Oui, maître... (terminé)

Goto était dans sa salle de bain. Il portait plus de fond de teint que de vêtements sur lui. Peut-être que la dernière altercation qu’il eut, Hagi s’était prit un coup, mais on lui avait déjà donné une bonne leçon avant qu’il n’arrive. Il avait deux bleus qui ne formaient plus qu’un au niveau de ses hanches, sa lèvre et son visage avaient dégonflé, mais il avait un hématome au niveau du coin de la bouche. Il ajouta de la poudre libre après avoir mit une crème lissante pour cacher tout les défaut de la peau, et du fond de teint en mousse. Il se regarda longuement dans le miroir. Il avait l’horrible impression que sa peau était bien plus lourdes que tout le reste de son corps et qu’il ressemblait à une poupée. C’était trop parfait, mais il le fallait bien… Il avait une chemise noir avec tes bouton en strass tout le long, puis avec des ailes d’anges tout en paillette imprimées dans le dos. Son jean était serré et un peu long ce qui formaient des plis voulu au niveau des chevilles. Ses bottines avait de léger talon, un peu style santiag, et quelque sangles qui faisait tout le tour avec des clous. Il avait en tout trois ceintures. Un qui sur son pantalon noir, simple avec une boucle à l’effigie d’une grande marque, une autre, très fines avec des clous et des chaines, puis la troisième était plus un bijoux de ventre qu’autre chose avec une petite couronne fantaisie.

Pour gagner un peu d’argent, il vida quelques bouteilles de bières. Il en était déjà à un pack à lui tout seul, si bien qu’il regarda à cinq fois pour voir s’il y avait ses clés dans sa sac et retourna toute la maison pour chercher un téléphone qui était dans sa main. Il sortit ne vitesse, claquant seulement la porte de son petit appartement en plein centre ville. Il habitait sur Shibuya même si Hagi voulait être son porte garant pour un logement bien plus sympathique sur Ginza. Il marcha dans la rue, et s’accrochant un peu à chaque lampadaire, poubelle ou autre objet susceptible de le retenir, il fit une pause et attrapa un taxi. On l’amena devant le grand centre commercial très célèbre, le 109’s. Au sous-sol se trouvait deux boites de nuit fort bien fréquenté. Il y avait une bonne ambiance et on n’y entrait pas facilement tant il y avait du monde, surtout un samedi soir.

Il entra sans faire la queue réellement. Il attendit patiemment qu’on lui adresse la parole alors qu’il faisait les cent pas devant les videurs. On finit par s’intéressé à lui. L’un des vigile lui serra la main et le fit entrer. Déjà la chaleur, l’obscurité et les basse du nightclub l’écrasa. A peine arrivé au bar qu’il salua plusieurs connaissance, échangeant de brèves paroles avec eux. La musique était entrainante. Il ne perdit pas de temps pour s’envoyer un shot de tequilla et se lança sur la piste de danse. Il bougea un peu en rythme avec garçon, fille, amis, nouvelles connaissance. Puis il retrouva vite son autel : le bar. Il devait joué des coudes pour arriver à ses fins. Il finit par avoir sa petite bouteille de champagne. Il donna des billets froissé et s’installa à une petite table où il y avait une ribambelle de personnes plus élégante que les autres. C’étaient des habitués de cet endroit et surtout des connaissance du jeune homme. Goto ne tenait déjà plus vraiment sur ses jambes. Il se laissa tomber sur des cuisses plus que parfaite, douces, fines, sans imperfections et à l’odeur sucrée. Les jeune filles gloussaient et le chamaillèrent un peu. Il était comme un pacha au milieu de ses concubines.

Soudain, dans un coin de ce grand night-club, il y avait cette chevelure blonde, et cet agencement de piercing qui l’énervait par-dessus tout. Comment avait-il pu entrer ici alors qu’il n’était pas majeur. Question bête, il travaillait pour un homme qui avait le bras long. Il se leva, quittant son petit harem. Il s’approcha du jeune homme, une flute de champagne à la main. Il arriva tout près du jeune homme, balançant légèrement d’avant en arrière. Il finit par loucher et posa une main sur l’épaule de Yue, plus pour appui que pour l’impressionner.

_Alors, t’es content hein ?! T’es fier toi, monsieur j’ai des principes dans la vie bla bla bla ! Tu sais, tes enfoiré d’amis, sont que des enfoirés ouais ! Ils ont quand même menacé de s’en prendre à ma nièces tout ça pour un mal entendu ! Ouais, j’aurais peut-être du fermer ma gueule, mais pourquoi Rose hein ?! Elle n’a que 6 ans merde ! Vous êtes que des merdes !

Il se recula et se laissa trouver un peu plus de stabilité sur le mur avant de se pincer l’arrête du nez. Il reposa ensuite ses yeux sur Yue. Il avait tant de haine.

_Je te jure. Ca me dégoute… On va régler ça, maintenant tout de suite okay ?! Tu vas moins faire le malin !

Complètement saoule, il se balança presque sur une table après avoir jeté son verre au sol. Il déboutonna les manches de sa chemise avant de les retrousser. Il s’installa et lui fit signe de venir.

_On va faire un bras de fer. Celui qui perd sera l’esclave de l’autre pendant un mois à compter de ce soir, ca marche ? Aller viens gamin … Quoi ? T’as peur ?

Il se craqua les phalanges et attendit patiemment Andô junior. Quelle bêtise était-il entrain de fer. Bien sûr que sa force était incomparable comparé à Yue. Le jeune homme était bien plus fort que lui, malgré son jeune âge. De plus, il était complètement saoul. Il aurait du mal à lutter …

Yue avait passé une journée exécrable et c’était encore peu de le dire. Il était à peine rentré d’une journée de travail acharné lorsque deux hommes molosse aussi bête que leur pieds s’étaient jetés sur lui l’immobilisant. Sa pommette avait heurté le sol et depuis lui faisait un mal de chien. C’était un peu son quotidien mais jamais personne n’en était venu jusqu’à connaître son adresse… Il avait donc été obligé de tuer ces étranges gêneurs pour ne pas que l’information ne se repende et qu’il soit obligé de déménager dans la semaine.
Mais bien loin de le laisser en paix, la malchance avait décidé de s’en prendre ouvertement à lui ne lui laissant aucun répit. Il avait tout juste eut le temps de prendre une douche bien mérité que son cellulaire avait émis une sonnerie caractéristique et unique : celle de son patron et père adoptif par la même occasion. Qui disait appel de Monsieur Andô disait forcément travail… Et qui disait travail de nuit disait forcément travail éprouvant.
Il s’assit dans le sofa encore en serviette puis décrocha aussi lentement qu’il le put.

« _Bonsoir monsieur…
_Yue je suis heureux d’entendre le son de ta voix… J’aurais du travail pour toi.
_Oui monsieur, je suis toujours à votre service.
_Ce soir je ne t’envoie pas tuer quelqu’un pour moi, je voudrais que tu gardes un œil sur les agissement d’un homme que tu connais déjà.
_Vraiment ? yue ne put retenir l’étonnement qui transparaissait dans sa voix. Je pensais que d’autre personne étaient déjà assigné à ce genre de travail…
_Oui mais il s’agit du cadet des Uemura, j’ai penser que tu préférerais t’en charger toi-même… Me serais-je trompé par hasard ?
_Non monsieur. C’est un grand honneur que vous me faites là…
_Au téléphone tu peux m’appelé père.
_Merci père… Ou dois je trouver Goto Uemura ?
_Il se trouveras dans la boîte de nuit dont je te donnerais l’adresse par email… On ne sais jamais… Bonne chance Yue… Prends soin de toi.
_Merci père je garderais vos conseil près de mon cœur. »

Tandis qu’il raccrocha il exulta de joie. Enfin il tenait sa revanche... Et il n’avait même pas besoin de se fatiguer pour trouver le pourquoi du comment, son père la lui offrait sur un plateau d’argent. Il enfila un short en jean noir et un débardeur déchiré qui lui arrivé au dessus du nombril laissant entrevoir les tatouages en formes de mains squelettiques qui tentaient de l’éviscérer. Puis enfila ses bottes par-dessus ses bas résilles déchirés. Une fois cela fait il se sécha les cheveux en vitesse avant de faire un brun de maquillage.
Ses yeux furent aussitôt entourés d’un épais liserai noir et de poudre rouge. Des lentilles rouge achevèrent son ensemble. Satisfait il s’admira un moment dans la glace , se tournant puis se retournant avec un sourire énigmatique aux lèvres.

Il se retrouva devant la boîte de nuit pile pour l’heure d’ouverture. S’approchant du vigile, il lui adressa un sourire carnassier. Tout autre que lui aurait non seulement subit une fouille totale mais aurait aussi été renvoyé chez lui : il n’avait pas la majorité, était armé et qui plus ait ne possédait pas ce fameux « tenue correcte exigée » qu’il fallait absolument pour pouvoir entrer. Mais les deux hommes qui faisaient le pieds de grue devant l’entrée étaient tétanisé rien qu’à voire son tatouage…car personne ne s’attendait à le voir mais sa réputation le précédait de loin.

« _Messieurs, Yue Andô… Puis je entrer s’il vous plait ?
_Faites comme il vous plairas monsieur, le vigile déglutit péniblement l’observant avec insistance. Attendez vous d’autres personnes ?
_Non, faites moi juste réservé une table plus ou moins au calme. Je vous en serais reconnaissant. »

Le deuxième hocha la tête donnant quelque indications dans un talkie-walkie bruyant. Une réponse parasitée ne tarda pas à arriver une jeune femme en tailleur l’accompagna à sa table lui mettant une bouteille d’alcool au frai. Il la remercia poliment sans trop en faire. Après tout c’était tout à fait normal pour lui d’être ainsi accueillit dans la crainte.
Pendant une bonne partie de la soirée il observa les allées et venue de cet homme dont il détestait dans les gestes et les paroles. Complètement soul, il tenait à peine sur une distance de trois mètres ce qui le rendait encore plus antipathique. Yue se servit quand à lui plusieurs verre d’alcool fort… Il était habitué à boire autant que pour beaucoup d’autre chose que les gens de son âge ne faisait pas, et il tenait très bien l’alcool.

Lorsque Goto tapa sur son épaule il feignit la surprise puis la colère de le voir ainsi gâcher sa soirée… A vrai dire il n’avait pas besoin de beaucoup se forcer pour la seconde partie même si les boites de nuit, surtout dans ce genre, lui donnait plutôt envie de vomir qu’autre chose.

« _Vraiment… L’esclave de l’autre pendant un mois… ça marche… »

Il posa son coude sur la table un sourire mauvais aux lèvres. Décidément ce qui s’annonçait être à la base une très mauvaise soirée s’avérait en fait être fort distrayante… Car nulle doute que ce bouffon en costume ne gagnerait pas…ici peu de monde pouvait se vanté de le battre même si la force brute n’était pas forcément son fort. Il tenait tout de même sa chance d’humilier le jeune Uemura et cela sans jamais avoir à se fatiguer… Pour une fois il semblerait que les divinité, quelles qu’elles soit, étaient de son côté.

Goto eut un grand sourire, content de voir qu’il acceptait le défi. Or ce sourire, il ne le conserverait que peu de temps. Il tait totalement inconscient. Il ne se doutait pas une seule seconde qu’il perdrait.

Yue s’assit en face de lui, ne se lâchant pas des yeux tout deux. Aucune préparation. Goto faisait danser ses doigts dans l’air avant qu’on ne lui prenne fermement la main. Un ami du Uemura était venu pour faire l’arbitre. Il attendit que les deux fauves prennent leur aise et qu’ils s’affrontent dans un préliminaire de regard. Goto était si excité à l’idée d’imaginer le jeune Andô à ses ordres. Mais quel imbécile !

Il écarquilla les yeux quand il sentit la poigne de l’adolescent. C’était un vrai étau. Il sursauta lorsque son ami avait donné le départ. Il ne l’avait pas entendu et ce fut comme si une tonne de muscle venait de se contracter. Il ne forçait pas. Il avait juste manifester ses biceps. Goto regretta vite ses coquetteries. Ses bagues lui sciaient les doigts plus il forçait. On aurait dit le piège d’un braconné empli de sadisme. Plus il essayait de décupler ses forces, plus Yue lui broyait la main et gagnait du terrain. Ca hurlait tout autour d’eux. Ils étaient comme le public d’un grand tournois.

Puis d’un coup, d’un seul, son bras se retrouva allongé sur la table. Il du se plier légèrement, ses muscles trop tirés et la position bien peu confortable. Il aurait aimé détendre un peu son membre, mais impossible de se défaire de la poigne de Yue. Il lut comme de l’amusement dans son regard; au fond de lui, il savait qu’il aurait pu le battre dès les premières secondes. Il resta interdit. Il récupéra enfin sa main qu’il massa. Ses cheveux noirs, mi-longs cachaient l’humiliation qu’on pouvait lire dans son regard. Il s’était déjà fait tout une idée de son quotidien, du moins pas celui dont Yue pensait.

Goto se jeta subitement sur lui, se projetant d’un bon sur la table. Il fit tomber Yue à la renverse et le secoua en l’insultant, répétant que c’était un cauchemar. Il resta à cheval sur lui, une fois calmé. Il se mit à poussé un gémissement capricieux d’un gamin qui était puni. Il regarda Yue longuement, ses cheveux ébènes encadrant son visage.

_T’as intérêt à être raisonnable !

Il se releva et lui tendit la main pour l’aider à faire de même. Il s’attrapa par sécurité à l’un de ses amis vu sa stabilité actuelle. Il envoya un message à Hagi en lui faisant un rapport de sa nouvelle situation. Malheureusement, il n’y eut personne pour entendre le rire plein d’éclat et sincère du grand et froid Hagi Uemura.

Il arriva vers Yue, en grinçant des dents. Il débordait de haine et d’humiliation. Il était très mauvais. Il détestait perdre et encore moins à répondre aux ordres d’un gamin pas plus haut que trois pommes. Il lui tendit ses poignets comme s’il était le coupable devant un policier.

_Aller, quel est mon premier devoir ? Te ramener chez toi peut-être ? Pas de problème ! Degage, je t’appelle un taxi !

Il se dirigea vers les toilettes du club et se passa de l’eau dans le visage. Il resta un moment appuyé sur le lavabo, essayant de reprendre un peu ses esprits. Sa tête tournait tant et lui, se voyant déjà en robe et soubrette à venir lui dépoussiérer son popotin. Il se mit à vomir ses tripes.

Goto ne possédait absolument aucune force. Le jeune tueur s’amusa à le laisser gagner du terrain pour lui faire croire qu’il pouvait gagner… Il s’amusa de voir cette lumière qui brillant dans ses yeux alors qu’il croyait qu’il avait une chance. C’est à ce moment qu’il choisit de mettre un petit peu de force dans son bras… pas toute sa force non, juste un petit peu, de quoi l’écraser contre la table.
Il ricana un moment le regardant un sourire narquois aux lèvres. A présent il était certainement certain qu’il se moquait de lui depuis un bon moment… Ce qui n’était entre autre pas du tout faux. Il se détourna pour boire le restant de son verre d’alcool quand une masse lourde le percuta. Il tomba à la renverse se rattrapant de peu au siège. Ses doigts agrippèrent le tissus rouge qui se déchira légèrement sous l’assaut de ses ongles.

Comprenant enfin après quelques secondes ce qui se passait, il émis une pression du bassin puis dégagea l’arme de son étuis avec une prudence infinie. Et tandis que le jeune homme se contentait de le secouer mais aussi de l’abrutir, il dégaina aussi vite qu’il le pouvait. Sûrement que personne dans la salle n’avait eut le temps de comprendre ce qui se passait, car pas un cris n’annonça que le canon s’était posé sur la tempes de son pseudo agresseur. Une vague de hoquet de surprise se répandit alors comme une traînée de poudre dans la salle sans que bien sur les vigiles n’interviennent. Yue se releva lentement le regard aussi noir et impénétrable que de l’encre.

« _Premièrement tu ne pose plus jamais tes sales mains sur moi ! tu m’entends ! Et deuxièmement je ferais ce que bon me sembleras… si j’avais perdu tu m’aurais humilié jusqu’à mon dernier souffle alors croit moi je ne vais pas te ménager de si tôt ! »

Il avait parler d’une voix bien forte et claire pour que tout le monde entende et comprenne bien ce qu’il était en train dire. Puis, satisfait de l’impact de sa déclaration, il rangea son arme à feux là ou il devais se trouver : à sa cuisse.
Se détournant de ce parasite il se dirigea vers la bouteille de Gin qui traînait encore sur sa table ravager par leur petite mise en scène et en but le restant à la bouteille. Il la reposa une fois vide avec une certaine lourdeur qui fit tinter le verre. Il s’assit , ou plutôt s’affala, dans le sofa où il se trouvait deux minutes plus tôt puis croisa les jambes. Bientôt le cadet des Uemura revint vers lui jouant le victime haineuse. Le jeune homme ne s’en formalisa pas et le regarda avec dédain.

« _Figure toi que je ne bougerais pas d’ici tant que tu y seras. Mon père m’a fait de coller au culs et tu peux me croire quand il me demande quelque chose je ne désobéit jamais…et tu sais pourquoi ? parce que contrairement à ce que tu peux croire il coupe réellement les membres des gens quand on lui désobéit, et aux dernières nouvelles tu es bien sur sa liste noire. Pour ce qui est de la première chose que tu vas faire, c’est payer toutes les bouteilles que tu as but à ce charmant barman. Avec ton argent à toi, et pas celui de ton frère… Oh et n’oublie pas ce weekend tu es convié au dispensaire pour aider les gens dans le besoin… ça te mettra peut être un peu de plomb dans la cervelle… »

Il jeta un regard alentour puis remarqua les compagnes de Goto. Elles le fixaient médusées comme s’il était un monstre. Il leur adressa un rictus mauvais qui les fit déguerpir aussi vite que si elles avaient un psychopathe aux trousses.
Goto était officiellement manquant. Le jeune punk se mit donc à sa recherche, il le trouva régurgitant son bol alimentaire dans le lavabo. Un épais liquide jaunâtre avait remplit la moitié de la céramique et stagnait dedans répandant une odeur aigre et piquant les yeux douloureusement.
Yue s’approcha puis vida le lavabo sans se soucier des gens qui faisait la moue avec dégoût. Il pris le visage du jeune homme entre ses mains et le mis à la lumière. Ses pupilles étaient dilatées et il en déduisit non sans mal qu’il avait beaucoup mais alors beaucoup trop but pour la soirée entière. Il mit de l’eau froide à couler en forte quantité puis lui glissa la tête dessous. Le jet aspergea les cheveux et le haut du crâne du cadet des Uemura.