C'est un jeu que tu ne peux pas tester mon Chéri.

Nombre de messages : 19 Date d'inscription : 20/03/2011

Saya se rappelait toujours les heures de préparation pour se faire jolie ou potable. Mais là, elle n'en avait pas donc elle s'était habillée comme la vie quotidienne. Une robe verte un peu foncé et des bottines de cowboy noirs; cela lui donnait un tout nouveau style qui ne lui déplaisait pas, il fallait qu'elle avoue. Ses yeux toujours maquillé de noirs ne changeait pas tellement des fois ou elle se montrait en public. Ses cheveux étaient détachés et bouclés ce qui lui donnait un petit air tout à fait mignon.

Mais à cette heure, à 22h15, elle se trouvait au bar du club, un verre de limonade à la main. Cette limonade cassait un peu le mythe de la parfaite hôtesse car tout le monde pensait qu'elles étaient des alcooliques et des débauchées, ce qui était absolument faux! La petite brune regardait partout si elle voyait des gens qu'elle connaissait mais apparemment personne. A vrai dire, elle était la seule hôtesse de la ville. Peut être que les gens viendront travailler avec elle. Elle espérait beaucoup en tous les cas. Des hommes la regardaient mais si c'était pour que cela fasse comme sa dernière sortie, elle s'en passerai pour ce soir. Elle but son verre d'une traite et le posa un peu trop sèchement sur le comptoir car il se fissura un peu sur le bord. Elle s'excusa auprès du barman, ne voulant pas casser à moitié ce pauvre verre qui n'avait rien fait à vrai dire.

Elle se sentait un peu mal ces temps-ci. Des maux de ventres qui ne s'arrêtaient pas de lui tirailler le ventre. Elle en pleurait souvent mais elle savait que cela ne pouvait pas être ses mensuelles car il y a une semaine, elle les avait; ce qui l'avait énerver. Les médicaments ne faisaient aucun effet sur son organisme et elle ne savait pas si un médecin habitait dans cette ville plein de vices et de pêchés.

Elle soupira lentement et regardai la porte comme si elle attendait un signe venant du ciel.

Goto, ah, ce cher Goto ! Il avait la tête ailleurs. Il errait, buvait beaucoup et claquait tout son argent dans les casino. Hagi l’empêchait de jouer au Chocolate, mais pas dans les autres. Alors aussi miteux étaient les salles, il y allait rien que pour espérer gagner de l’argent et sentir le doux cartons à relief des cartes de jeu. Black Jack, c’était son pêché mignon. Tetsu était revenu parmi eux, enfin lâché par la Triade, mais recommençait une thérapie. Le pauvre frère touchait complètement le fond, lui qui tentait de se reprendre après son cancer, voir le monde, découvrir de nouvelles cultures. A peine la frontière passé, il fut kidnappé et était revenu au Tokyo, broyer du noir. Cela affecta aussi énormément Hagi, même s’il tentait de ne pas le montrer. On ne la lui faisait pas à Goto, il le voyait très bien. Il s’enfermait, parlait à peine, il faisait la moitié de son travail avec sa secrétaire. Ne parlons pas de sa nièce Rose, qui ne l’aidait pas, faisant sa crise d’âge au mauvais moment. Les seules fois où Goto croisa l’aîné de la famille, il était dans son salon, enlaçant son violoncelle avec passion, jouant à ne plus en sentir ses doigts. Il avait vendu Yue, son nouveau copain et Shun ne voulait plus le voir. Bref, c’était la catastrophe dans la famille et lui, ne savait que faire pour les aider ou se sentir mieux. Il souffrait aussi de les voir là, dans cet état. Il n’avait pas non plus envie d’embêter Shunsuke, étant déjà déçu de ne pas faire fondre le cœur de glace de son Dark Knight. Soit, il était seul et n’avait pas l’habitude de soutenir les autres. Il avait tenté avec Mamoru, mais ce ne fut que des rejets en consolation. Il pensait bêtement que ça venait de lui, alors il n’essayait plus.

Il tournait depuis ce matin dans tout le Chocolate. Il avait les bras chargé de dossier : les comptes, les CV, les contrats, les pertes, les partenaires, les livraisons, les rendez-vous, les cartes clients. Il était si fatigué, qu’il portait ses lunettes au travail. Cela jurait avec son style, ça faisait « neuneu », mais il dormait tellement peu, que ses yeux fatiguaient et qu’il ne pouvait faire autrement. Il avait l’air bien plus ridicule à plisser les yeux au maximum pour lire des bêtises. La secrétaire avait besoin d’une signature : dernier étage. Problème de matériel dans une des chambres, on descend et on appelle le technicien. Il manque de l’alcool au casino. Longer les table, regarder ses pieds et appeler tout le service. Le cabaret donne 25% et le club 5%. Un arrêt maladie : il fallait trouver quelqu’un pour remplacer. Une autre absence qu’on ne prévenait pas, il fallait revoir tout le planning et les postes donné à chacun. Soit ! Sa tête était bouillante et ça allait explosé. Il finit par tout balancé dans le bureau d’Hagi, et ferma ses écoutilles. Fin de soirée, fin de service. Il lui fallait un verre. Et de la bonne compagnie si possible. Il n’allait pas allé loin. Vu son état, il préférait rester dans un endroit familier. Il alla au club d’hôtesse. Vu sa déception avec Shunsuke, sachant dans le fond qu’il n’aurait jamais rien de lui, il voulait une femme. Enfin, il se fallait qu’une d’entre elle ne travaille pas vraiment.

Il prit l’ascenseur, tanguant, les yeux clos, bercé par le ronron de l’appareil. L’hôte de l’ascenseur levait un sourcil. Goto finit par ouvrir les yeux et le fusilla. L’homme baissa simplement son regard. Il longea le couloir, se retenant des fois au mur et poussa la double porte vitrée. Il s’égosilla en disant qu’il était arrivée et qu’il allait falloir mettre l’ambiance. Il fit un petit moulinet, le doigt en l’air et la musique monta de quelques décibels . La soirée était calme, pas trop de client. Il s’alluma une cigarette et attrapa un verre que le barman posa sur le bord, près de Saya. Il l’attrapa vivement et le vida d’une traite. Un Lady Gaga ? C’était un peu démodé, mais ça bougeait. Il balaya la salle des yeux et sursauta en voyant la jeune fille accoudée au bar. Saya. Il connaissait sa tête, mais pas son nom. Il connaissait rarement le nom des gens, il en connaissait trop. Il lui sourit, la descendit de la chaise et l’amena au milieu des tables, pour danser un peu avec elle. Après s’être amusé un petit moment, sous le regard interloqué de certain client coincé. Il retourna au bar et lui tapota l’épaule.

_Merci pour ce petit moment Mademoiselle… euh ….. On s’en fou. T’es nouvelle ? Ou non ? Vous vous ressemblez toutes de toute façon… Je sais plus avec qui j’ai couché ou pas… C’est la grande règle ici, je dois tester la marchandise !

Il ricana pour lui montrer qu’il faisait un peu d’humour, même si dans le fond, beaucoup était passé dans son lit, ou simplement dans le débarras du Chocolate. Il releva ses lunettes sur le haut de sa tête, formant quelques épis avec ses cheveux ébènes.

Nombre de messages : 19 Date d'inscription : 20/03/2011

Étrange garçon, mais certes très beau. Tester la marchandise? Ressembler à toutes ses pimbêches avec des gros seins et un gros derrière? Cela irrita légèrement la jeune hôtesse. Elle n'était pas comme les autres! Et

-LADY GAGA, C EST DÉMODÉ BORDEL! Change cette musique DJ!

Saya avait un peu crié, cela lui rapporterait peut-être quelques clients. Elle regarda Goto, le manager qu'elle ne connaissait que de noms et le fusilla un peu du regard. Pour qui se prenait-il? Certes il était le frère du grand patron mais ce n'était pas une raison pour "tester la marchandise" et embêter les pauvres hôtesses, en l'occurrence, elle. Elle commença à danser sur Mindless Self Indulgence assez déhanché. La chanson 'Never wanted to dance" était l'une des préférés de Saya, elle pouvait donc danser librement sur cette chanson. Elle regarda encore une fois Goto et commença à se déhancher lentement sur le rythme endiablé de MSI. Apparemment, plusieurs clients hésitaient à venir la voir, elle fit un léger sourire en coin, comme elle savait faire pour attirer les hommes et descendit son corps sensuellement vers le sol. Un, puis deux, et un troisième vinrent la voir pour lui demander un rendez vous. Elle leur proposa de leur tenir compagnie à tous les trois en même temps. Si elle apportait un peu plus d'argent, peut être qu'il n'y verrait aucun inconvénient. Elle leur indiqua d'aller s'asseoir à une table et qu'elle arriverait assez vite, juste le temps de se faire un peu plus jolie. Elle se dirigea vers le bar mais surtout vers ce manager de pacotille. Elle posa la liasse de billet qui faisait à eu près 2 ou 3 cm et le regarda dans les yeux.

- Je ne suis pas comme les autres Chéri~ Tu en vois beaucoup des hôtesses petite, brune avec peu de poitrine?

Après cette question, elle se dirigea vers les toilettes en faisant un petit coucou à ses clients. Elle poussa la porte en les regardant tendrement et quand elle fut dans les toilettes, elle soupira de malheur. Tout ce baratin pour 3 minables clients. Mais il fallait avouer qu'ils payaient un prix assez fort pour sa compagnie. Une compagnie qui sera de courte durée d'ailleurs. Elle allait beaucoup s'ennuyer entre 3 hommes qui parlaient voiture, femmes et boulot. Elle aurait un avantage, les voitures étaient son fort. Elle pouvait parler de n'importe quelles voitures, aucune faute ne sera faite.

Elle se pouponna le visage, rajoutant du crayon et elle changea ses bottines de cow boy contre des escarpins un peu satiné. Elle fourra les anciennes chaussures dans son sac assez gros et retourna auprès de ses mâles en rut. Elle s'assit au milieu du harem qu'elle possédait et les regarda parler en émettant quelques rires assez audibles pour eux. Mais son regard porté plus sur Goto, qui ne faisait que boire au bar à ce qu'elle voyait. Il n'avait pas l'air d'être le genre de gens à qui se frottait.

Goto dansa et profita de ce doux moment. Elle bougeait très bien son corps et c’était très bon pour ce genre de femme. Les hommes qui se bousculèrent pour venir demander une petite compagnie avec elle ne firent que confirmer l’idée que venait de se faire Goto. Il s’écarta doucement, les mains en l’air, leur indiquant qu’il la leur laissait. Il ne pouvait rien faire, le client était roi et lui profitait gratuitement de la jeune femme. Elle était là pour travailler et il ne voulait pas la déranger plus longtemps. Malheureusement, il allait se retrouver seule. Il ne connaissait pas vraiment Saya et il aimait les nouvelles rencontres. Toutes les autres, il les avait vu en long en large et en diagonale. Il se réinstalla au bar, et la jeune femme arriva, parlant de sa poitrine. Goto sourit en coin, leva un sourcil et sans aucune discrétion, posa ses yeux noirs sur les seins de la jeune femme, puis la liasse de billet.

_Tu n’attends que ça de t’en faire des plus gros, fais pas genre … Ne les fais pas attendre, y’en a des bien plus jolies que toi et bien plus salopes qui vont te les piquer. C’est dur de se faire une clientèle…

Il fit un signe de main comme pour chasser un insecte. Il redemanda un verre en tapant celui vide sur le comptoir. Le barman arriva et pour ne pas perdre de temps, il lui confia directement la bouteille. La jeune femme disparut et se refit une toilette. Il souriait. Elle avait du caractère, c’était rare. Une fausse midinette. Il aimait bien ça. Elle revint et s’occupa de ses clients comme elle savait si bien le faire. Goto se remit face au bar et descendit lentement la bouteille. Il parlait avec le barman, se racontant mutuellement leur journée, puis soudain, des jeunes femmes le bousculèrent. Ah ! Des hôtesses aussi, qu’il connaissaient plus ou moins. Disons qu’elles feignaient de le connaitre intimement, alors que lui les voyait comme de simple employées, voire des lots de consolations pour des nuits sans trophées. Quoi qu’il en soit, il fit des petits sourires crispé, détournait la tête quand elles demandaient une photo avec lui, les repoussa un peu sèchement quand l’une d’elle réclama un baiser.

Par-dessus une épaule découverte, d’un joli haut qui se voulait sensuellement romantique, il voyait le visage de Saya. On y croirait presque. Elle jouait bien le jeu. On voyait à peine sa fatigue et son ennuie à toujours faire les gentilles jeunes femmes à l’écoute. Il les admirait ces femmes, il ne pourrait pas. Un jour il aurait finit par jeter un verre au visage d’un client. Elles en avaient de la patience. Enfin les hommes partirent. Il quitta les deux autres poules de luxes, avec un sourire charmeur et un clin d’œil, puis s’assit à côté de Saya. A l’aise, les jambes écartées, les bras étalés sur le dossier du canapé qui faisait angle, il avait rapporté sa bouteille. Il versa un verre à la jeune femme et se replaça, effleurant subtilement la nuque de la jeune femme.

_Dis voir, j’ai pas trop aimé la façon dont tu m’as parlé. Tu sais que… D’un, je suis le frère du patron, et de l’ancien patron. Mais surtout, ça m’arrive de faire ton planning, si tu ne veux pas que je te fasse souffrir. Bref ! Je suis ton supérieur, t’exagère quand même…

Il lui sourit, montrant qu’il la taquinait plus qu’autre chose. Il lui donna son verre, leva le sien et trinqua.

_Je te prend pour ta soirée… Ca va me faire chier d’alterner avec tes clients… Sinon, je peux te faire faire du nampa… Okay, ça se fait pas trop de la part d’une fille, mais moi, je peux le faire pour toi. Tu veux que je t’en cherche ? T’as pas répondu, t’es là depuis longtemps ?

Il remplit de nouveau les deux verres et vida encore le sien avec une vitesse folle. il sentait doucement ses muscles lui échapper. Il renouvela la demande, que faisaient-ils ? Ils restaient là, ou sortaient chercher d'éventuelle dépensiers qui se sentait seuls.

Nombre de messages : 19 Date d'inscription : 20/03/2011

- Pour répondre à ta question, je suis ici depuis à peine 1 semaine. Et je n'ai pas besoin de gros seins, les hommes m'aiment et m'acceptent comme je suis.

Son caractère rebelle reprenait le dessus. Mais elle n'avait pas dit son dernier mot surtout. Elle arrangea un peu ses cheveux et le regarda en alignant les verres qu'il lui servait.

- Je sais très bien qui tu es, et pour être franche, je m'en fiche beaucoup. Et si des petites salopes qui couchent avec leur clients pour leur plaisir viennent me voler mes clients, je les tues sans faire de quartier.

Je fis un doux sourire pour adoucir un peu les paroles que je venais de prononcer. Les autres filles avaient à craindre de moi, je n'étais pas une petite adolescente qui se laissait faire. Une mèche de cheveux s'entortillait autour de mon index. Mon regard assez perçant te fixait longuement, je te pris la bouteille des mains et versaient délicatement, comme les geishas en leur temps, l'alcool dans le verre qui se trouvait en face de toi. Je grimaçai un peu en sentant l'odeur. Je trouvais cela un peu répugnant. Je me levais de ma place et m'inclinai face à toi.

- Je reviens monsieur..

Je retournai dans les toilettes, sachant que je n'aurai pas de nouveaux clients maintenant que je t'appartenais pour la soirée, je remis mes chaussures de cow boy. Cela allait mieux avec ma tenue que les escarpins. La chaleur de la pièce la faisait transpirer et elle n'avait pas tellement envie que son maquillage, certes peu sophistiqué, soit réduit à néant. Elle sortit un élastique de son soutien gorge et attacha ses cheveux grâce à lui. Elle soupira de bonheur en sentant de l'air conditionné arrivé dans son dos. Son tatouage était à présent visible et plus beau que jamais avec les lumières du club. Elle ressortit de sa cachette et se dirigea vers le manager sans adopter une démarche très féline comme elle faisait d'habitude.

Goto était toujours avachi comme un pacha sur le grand canapé autour de la table ovale en plastique noir brillant. La bouteille était toujours là, et les verres s'étaient multipliés. Le serveur arriva pour enlever ceux des précédent clients, laissant juste ceux de Goto et de la jeune femme. Il le remercia tout en écoutant la jeune femme d'une oreille attentive. Il souriait toujours de ce rictus fier et narquois. Quel caractère. Il espérait qu'elle allait continuer, cela l'amusait. C'était bien plus attrayant que les discussions où les femmes ne cessaient de lui jeter des fleurs, même ses amis ou amants hommes. Il aimait qu'on flatte son égo, mais il devait avouer que cela l'ennuyait avec le temps. Le changement lui faisait du bien, surtout ces derniers temps. Puis, homme de conquête, il aimait les missions dures à obtenir, comme Shunsuke. Il est sa quête ultime. Elle lui jouait le grand jeu en remplissant son verre vide. Vraiment très bien éduquée, parfaite. Elle ne se laisserait pas abuser par les clients et les appâterait facilement. Elle n'avait pas besoin d'elle, mais il pensait quand même à la recommandé auprès de ses amis ou clients qui cherchaient de la compagnie.

_Très bonne façon de penser. T'es belle et tu mords. On dirait un roquet. C'est ce qu'il faut pour tenir dans ce genre d'endroit, sinon tu te fais bouffer. Bien sûr qu'il faut les tuer. Quoique non, ça nous fait du travail ensuite, mais soit aussi vicieuse qu'elles. Elles le méritent de toute façon. Il faut les humilier. Vu que t'es nouvelle, je pourrais te donner quelques informations sur les plus catins d'ici, ainsi tu pourras vite les remettre à leur place. Il faut que tu te fasse une place. Je te trouve prometteuse. C'est sûr, je ne t'ai pas fais passer l'entretient. T'es sûrement la fameuse nana dont l'autre enfoiré ma parlé. Tu sais, le gros con qui t'as fais l'entretient, pire que moi, avec une sale gueule par contre. Un host qui à un coup dans le nez tout le temps. Il a dit qu'il s'est limite fait castrée par une gamine qui voulait son travail. C'était toi ?

Il esquissa un grand sourire, se penchant un peu vers elle, commençant à laisser ses doigts se balader sur son épaule. Malheureusement, elle le quitta. Elle ne répondit même pas à ses questions. Etaient-ils si futiles ? Qu'avait-elle de plus important à faire ? L'avait-il fait fuir ? Tant de question qui l'obligeait à se prendre un nouveau verre. Il la suivait des yeux. Tant d'attitude et de politesse qui la rendait authentique. Pas imbue d'elle même, elle savait où était sa place et jusqu'où elle pouvait se faire marcher dessus. Que de bonne surprise. Il l'aimait bien, d'un point de vue professionnel. Il eut un petit rire de gorge quand elle quitta son champ de vision et vida son verre. Elle revint, changée. Il fit une légère moue et lui laissa la place de s'installer.

_Eh, pourquoi t'as remis tes fringues pourries ? Enfin, elles sont biens, mais je préférais les chaussures de tout à l'heure. T'étais plus sexy. Ca te faisait de très jolies jambes, allongées et sensuelles.

Il s'approcha doucement d'elle, attrapant un mouchoir en papier. Il attrapa doucement son visage et effaça juste de quelques millimètre le khôl qui coulait légèrement. Cela allait être pire vu la chaleur de la pièce. Il se rassit et alors qu'il attendait une réaction à toutes ses paroles, il avait penché la tête en arrière. Il avait vu une ombre dans la nuque de la jeune femme. Que de surprise oui. Une simple clés avec une lettre. Cela avait-il une signification ou pas. Un peu pompette, il se laissa aller, son index venant effleurer chaque trait du dessins dans la nuque de Saya. Cela aurait pu passer pour des caresses, mais il était surtout fasciné par le dessin. Il aurait largement aimé s'en faire un autre, mais l'inspiration n'était pas venue depuis longtemps, juste son "Fuck" sur ses phalanges, qui là s'occupaient à se familiarisé avec la clés.

_"M" comme maudite ? Hein ?

Il rit un peu. Oui, elle était maudite, il l'avait en ligne de mire et comptait bien l'embêter au maximum, juste pour le plaisir de la voir s'énerver.

HP : Miss, bon encore les faute inattentions et d'accords, je passe xD J'en fais un paquet aussi. Mais juste, fait attention, dans le poste que tu m'as fais, t'as changé de pronom pour le récit. Voilà,c 'est tout. Tu peux changer d'un poste à l'autre, je m'en moque ^^ Ou alors, essaie de le différencier du reste, en italique etc. Juste que là, de but en blanc, passer de "Je" à "Elle" ca fait bizarre ^^/

Nombre de messages : 19 Date d'inscription : 20/03/2011

Les doigts de Goto sur ma nuque me faisaient frissonner. Toutes ses questions m'ennuyaient beaucoup mais je ne fis rien paraître. La politesse et le respect étaient des mots d'ordre chez moi. Mon visage se changea quand il prononça le mot 'Maudite'. J'attrapai ses doigts et les serrai fort. Mon visage exprima une grande froideur et indifférence. Je ne comptais pas lui faire mal mais juste le faire excuser auprès de moi.

- 'M' réfère au prénom de mon ravisseur! Et je vous interdis de me dire ceci! Ensuite oui, j'ai failli castrer votre collègue pour ce job. C'est mal?

Les regards se tournèrent vers nous à peine quand j'eus fini de crier. Je me levai et prenant la bouteille d'alcool, je retournai au comptoir ou je m'y assis. Je ne supportais pas trop les gens comme Goto, qui se permettait de juger les personnes sans prendre le temps de les connaître. Je cherchais des clients des yeux mais je pense qu'après mes 3 clients, je n'en aurai plus d'autre. Ce n'était pas trop la peine que je cherche. Je posai ma tête sur le comptoir en étouffant des hurlements avec mon bras. Je sentis une main chaude se posait sur mon tatouage. Je me relevai, prêt à crier et je me stoppai quand je vis qui c'était. Le colosse du bar. Je n'allais pas en départir avec lui.

'-Comme on se retrouve ma minette. J'ai mis longtemps à te chercher. Tu le sais ça? "
"- A vrai dire, je ne pouvais pas tellement savoir..."

Je le regardai avec une mine affreusement lasse. Je voulais qu'il me lâche une bonne fois pour toute. Je le voyais partout: en bas de mon immeuble, à la sortie de mon supermarché. Je souris sadiquement et le regardai d'une façon féline. Si ce musclor voulait jouer, on allait jouer. Je me levai de mon tabouret en prenant sa main et me dirigeai vers les salons privés. Je savais que je n'allais pas mettre beaucoup de temps. Je sentais ce qu'il voulait et j'allai lui donner. Je lui demandai, avant de rentrer dans cette pièce qui m'étais destiné, de me donner l'argent. Quand je le reçus, je lui ordonnai d'entrer dans le petit salon, l'informant que j'allais me changer. Il allait peut-être ne pas me croire mais je le frapperai si il refusait de m'obéir. Je me dirigeai vers les loges ou j'enfilais une tenue un peu plus soft. Sachant pertinemment que j'allais me faire dénuder, je maquillai mon corps de paillettes pour que cela rende plus jolie.

Habillée d'une robe des années 30, noire avec des volants de la même couleur et transparents; des escarpins noirs ceux que je portais avec mon rendez vous avec les 3 clients, je passai dans le bar pour aller chercher une bouteille de vodka. Je jetai un coup d'œil dans la direction du manager et souris tendrement. Je pris la bouteille fermement dans ma main et rentrai dans le salon.

Quelques minutes plus tard, le colossale homme se tenait le tibia et je sortais, fière de mon salon privé. Cet homme avait été le pire de mes clients, je pouvais m'en souvenir longtemps. Me sautait dessus à peine j'eus rentré dans la pièce. Le coup de pied était mérité. Je remettais juste ma bretelle gauche quand ce monsieur fut accompagné par la sécurité.

Goto, malgré toutes les attaques de la jeune femme, continuait de sourire. Elle avait de la chance qu'il soit si fatigué et quelque peu sous effet de l'alcool, il le prenait bien et tout ce qu'elle faisait l'amusait. En temps normal, après une longue journée, ou parce qu'il était mal luné ce jour là, voir de part son caractère impulsif et lunatique, il aurait pu lui faire amèrement regretter ses paroles et ses gestes. Ne serai-ce que part la façon dont elle lui parlait. Soit, ce n'était pas le cas à ce moment, alors autant qu'elle en profite. Il lui fit un clin d'oeil, comme pour la provoquer. Elle pouvait continuer, cela ne lui ferait rien. Quoi qu'il hoqueta après sa gorgée quand elle prononça le mot "ravisseur". Etait-elle sérieuse, ou cherchait-elle simplement à l'intimider ? Non, elle cherchait à l'intimider. Ou peut-être le crachait-elle car c'était tellement gros, que personne n'y croirait. Peu importait. Goto tourna doucement la tête, attiré par le bruit derrière lui. Un homme encore plus bourré que lui venait de se lever et réclamait Chie. Il hurlait à en perturer le calme et la chaleur de l'endroit. Il répondit d'une voix absente, l'attention entièrement porté sur l'homme.

_Non, ce n'est pas un mal... Tant qu'il a accepté ta candidature...

Goto, complètement retourné, le menton sur le dossier du canapé. Il mit ses doigts dans sa bouche et siffla à en percer le tympan d'un chien. Il fit un simple signe à une des serveuses qui tentait de calmer le client. Elle arriva d'un pas pressé. Elle hocha la tête. Goto lui dit d'appeler la sécurité sans plus attendre et qu'elles ne devaient pas oublier de garder la distance d'une jambe entre elle et l'homme, qu'il tienne debout ou pas. Elle opina et partit prendre le téléphone. Il oublia vite cet incident. Il n'y avait rien de grave et peut-être n'aurait-il rien eu par la suite, mais valait mieux prévenir que guérir. bien sûr, l'homme de la sécurité risquait de faire beaucoup d'allée retour dans la soirée. C'était une habitude. Les verres se cognaient les uns aux autres, les rirent éclataient, on chuchotait. Quelle ambiance.

Encore une fois, elle lui échappa. Elle se défila. Un vrai petit animal sauvage qu'il fallait apprivoiser avec patience. Elle s'éloigna, se dirigeant vers le bar. Goto l'aurait bien retrouvé, mais seulement, un homme rustre arriva pour la saluer. Ah, qu'il était bien dans ce canapé et quelle fatigue qui l'y ancrait. Il les jaugeait avec insistance, essayant de comprendre. N'avait-il pas plus ou moins donné sa journée à la jeune femme pour qu'elle reste avec lui. Elle ne voyait pas que c'était aussi un de ses rares actes de bonté qu'il venait de lui offrir ? Il ne payait pas souvent une hôtesse toute la soirée ainsi. Surtout qu'il risquait d'aller trouver sa couche bientôt. Elle pouvait rentrer plus tôt et se reposer. Peu importe ! Ah ces femmes ! Elle arriva vers lui et lui vola sa bouteille. Elle partit dans les salons privée avec l'homme horrible et sans classe, un geolier ! Il lui fit un bref rictus, mécontent.

Quelques minutes plus tard, un gardien arriva et attrapa l'homme estropié jusqu'à la sortie. Saya se rhabillait. Vraiment, elle n'avait aucun tact. Goto finit par se lever et lui attrapa le bras avec fermeté. Il l'amena un peu plus loin, et la poussa contre un mur d'un etroit corridor.

_Sincèrement, t'es cone ou quoi ? Déjà, on vous le dis à toutes... Ces salons privées, si vous pouviez éviter de vous envoyé en l'air dedans surtout avec des clients comme ceux là ! Soyez toujours sûr et confiante des hommes avec qui vous le faite. On ne veut aucun problème, comme Tetsu à pu en connaitre avant : violence, maltraitance, meurtre... Merde ! Tu joues à quoi ? Tu mets ta vie en jeu pour m'impressionner ? J'ai juste pas le temps de m'encombrer de paperasse avec tes conneries. T'es pas au courant que les enfoirés de coréen trainent chez nous maintenant. Ils sont vicieux... Laisse tomber. Et je t'ai payé pour la soirée non ? Rien que ça ! Va pas te faire tripoter ailleurs ! J'ai horreur de ça. Je t'ai loué, t'es à moi seulement, tu t'arrêtes. Encore que tu te fasses une clientèle d'accord, mais là... Me rabaisse pas !

Il la dévisagea brièvement, de la tête au pied et s'alluma une cigarette. Il avait un air hautain que beaucoup lui détestaient et dont de rare femmes adoraient. Il souffla la fumée de cigarette au dessus de lui.

_Enfin, c'est surtout pour ta sécurité que je dis ça... Tu te l'es fait, c 'est ca ?

Il tordit sa bouche, regardant ailleurs. Ah ces employés, ces femmes ! Elles étaient parfois irresponsables.

Nombre de messages : 19 Date d'inscription : 20/03/2011

- Non. Ce mec me harcèle depuis plus d'une semaine.

Je le regardai en train de fumer. Les fumeurs me fascinaient beaucoup. Goto me donnait beaucoup envie de fumer. Je regardai l'heure et sortit un paquet de cigarette de mon sac. Ce sac était plus une armoire qu'autre chose. Je coinçai la clope entre mes fines lèvres et lui piquai son briquet pour l'allumer. Quand j'eus fini de l'allumer, je tirai une grande bouffée pour ensuite l'expirer doucement. La fumée cacha partiellement mon visage ce qui le troublai et le rendait plus joli. Je regardai sa silhouette avec des yeux un peu clos. Mes boucles étaient parties au fur et à mesure. Cela ne me gênait pas car je savais que pour la fin de soirée, j'allais rester avec Goto.

Je désignai une banquette pas très loin et attrapai ta main pour nous entraîner afin de nous asseoir. Je m'assis de façon élégante comme j'avais appris par mes propres moyens et tout en fumant, j'appelai une serveuse pour qu'elle nous serve. Je commandai une bouteille de vodka et deux nouveaux verres. J'indiquai ensuite que je n'avais pas besoin de ces services, je pouvais me débrouiller. Je l'attendais avec impatience. J'avais un peu besoin de me détendre. Mes jambes croisées respiraient en même temps de mes poumons, la fumée de ma cigarette. Je me levai doucement et allai chercher un cendrier à la table d'à côté. Je le posai ensuite sur notre table tout en expirant la fumée de ma nouvelle bouffée. Je te regardai en souriant et attrapai la bouteille pour te servir un verre. Je m'appuyai entièrement contre le dossier de la banquette. Je fermai les yeux longuement comme si j'allais m'endormir mais je m'assoupis seulement.

A peu près dix minutes plus tard, j'ouvrai mes yeux et posai mon regard sur ton corps. Je cherchai ou se trouver mon mégot et le retrouvai dans le cendrier .Je te regardai et te remerciai avec une voix assez fébrile. Les bretelles de ma robe étaient sur mes bras, je les remis en place quand je remarquai qu'une partie des regards étaient tournés sur moi. Je n'étais pas tellement habitué au regard inquisiteur des hommes. Je vins me coller au manager et je déposai ma tête sur ton épaule.

- Protégez moi s'il vous plait... J'ai pas la force de tenir compagnie au homme...

C'était un peu une demande très importante pour moi. C'était la première fois que je n'avais plus la force. Je me sentais gêné de devoir l'avouer. Je posai ma main sur ta taille pour montrer mon appartenance à toi. Peut être que ca les dissuaderai .

_Pourquoi tu nous le dis pas avant. On vous protège ici, surtout vis-à-vis des hommes... On n'a des navettes si vous le souhaitez en plus pour vous ramener...

Il la regarda allumer sa cigarette. Il aurait aimé la lui allumer, tel un host boy, formant un coeur avec ses doigts. Il avait un zippo, c'était simple à faire comme entreprise. Dommage, ce ne sera pas pour cette fois. Il le faisait plus par reflexe qu'autre chose. ah la séduction, courtiser, il avait tout appris avec les hommes qui travaillaient dans ce club, ou même avant avec des amis host-boy. Il apprécia l'ambiance qu'offrait leur fumée de cigarette. Cela tamisait l'atmosphère, donnait du mystère, quelque chose de totalement chimérique. Ils étaient comme deux âme dans un monde de songe. Ah, quel délice. L'intimité s'était installée. Il aurait aimé en profiter, mais il était las de tout ça, et trop fatigué. Le temps qu'il s'y mette, la jeune femme disparut à nouveau, derrière une épaisse volute de fumée. Dans cette semi-obscurité envahi par le brouillard, une main lui attrapa la sienne et l'attira vers une banquette.

Les voilà de nouveau au milieu de tout le monde. On les regardait, comme tout le monde se jaugeait enfaite. Goto aussi laissait balader ses yeux sur la salle. La jeune femme s'était endormie quelques temps. Sa cigarette dans le cendrier s'était entièrement consumé, formant un parfait rondin de cendrier. Une fracas, on venait de briser une bouteille au bar. Le serveur, un peu amoché, sûrement un hôte, ramassait le tout en essayant de ne pas s'allonger à côté des bouts de verres et baigner dans le champagne pétillant. Malgré tout, elle gardait les yeux clos. Il l'observa un petit moment Saya, détendue, sage, le visage apaisée. Puis alors, une autre femme attira son attention... Une femme, LA femme de ce club, enfin, plutôt la jeune fille. De ses cheveux immaculé et sa grâce innée, elle pénétra dans le club. Goto la suivait du regard sans relâche. Elle se pencha sur le bar, un petit rire faussement timide et un cocktail qu'elle ne paya pas meublait sa main fines et crispée. Rose, la fille de Hagi.

Elle s'appuya sur comptoir et quand elle le vit, elle approcha d'un pas léger. Eurasienne, elle avait ce genre de visage ravissant, fins et exotique. C'était magnifique. Hagi avait une fille magnifique. Déjà, à 16 ans, elle faisait des ravages, qu'est-ce que ce sera quand elle sera adulte et qu'elle ne soit plus vierge. Elle flirtait beaucoup ou avait quelques câlins avec des hommes, mais avait promis à son père de se dévergondée qu'une fois sa majorité passée. Ah, quelle saloperie... Elle s'assit à côté de Goto. Le jeune homme se retrouva entre deux jeunes femmes ravissantes.

_Ca va Tonton ?
_Hm... Tu ne devrais pas être là...
_Tu ne devrais pas jouer au casino et pourtant tu le fais de temps en temps... Papa est entrain de jouer bourré, c'est un horreur, j'ai mal aux tympans. Il est trop occupé à déprimer, alors il ne verra rien.
_Mais moi je t'ai vu. J'ai quelques responsabilité vis-à-vis de toi... Tu ne devrais pas...
_Laisse moi m'amuser. Merde !

Elle quitta la banquette en grognant. Goto reposa son attention sur Saya, qui dans sa léthargie s'était légèrement découverte, ouvrit enfin les yeux. Elle avait l'air harassée. La pauvre femme. Il sourit. Il devait être aussi décalquée qu'elle. Il était vrai qu'elle avait beaucoup de charme, et il ne fallait donc s'étonner que tout les yeux étaient posées sur elle. Elle se rhabilla avec une certaine pudeur et chuchota d'étrange parole à son oreille. Prenant un peu plus de familiarité avec lui, elle jouait avec ses faiblesses. Goto passa un bras derrière son dos et caressait doucement ses boucles qui fatiguaient.

_Je te l'ai dis, on vous protège ici. Et ce soir, tu n'en as pas besoin... Mais garde les pieds sur terre, t'en as besoin pour gagner de l'argent... Il aurait fallut postuler ailleurs sinon, ne serai-ce que pour un autre emploi au Chocolate... Mais ce soir, je suis avec toi...

Il lui posa un baiser sur le front. Malheureusement, ils n'allaient pas être tranquille. Rose revint vers eux et les regardait, ébaubie. Elle claqua son cocktail sur la table et vola une cigarette à Goto.

_Ca va les jeunes ? Dis moi, elle la fait pas un tard sa promotion canapé ? Toutes des....

Goto lui avait donné un violent coup de coude dans les cottes pour lui couper la parole. Elle ne s'en arrêtait pas là.

_Laisse tomber chérie ! T'accroche pas, il t'apportera rien ! c'est qu'un Dom Juan... Tu perds ton temps, tu vas simplement souffrir et passée pour une petite catin, une des nombreuses qui lui fait des avances... Les autres nana vont t'étriper !

Nombre de messages : 19 Date d'inscription : 20/03/2011

- Je suis pas comme toi, petite fille!

J'étais parfaitement réveillé. Je sortis une nouvelle cigarette et mis un petit coup de coude dans les côtes de Goto.

- Et je n'ai pas besoin de baiser avec mes patrons pour garder mon job. Je suis pas une pute.

Je regardai l'homme allumer ma cigarette comme un parfait gentleman. Je le remercie en esquissant un sourire.

- Tu es la fille du grand patron? Enchantée de te rencontrer Rose.

Mon sourire se fit un peu carnassier et la musique de Jai Ho se fit entendre. Je regardai le numéro ainsi que le prénom qui s'inscrivait. Mon sourire se fana et je dus répondre sans sourciller. J'étais un peu moins farouche quand je parlai avec mon interlocuteur. Je se leva précipitamment de sa banquette quand son interlocuteur rentra dans le club et lui fit un signe de main. Mon sourire remonta un peu en doux sourire et j'allai le voir en marchant comme une petite fille qui avait fait une bêtise. En face de lui, je ressemblais à une naine. D'ailleurs je l'étais.

L'homme devait mesurer dans les un mètre quatre vingt; peut être plus. Ses cheveux blonds contrastaient avec le magnifique océan que produisait ses pupilles. Deux piercings au labret étaient présents sous son œil gauche et un caractère coréen étaient dessinés sur son avant bras droit. Deux flammes entouraient le prénom. Oui cet homme se trouve bien être coréen. Cette nationalité qui envahissait la ville peu à peu. Je l'avais rencontré il n'y a pas longtemps quand je n'avais pas encore trouvé de boulot ici. Il m'avait hébergé sans lui demander de compte et depuis que j' étais ici, je ne lui avais pas donner de nouvelles. C'était lui qui m'avait envoyé ici. Il m'avait expliqué que j'y serais bien et que je pourrais faire ce que j'ai envie.

Je le serra fort contre moi et souris. Son grand frère était auprès de moi, je pouvais en quelques sorte, redevenir comme avant. La fille joyeuse qui sautait dans tous les sens. J'embrassai sa joue et partis au comptoir du bar en tenant sa main. Je commandai un whisky ainsi qu'un verre de vodka pour nous deux. Je voulais passer un petit moment avec lui. La cigarette toujours à la main, je tirai une bouffée de la fumée pour ensuite l'expirer. Je discutai le temps d'un verre avec lui, plusieurs bâillements s'extirpèrent à mon insu. Il me taquina longtemps en disant qu'une hôtesse se devait d'être plus polie envers ses clients. Il partit en embrassant mon front et me fit un dernier signe de main. Je jetais un regard au manager et à sa nièce. Un nouveau bâillement sortit de ma fine bouche, avec une nouvelle bouffée de fumée.

Je décidai après plusieurs minutes de réflexion de ne pas venir vous voir. Vous étiez en famille et je ne voulais pas vous gêner. Je me levai du bar en laissant tous mes pourboires des hommes et des clients. Je me dirigeai vers mon salon privé. J'étais trop fatigué pour rentrer chez moi et des affaires de rechange se trouvaient dedans. Je m'étirais longuement faisant un peu apercevoir la peau de mes cuisses.

J'ouvrai mon salon et allai me coucher sur la banquette que j'avais fait installer. Je m'avachis sur celle-ci quand je mis une robe plus légère que les précédentes. Rouge et très courte d'ailleurs. Mon maquillage était enlevé, je me retrouvais donc à nue dans un endroit que j'adorais. J'émis quelques petites notes de chant

Spoiler:

Goto jeta un œil à la bouteille vide. Hm, c’était malheureux. Le verre de Rose s’était vidé de moitié et elle avait l’air d’apprécier. Plein de couleurs vives, l’odeur sucrée et la traitrise de l’alcool qui bientôt risquait de vous rendre chancelant. Il aurait aimé en avoir un. Le serveur passa devant lui, le plateau chargé et repassa, ce dernier sous le bras. Il revint, déposant le même coktail maison à un client. Goto finit par lever mollement la main et demanda la même chose.

Il tourna doucement la tête. Encore une fois, Saya avait disparut. Il lâcha un grognement. Vraiment, ça finissait par l’agacer profondément. Rose lui tapota le bras et lui montra la jeune fille du doigts. Il se rassura en quelques sortes et la fixait.

_Elle me les brises tu sais… Elle se prend pour qui ? E lui pète son nez avec une simple gifle si je veux… Conasse !
_Et toi alors ? Pour qui tu te prends ? T’as 16 ans et un caractère trop trempé ! On dirait moi…. Hagi n’était pas comme ça jeune je crois… Au contraire…
_Je dois le tenir de ma mère écoute ! Bon tu me lâches ! Tu laisses des étranger parler comme ça à ta famille ! Tu devrais avoir honte…

Goto leva simplement la main pour qu’elle se taise. Des fois, il se disait que la jeune femme méritait les « fessée » de son père. Il se demandait même s’il avait réfléchis avant de construire son patrimoine et faire plus attention au caractère et aux gènes de la mère. Il soupira pour lui-même. Elle était un incident, c’est vrai… Une fois son verre coloré de jus, sirop et alcool, il reposa son attention sur la petite nouvelle. Elle aussi elle méritait des fessées. Il sourit, s’imaginant la fouetter avec une cravache. C’était ludique. Il porta ses yeux sur le jeune homme qui arriva vers elle. A ses traits, il reconnut de suite que c’était un coréen. Il fit une grimace. Si ses deux grands frères vivants encore au Japon étaient dans un si mauvais état, c’était de leur faute ! Il détourna son regard, non pas jaloux de la voir avec un si beau jeune homme (il se trouvait plus ravissant que lui), mais pour éviter d’avoir des envies de meurtres. Puis alors, il remarqua qu’il n’y avait plus qu’une place vide à ses côté, là où était Rose. La jeune femme avait quitté le club pour rentrer dans les appartements de son père, tout en haut du club.

Les minutes passèrent et le verre se vida lui aussi. Il était vraiment seul. Saya alla encore plus loin. Il grogna et se leva, la voyant partir vers les salons privées. Il arriva alors qu’elle commençait tout juste à s’installer. Il poussa les épais rideaux qui pouvaient créer une intimité vers ces banquettes de velours et ces tables vernis, basses. Il l’ouvrit doucement.

_Bouge ton cul. Les occupes pas pour rien. C’est de l’argent perdu… Je te ramène… Profites en. Tu habites loin ? Je te paie le taxi…

Il lui fit signe de se presser. Même s’il savait conduire, il n’aurait pas pu vu son état de sobriété. Il la jaugea rapidement et regarda ailleurs.

_Dépêche toi avant que je te fasse crier mon nom… T’es qu’une allumeuse comme les autres…

Il sortit son cellulaire et appela une grande agence de taxi qui bordaient les rues de Tokyo à un prix scandaleux.

Nombre de messages : 19 Date d'inscription : 20/03/2011

Je le regardai. Ma bras collé à mon front, la robe était un peu plus relevé et on voyait un peu mon sous vêtements. Il avait détourné le regard de toute façon. Je sortis une nouvelle cigarette et l'allumai avec un briquet trouvé par terre. Je me fichai un peu de savoir d'où il provenait.

J'observai le magnifique corps du manager. Il était vraiment séduisant, je comprenais maintenant pourquoi toutes les hôtesses et putes de cette ville passait dans son lit. Pour m'amuser, je posai mon pied sur son sexe et le bougeai de haut en bas, un sourire pervers collé à mes lèvres. Je tirai une latte de façon sensuelle et enlevai les cendres d'un coup d'index dessus. J'arrêtai vite en voyant son cellulaire sorti. Enfaite, ce n’était pas drôle. Il avait vraiment l'intention de me ramener chez moi. Je soupirai un peu mais gardai un fin sourire à mes lèvres. Je me redressai doucement et écrasai mon mégot, j'attrapai une veste un peu façon cuir et fourrure.

- Tu veux que je cries ton nom maintenant? Je parie que tu en meurs d'envie...

Je me mis sur la pointe des pieds et léchai son lobe d'oreille puis le mordillai un peu. C'était vraiment drôle de faire son allumeuse, même si il la prenait comme toutes les autres. Je posai une main sur son torse et déposai un léger baiser sur ses lèvres. Je ne souhaitais même pas observer sa réaction et attrapai mon sac.

-J'habite dans un quartier pourri plein de racaille. Je sais même plus où c'est. Vers le Sud, près d'un quartier coréen.

Je tournai sur moi-même et ris un peu; l'alcool, très peu consommé, commençait à faire de l'effet. Je marchai dans le club en déhanchant mon corps comme une grande salope. Ils voulaient que je joue ce jeu? On allait jouer alors. Je relevai ma robe déjà trop grande et me baissai sensuellement au rythme d'une musique endiablé. J'adorai déhancher mon corps comme une bombe latine, genre Shakira. Je me fis pourtant attrapé le bras par le manager, il avait l'air un peu agacé. Oui, c'est le mot pour le définir en ce moment. Il me sortit du Club et on resta planté devant le bâtiment.

Au début, je n'avais pas compris, je me demandais vraiment ce qu'il se passait, mais quand j'aperçus le véhicule arriver au coin de la rue, je soupirai un point et fixai le manager d'un air grognon.

- Pourquoi vous voulez que je rentre chez moi? Vous voulez tellement baisé avec moi?

Elle attendit que le chauffeur ouvre la porte pour entrer à l'intérieur, j'attrapai son haut et l'attirai dans la voiture. De toute façon, un mec est lâche et ne va pas jusqu'au bout de ses pensées.

Il restait de marbre et ce n’était vraiment pas facile. Elle avait décidé de jouer de ses charmes et ça marchait. Il se montra bien plus distant pour éviter d’être trop entreprenant avec elle, et encore une fois de manquer de respect à une jeune femme. Les filles du Chocolate le voyaient soit comme un tombeur, soit comme un vrai collectionneur, un homme sans aucun tact et profiteur. Vu son caractère, s’il allait plus loin, il risquait de jouer avec le feu. Il ne voulait pas une nouvelle partisante qui s’amuserait à lui rendre la vie difficile au travail. Elles étaient rares, mais bien trop pour lui.

Un pied fourbe et sensuel s’était inviter conter son entre jambe. L’alcool lui empêchait certain sursauts, mais il abaissa quand même un sourcil, surpris. Elle allait loin. Était-elle réellement sensible à ce qu’il dégageait ou se moquait-elle de lui ? Ils ne se connaissaient à peine et il était quand même son supérieur hierarchique. Il préféré détourner la tête. Elle ajouta une couche en venait commencer quelques préliminaires. Il se mordit la lèvres et se retint de ne pas la repousser trop sèchement. Vraiment, elles s’y mettaient toujours quand l’envie n’y était pas. C’aurait été un autre soir, où il aurait bien plus en forme. Le nom de Saya serait gravé sur sa liste après un petit tour aux toilettes.

Elle décida enfin de bouger et il guida sa route. Malgré tout, elle n’en faisait qu’à sa tête. Elle s’arrêta pour danser un peu. Cela ressemblait plus à un lap dance qu’autre chose. Elle n’avait rien de la danseuse classique qui nous jouait la grande mort du cygne, mais plutôt de Lilith, cherchant à vous séduire pour mieux vous dévorer dans votre sommeil. Il restait aussi impassible qu’il le pouvait. La simple essence de son excitation était si forte qu’elle se sublimait en agacement. Il la poussait presque hors du club. Une fois dans la rue, il attendait le taxi qui arrivait à son allure. Le fier destrier prenait tout son temps, comme si il ne voulait pas le sauver de son malheur.

Le conducteur leur fit un signe de tête. Une autre passa lentement, pour éviter de rayer la peinture jaune vif. La vitre s’abaissa légèrement, et il pu apercevoir, dans cette grande et luxueuse voiture noir, les traits des yeux d’un coréen. Ils se quittèrent tout deux des yeux quand la nature les obligeait à ne pouvoir faire plus. Il posa son attention sur Saya.

_Je ne cherche pas à te baiser ma pauvre ! J’ai encore ce qu’on appelle du respect pour toi. Mais je pense bien que tu t’en moque fortement et que tu me pousses à te traiter comme une putain… Non, même pas. Une simple nymphomane… Va pas trop loin, car je ne ferais pas marche arrière.

Tiré dans le taxi, il se laissa faire, un peu pris au dépourvu. Il se retrouva totalement allongé sur elle. Appuyé sur ses mains, les bras tendu, il gardait une distance concevable entre leur deux visages. Son bassin était contre le sien, il sentait une de ses cuisses dénudé contre son jean gris. Il grimaça quand elle lui parla d’un quartier coréen. Il avait cette lourde impression de s’enfoncer dans l’univers de truands qui avaient rendu la vie si difficile à une partie de sa famille. Et si c’était un piège ? Il sentait son cœur lourd et son estomac se serrer. Il finit par se redresser, s’adossant contre la portière. Le paysage derrière lui, ne défilait pas encore. Le conducteur attendait patiemment qu’on lui indique le chemin. Il finit par lui donner sa propre adresse.

_Qui me dis que t’es pas une vendue des coréens et que c’est à mon tour hein ?!! C’est un traquenard, n’est-ce pas ? Vous me préparez quoi ? Je me disais, on me laisse pas la chance de séduire un minimum, c’est trop facile. T’as trop de contact avec ces enculés… J’aime pas ça. Dis moi clairement ce que tu me veux ?