans une semi léthargie causé par les coups. Soupirant yue tapa le digicode de mémoire. Il ne l’avait vu qu’une fois lorsqu’une mère de famille était rentrer mais cela avait suffit à ce qu’il le retienne. Une fois à l’intérieur il emprunta l’ascenseur et entra dans l’appartement grâce au clé qui se trouvait encore dans la poche de son pire ennemi.

Il le coucha après avoir soigné ses blessures puis s’assis dans le canapé… mais bientôt Morphée l’emporta aussi très loin de ce monde de violence…