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 L'attente du Dark Knight (PV shunsuke) (terminée)

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Goto Uemura
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Goto Uemura


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MessageSujet: L'attente du Dark Knight (PV shunsuke) (terminée)   L'attente du Dark Knight (PV shunsuke) (terminée) EmptyDim 9 Jan - 1:15

(<-- https://chocohotel.forum-actif.net/t158-fall-termine)

Goto qui regardait la fumée de sa cigarette quand soudain, une silhouette massive et inquiétante s’approcha de lui. Il sursauta et par réflexe, se posa les bras en travers de son visage. Il lui arrivait souvent que des amis d’amis venaient régler des comptes, des yakuza ou des voyous. Il avait ce genre de tête à claque qui attiraient les personnes violentes. Puis lentement, il baissa ses bras et le regard brillant, il fit un grand sourire. Il ne dit rien. La cigarette se consumait seule, puis les gens prenait soin d’éviter la présence de Shunsuke. Il voyait les lèvres fines du profiler bouger à peine, mais sa voix timbrée et sombre le réchauffa.

_Je m’en fou si vous partez même maintenant enfaite… Même que vous soyez en retard, vous êtes venu. Je suis content … presque … Non rien …

Il voulait dire touché, mais il n’avait pas la force. Il lui avait déjà parlé avec une voix bien trop fine. Il se mordit la lèvre, sous le charme. Il s’étira et regarda l’heure. Il était un peu tard, mais Tokyo vivait sûrement plus la nuit que le jour. Il se frotta les yeux.

_On peut déjà allé voir un film. Je t’aurais bien trainé à The Chaser, mais ça ne va pas tellement te dépaysé… Il y a … Et puis zut ! J’en sais rien !

Il se leva et se massa les fesses. A force d’attendre son rencard, ses muscles fessiers s’étaient ankylosé. Pour une fois, il était un peu perdu. Il était rare qu’il donne autant d’effort pour une sortie. Il était plus demandé qu’il demandait. Il faisait certes, souvent le premier pas, mais son charmes influençait son partenaire qui faisait tout le travail. Ils l’attendaient lui et choisissaient les filmes, les occupations. Il avait vraiment eu un coup de foudre pour cet homme. Cela faisait si longtemps. Après, est-ce qu’il continuerait de l’apprécier en découvrant réellement celui qu’il était. Oui, car comme Shunsuke, il ne le connaissait pas vraiment, il s’était fait une première idée, et pire encore, Goto se l’était idéalisé. Mais déjà, il était bien parti : mystérieux, froid et tenait parole.

Goto prit la liberté de glisser ses doigts dans une grande mains glacées. Il devait pensé à s’acheter des gants quand même, mais il était vrai qu’il ne pourrait pas répondre facilement au téléphone ou prendre des notes, ce qu’il faisait souvent. Il l’entraina dans le grand bâtiment qui restait ouvert une grande partie de la nuit. Il descendit au sous-sol et une fois devant les affiches. Il proposa plusieurs films à Shunsuke. Il y avait beaucoup de grimace, mais pas un seul oui, il ne disait rien, ne faisait rien ou peut-être un léger haussement d’épaule. Goto ne savait pas trop, le regardant à peine. De le voir aussi peu loquace l’agaçait un peu. Il opta pour Sept Vies. Il n’avait pas dit oui, mais n’avait pas grimacé. Il prit deux places et lui reprit le bras. Il le poussa doucement vers la salle noir et fit la queue pour s’acheter du pop corn. Il prit un pot relativement grand et une fois dans la salle, il retrouva vite Shunsuke. Il aurait pu dire que son amour l’avait guidé jusqu’à lui, non ils étaient juste trois : lui, Shunsuke et une femme d’âge mur. In s’installa confortablement, les jambes relevées. Il aimait bien s’asseoir en boule, cela lui amenait une certaine sensation de sécurité. Il proposa du popcorn au profiler. et bientôt la salle plongea dans le noir. Goto adorait le cinéma, il ne parlais jamais, était rarement dérangé par des gens autour de lui, l’écran était grand, le son jamais trop fort et les sièges confortables. Tellement confortable que le pauvre jeune homme s’endormi légèrement. Il se réveilla quand sa tête cogna contre une épaule dure comme du béton. Il jeta quelques brefs regards à Shunsuke et reprit place. Contrairement à ses habitudes tactiles, il ne supportait pas les contacts pendant les séance de cinéma. C’était une réaction étrange qu’il ne pouvait expliquer. Il aimait bien être tranquille, alors qu’un DVD chez quelqu’un, il adorait avoir quelqu’un contre lui ou être logé dans des bras. Cela peut rappeler un rendez-vous qu’il avait eu, où la jeune fille avait tout gâché en voulant lui prendre la main. Le film était bien trop intéressant pour s’abandonner à du flirt. Il avait sèchement retiré sa main et coupé toute envie à son « rencard » d’aller plus loin. Shunsuke pouvait être rassuré, Goto ne profiterait pas de l’intimité qu’offrait la salle pour le tripoter.

La séance terminée, il versa quelques larmes et se leva difficilement d’un fauteuil délicieusement rembourré. Il observa Shunsuke. Il espérait qu’il ne s’ennuyait pas trop. Il voulait y aller doucement, petit à petit pour ne pas le braquer. Il sortit odnc du cinéma et à son grand étonnement, croisa quelques connaissances. Il les salua et fit les présentations. L’une des deux personnes, (c’était un couple) l’informa qu’il y avait une petite soirée dans une boutique de vêtement. C’était en petit comité et le patron était un ami en commun. Goto hésita. Il jaugea la motivation du profiler : inexistante comme poru tout. Puis la jeune femme, restée muette jusque là, souffla avec une petite voix :

_Il y a un buffet …

Goto tapa du pied et prit Shunsuke par le bras. Il le consola en disant que ce n’était l’affaire que de quelques minutes, juste le temps d’apprécier la nourriture. Une fois au milieu du bas peuple, le cadet des Uemura échangea de très brèves paroles avec des connaissances. Il n’était qu’une trentaine à tout casser. Il coupa rapidement des discussions qui indiquaient d’avance qu’elles allaient s’éterniser. Il se rapprocha du buffet avec Shunsuke. Il essayait de ne pas la laisser seul trop longtemps. Ce n’était pas qu’il avait peur qu’il ne soit pas à l’aise, mais plutôt qu’il en profite pour s’enfuir. Il prit une brochette de poulet et la mit dans les mains de son compagnon de sortie. Il s’en prit une et sautilla. C’était tout bonnement délicieux. Il se jeta sur d’autres petits plats et n’oubliait jamais de faire partager à Shunsuke. C’était de vrais petits trésors.

La musique était assez forte pour presque donné l’envie à Shunsuke de reculer doucement vers la sortie. On croirait qu’à chaque basse qui faisait trembler les murs, monsieur souhaitait disparaitre. Goto se dépêcha pour profiter un maximum du buffet et quitta ce qui était un groupe qu’on pouvait qualité entre amie et ennemi. L’idée d’éloigner le profiler de toutes cette agitation ne lui échappa pas. Il prit soin de s’armer de quelques vivres pour la route. Il s’enfila un onigiri en quatrième vitesse. Son téléphone sonnait et il ne voulait pas être coupé en plein festin. Il avait de ces côté gourmands qui étaient si fidèles à Tetsu. Les joues garnies de riz, il répondit.

_Goto ! C’est ma dernière représentation et t’es même pas venu une seule fois !
_Lulu ? Ah ouais, mâcha-t-il en regardant l’heure.
_Tu commences quand ?
_Dix minutes … Tu viens ?
_Tout de suite Honey !

Il raccrocha. Il avait totalement oublié son amie ces derniers jours à force d’aller au dispensaire. Bien sûr il avait eut une aventure avec elle, mais il s’entendaient toujours aussi bien. C’était une danseuse. Son spectacle tombait bien. Goto ne savait pas comment occupé Shunsuke sans lui démontrer que la vie offrait que des divertissement inutiles. Autant Goto connaissait des personnes sans intérêt, autant il avait pas mal de connaissance qui méritait une certaine estime. Il s’enfonça dans les ruelles japonaise, réputées pour être très étroites et sinueuses. Ils gagnaient du temps en se perdant dans ce genre de dédale. Or, c’était leur ville, et ils la connaissaient très bien, surtout Goto qui passait ses nuits dehors à trainer. Il ne tenait jamais en place. Il courrait toujours d’un endroit à l’autre comme ce soir. Il arriva à un petit théâtre à la devanture discrète. Il aurait pu dire son nom et entrer gratuitement, mais il paya deux entrés. Son amie gagnait peu d’argent et comme il lui arrivait d’organiser des soirées en plus de faire la comptabilité, il savait que de louer un tel endroit coûtait cher. Le spectacle avait déjà commencé, alors c’est silencieusement que Goto chercha à se placer. La jeune femme était sur scène. Elle avait une beauté de femme mûre. Elle portait un magnifique kimono aux couleurs sombres, mais pas pour bien longtemps. Elle avait un maquillage très réussi, imitant les ravages de la lèpre. Des hommes presque nus servaient de décor. Ils étaient attaché avec l’art du bondage et représentaient des captifs. La lumière était si pâle qu’elle donnait un air de mort à chaque artistes. Elle dansait aussi bien le classique, le contemporain que la sensuelle danse des geisha. Le spectacle racontait l’histoire d’une femme lépreuse, souffrant de l’ignorance des hommes. Les échanges étaient sensuels pour imager l’acte amoureux, endiablé pour la torture, et lent, déstructuré pour la peine. Son personnage cherchait la douleur autre que moral. Elle voulait sentir la souffrance physique qui l’avait abandonné tout comme la chaleur d’un amour. Les chorégraphies avaient une âme, parfaitement travaillé et traduisaient fidèlement les sentiments du personnage. La musique : de simple tambour et du koto, parfois du shimasen. Elle avait joliment marié l’ancien et le contemporain.

Puis enfin le rideau se ferma et on applaudit. On fit un dernier salut, puis la salle se vida petit à petit. Goto resta assis dans un des fauteuils, puis une fois tout les deux seuls, il se leva et parla avec un des ingénieurs du décor. Il demanda où se trouvait les coulisses, étant un ami de la jeune danseuse. On lui sourit et lui indiqua le chemin. Il n’y avait qu’une immense loge avec plusieurs paravent. Les danseurs s’était rhabillés et commençait à rassembler leur affaires. Ils passèrent un à un vers le paravent de la danseuse principale et alignaient les courbettes avant de partir. Goto arriva à pas de loup et passa juste la tête. Malgré les tenues légères sur scène et que le jeune homme l’avait souvent vu nu, elle restait pudique. Elle le repoussa méchamment, laissant entrevoir la couleur rouge bordeaux de son yukata à Shunsuke. Ses collègue, elle était sans cesse à moitié nue devant eux, mais Goto, c’était différent, ça n’avait rien de professionnel. Goto reprit place non loin du grand Shunsuke à l’air toujours aussi sombre. Il n’arrêtait pas d’observer ses yeux qui avaient presque toujours la même expression : la mort. Quoi qu’il s’étonna à y avoir presque vu une lueur pendant le spectacle, mais peut-être était-ce tout simplement les spots. La jeune femme sortit enfin de derrière sa loge de fortune, les cheveux détaché, très longs. Ils étaient noirs et lui arrivaient jusqu’aux fesses. Elle avait un visage très doux, mais de très grands yeux, son grand père était américain. Elle avait autant de grâce que sur scène, avec ses longues jambes justes vêtues d’une jupe et un t-shirt noir avec quelques tâche de javel. Elle passa quelques mèches de cheveux en arrière et fit une longue étreinte à Goto pour le remercier d’être venu la voir. Elle était si heureuse et tout comme ce que dégageait son visage, son rire était doux et pur. Le plus jeune des trois présenta les deux plus vieux. La jeune femme fit un bref sourire, plus fatigué qu’inexistant et une ample courbette. Elle avait entendu agent, avait vite constaté de l’âge de cet homme et tout le charisme qui dégageait de son carrure l’obligea à lécher le sol avec son nez.

Elle leur proposa un petit verre. Goto accepta pour deux. Ils n’eurent que deux mètres à faire. La jeune femme discuta un petit peu avec Shunsuke. Elle était très intelligente et avait de la conversation, cela se perdait. Elle resta respectueuse sur la vie privée du profiler et n’insista pas. Elle était surtout curieuse vis-à-vis du travail de l’homme. Elle voulait simplement avoir des précisions sur son rôle, ses actions, ce qu’il faisait. Il était rare de voir de telles personnes, alors elle en profitait pour s’enrichir. Les rencontres n’étaient-elles pas faite pour cela ? Elle lui leva ensuite son verre et proclama « Vous avez toute ma reconnaissance et mon admiration ! On manque de personnes doués et pleine d’ambition ! ». Puis s’en suivit un débat sur son spectacle avec Goto. Les voix s’élevèrent et attirèrent l’attention du cuisiner. Ils étaient dans un de ces petits restaurants où on ne tenait qu’à cinq et qui restaient ouvert presque toute la nuit.

_Bien sûr que la différence amène le rejet ! Tu crois qu’un crétin aura des chances de construire une famille avec moi ? Au risque de passer pour une saleté de pétasse : non ! Aucune, comme j’ai aucune chance d’être avec un homme riche, car je couche limite pour payer mon appartement ! Je sui désolé, mais le monde est ainsi fait ! Faut arrêter l’utopie ! Je passe pas un message, je montre ce que les gens n’osent se dire… C’est comme toi, tu crois que t’as combien de chance de coucher avec Umedasan ? Elles sont quasi nulle ! Vous êtes bien trop différents !
_Mais les contraires s’attirent ! Répliqua-t-il avec pauvreté, légèrement rouge.
_Ouais, mais pas longtemps. Juste de la poudre d’escampette.

Goto repensa subitement à la relation entre Shun et Hagi, puis celle avec Yue. Son frère était attiré par ce qui lui était contraire, et ses deux compagnons aussi et avec le chanteur cela ne tint pas. De plus, il ne donnait pas beaucoup de temps avant que son aîné et son ami ne se séparent. Et si elle avait raison ? Quand bien même, il arriverait à émouvoir ou à excité son compagnon, cela ne durerait pas ? Où était le problème pourvu qu’il en profite un maximum, qu’il aspire à savourer chaque moment à ses côtés. La jeune femme finit par se lever et paya pour tout le monde, avouant à Shunsuke encore une fois, qu’elle fut très heureuse de le rencontrée, puis partit. Goto tourna son verre sur la table et regardait le profiler, pensif. Il finit par grogner.

_C’est à ce moment que, je sais pas qui le souhaite plus que l’autre, mais que quelqu’un pourrait t’appeler pour du boulot … Car, là, je crois qu’on va rentrer chez soi. Et va falloir me dire si…

Il fit un petit sourire, toutes dents dehors avec un air d’enfant qui demandait un pardon.

_tu veux bien qu’on se revoit ? Ose dire que t’as pas bien mangé et que t’as pas vu un beau balai ! Affirma-t-il en plaquant une carte du Chocolate sur la table, au nom du Shunsuke.
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Shunsuke umeda

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MessageSujet: Re: L'attente du Dark Knight (PV shunsuke) (terminée)   L'attente du Dark Knight (PV shunsuke) (terminée) EmptySam 15 Jan - 4:01

Le plus vieux grimaça en portant le filtre de sa cigarette entre ses lèvres une nouvelle fois. La nicotine envahit sa gorge douloureusement irrité par le froid et le virus qu’il avait choppé la vieille. Il toussa un peu puis se tourna de nouveau vers Goto tout en espérant que son pire cauchemar s’était tout à coup volatilisé. Mais visiblement non ! Il semblait être obligé de se taper une soirée en tête à tête comme il n’en avait jamais fait. Qu’à cela ne tienne au moins le cinéma était un endroit tranquille ou il pourrait rattraper ses heures de sommeil si jamais le cadet des Uemura choisissait un navet sans nom : Ce dont il ne doutait naturellement pas… Avec le peu d’estime qu’il avait de lui! Mais pour l’instant la seule chose qui le préoccupait vraiment était cette sorte de lueur un peu trop présente dans les yeux du jeune homme. Il ne voulait pas avoir à essuyer des larmes après tout. Il le regarda un moment tout en se résignant à ne rien dire. Il semblait inutile de toute façon de lui rappeler que ce n’était qu’un rendez vous et rien d’autre. Rien de galant, rien d’amoureux… Juste une sorte de sortie entre ami comme il aurait put le faire avec n’importe qui…ou presque… ou pas du tout en fait. Oui bon, il fallait passer outre le fait qu’il n’avait absolument pas le temps ou l’envie d’avoir des amis mais sinon c’était à peu près comme ça qu’il l’imaginait : une petite soirée « sympathique » entre amis.

« _ Ouai je me suis décider au dernier moment je dois bien dire… J’étais pas sur de vouloir venir mais comme je suis un homme de parole et que je me suis dit que mon vague bougonnement de mépris avait put être prendre pour un oui je me suis résolu à lâcher mes collègues pour passer une soirée je ne sais où. Sympa de ma part pas vrai… ? »


Sarcastique au possible, un sourire jaune plaqué sur le bout des lèvres… Le genre d’attitude qui lui valait en général l’indignement de tout être humain normalement constitué. C’était entre autre pour ça, et pour bien d’autre raisons aussi toute plus valables les unes que les autres, que personne ne l’approchait vraiment. Jusqu’à ce jour… Ô miséricorde absolue… Jour damné… Bref… Une tragédie quoi ! Il écouta attentivement la proposition de film puis hocha la tête d’un regard entendu. Il connaissait le film pour l’avoir vu plusieurs fois et même décortiqué dans son ensemble. Il aimait bien faire ça et puis c’était devenu une sorte de mécanisme instinctif dont il ne pouvait empêcher le déclenchement : défaut professionnel disait la plupart des secrétaires du bureau. Mais pour lui il en était tout à fait autrement, il appelait plutôt ça « obsession professionnelle ». Pour ce qu’il en était, il trouvait en cette œuvre cinématographique quelque chose d’étrangement vrai, ce qui l’avait ému dans le sens positif du terme. Il l’avait trouvé captivant et bien fait… Rien à voir avec ses pseudos thrillers dont le titre ne sert qu’à appâter le client moyen. Qui irait décemment croire qu’un psychopathe se trimbale au milieu d’une montagne déserte un téléphone à la main et frappe au hasard… Non vraiment personne… Alors que The Chaser avait été convainquant.

« _ Je l’ai bien aimé malgré tout… Je ne suis pas franchement le genre aventurier dans les œuvres cinématographiques. J’aime ce qui sonne vrai, pour moi… Les histoires d’amour ne me touchent pas, pas plus que les vertus du type courage. Franchement de nos jours on devrait comprendre que les héro ça n’existe que dans les conte chimérique des grecques… Et c’est bien de cela qu’on parle : d’une chimère… »

Il ne rajouta rien. Il pensait en avoir assez dit sur sa personne pour que le plus jeune ne choisisse pas n’importe quoi en arrivant sur place. Il le suivit d’un pas nonchalant et étrangement lent. Il avait toujours été comme ça… Pas énergique pour un sou, limite anémique et maladivement lent…du moins dans la vie de tous les jours. Il ne prenait jamais la dépense de son énergie à la légère et donc ne se pressait que très rarement. Il regardait ce qui l’entourait avec une sorte d’émerveillement et d’écœurement total. D’un point vu purement personnel il trouvait son quartier beaucoup plus « beau et intéressant » que ce coin. Trop de lumière, trop de gens, trop d’incitation à l’achat…trop d’opulence et de gens qui se vautrait dedans… Trop d’hypocrisie et de fausse joie… Trop de trop comme il aurait lui-même dit. Et le surplus de tout créait chez lui une immanquable envie de vomir. Il dévisagea une jeune femme qui se tenait droite dans un manteau de fourrure. Il la regarda plusieurs fois de la tête aux pieds comme sentant en lui la bile monter irrémédiablement. Ces gens étaient vraiment pourri… pourri par la société mais parce qu’ils le voulaient bien… Donc peut être pourri tout court ?
Il se perdait en dénigrement quand quelque chose le fit sursauter. Il tourna son visage froid vers le brun qui tenait d’ors et déjà sa main dans la sienne. Sa peau irradiait d’une chaleur qu’il ne connaissait pas du tout. Il grinça des dents puis plissa les lèvres comme s’il s’apprêta à assener sa remarque la plus assassine puis se ravisa. Tout ce qu’il ne voulait pas c’est qu’il ne se fasse pas de faux espoirs et pour ça il ne s’en ferait certainement pas ! Dès que la soirée serait passée, il lui ferait savoir que pour tenir la main à quelqu’un non seulement on le lui demandait mais on était en général en couple. Ce qu’il n’était pas et ne serait très certainement jamais pour des tonnes de raisons … Les jeunes de nos jours…

Ils arrivèrent enfin dans l’antre grotesque d’un cinéma trop éclairée et trop climatisée. L’odeur de popcorn lui agressa les narines. C’était gras, et ça semblait recouvrir sa peau d’une pellicule lipidique qu’il trouvait désagréable voire incommodante. Il plissa le nez de dégoût puis reporta son attention sur Goto qui ne cessait de babiller comme un gamin. Répondre ? La convenance et les règles de bienséance l’auraient voulu en effet… Cependant il semblait plus qu’inutile de préciser que le profiler ne correspondait pas vraiment aux critères parfait de celle-ci… Peut être même était il tout le contraire. Il se contenta donc de hausser les épaules chaque fois qu’il prononça un nom. Il n’en connaissait aucun de toute façon et ne voyait pas la nécessité de donner son avis puisque de toute façon au final le jeune homme allait s’aiguiller naturellement vers quelque chose qu’il aimerait plus lui. C’était naturel… Surtout lorsque l’autre ne donnait pas son avis.

Le temps passa aussi vite que le sable qui glisse dans le sablier… celui pour faire cuire les œufs… Une notion très subjective donc puisqu’il peut paraître long à mourir comme court… Mais pour lui cela ne fut rien d’autre que du temps : des minutes qui s’égrenaient en heure pour ne devenir qu’une parcelle d’éternité. Il ne fut pas ému par le film… peut être parce qu’il ne croyait pas aux bons sentiments humains. Tout ce en quoi il croyait c’était en l’ignominie de cette espèce… Bref il ne pleura pas… Et en même temps n’avait jamais pleuré de sa vie entière. Lorsque le générique de fin s’afficha il garda son visage aussi impassible qu’avant puis sortit les mains bien enfoncées dans ses poches chaudement doublée.
Le vent frai de la nuit s’engouffra dans les pans de son manteau et le revivifia… Après tout il était fait pour ce genre de vie : celle de la nuit… Il était donc habitué à cette fraicheur constante et saisissante qui ne régnait qu’une fois le soleil couché… A cette ambiance lugubre et secrète qui s’emparait des rue Tokyoïte comme un quartier de lune disparaissant dans la noirceur absolue d’un nuage cotonneux. Il pensait à tout cela, gardant dans un coin de son esprit qu’enfin la soirée était fini et qu’il pourrait bientôt prendre le métro et se glisser dans l’habitacle rassurant par sa familiarité… Mais non… Ses plans tombèrent vite à l’eau et il fut entrainé dans un autre endroit.

Sans joie, il s’engouffra un peu plus dans les sinueuses artères. Les rues étaient comme autant de vaisseaux sanguins, irriguant chaque quartier important où « organes »… Plus il y avait de vaisseau et plus l’organe était important …irremplaçable.

« Encore une soirée de la haute sphère… Une soirée ou je vais devoir faire le singe et sourire alors que je n’ai qu’envie de leur cracher au visage » voilà ce que pensa Shunsuke alors qu’ils approchaient enfin du bâtiment qui pourtant brillait par sa sobriété… Pourtant il dut vite déchanté. Alors qu’il prenait place sur l’un des siège inconfortable rehausser de velours rouge trop râpé par le temps et les autres invités, il ne put qu’admirer la beauté et la grâce de l’ami de Goto. Une femme sublime, gracieuse…envoutante même. Il la regarda une lueur étrange dansant dans ses prunelles marron. D’un geste habile il tapa un message sur son portable et commanda un bouquet de lys blanc et le fit livrer aux loges pour l’heure de la fin du spectacle…
Un homme galant. Voilà ce qui pouvait en outre parfaitement qualifier notre jeune enquêteur. Et cette beauté l’avait frappé de plein fouet… Peut être était ce notamment dû à la maladie affreuse qu’elle représentait mais cela… c’était une autre histoire et il ne voulait vraiment pas y penser. S’aurait été reconnaitre qu’il y avait une part de morbidité et de plaisir malsain chez lui. Ce qu’il se refusait jusqu’alors. Lorsque les rideaux tombèrent il s’autorisa même le droit d’applaudir vivement. Oui oui ! Pas ce mou petit mouvement … Un énergique entrechoquement de peau et d’os. Tout ce qu’il ne faisait qu’en était bouleversé ou terriblement heureux. Et en ce moment les deux se mêlait en lui créant une excitation enivrante et étrangement chaleureuse.

Il se laissa tranquillement entrainé vers les couloirs étroits et contigus à la salle. Goto s’occupa de pousser la porte et de faire la conversation et il lui en fut reconnaissant d’un côté car lui en aurait été bien incapable. Les mots étaient une torture éternelle pour lui. Chaque fois qu’il s’exaltait il ne parvenait pas à faire une phrase correcte sans buter et bégayer… Il se serait donc sentit humilier voire ridicule. Et cela ne lui convenait pas du tout. Il se tint derrière le plus jeune dévisageant cette étrange beauté qui ne le laissait pas indifférent. Son t-shirt…ses vêtements si simples, si informes, sublimaient la perfection de ses traits et des courbes. Bon peut être n’était ce pas tout à fait objectif mais c’était son impression en tout cas. Et elle était bien présente !

« _ Ne vous courbez pas si bas mademoiselle… Ce serait plutôt à moi de le faire. Votre spectacle m’a éblouie… vraiment toutes mes plus sincères félicitations. »

Il n’en rajouta pas plus. Le ton de sa voix laissait transparaitre amplement la sincérité de ce qu’il était en train d’énoncer. Il prit donc place un peu plus loin sur le sofa et entama de fumer une cigarette se laissant glisser dans un vaporeux état d’engourdissement. Les voix raisonnèrent une à une sans qu’il parvienne réellement à comprendre ce que leur deux propriétaire disait. Morphée planait au dessus de lui dans son plus simple apparat… Ce qui entre autre l’empêcha de relever avec amusement ce que venait de dire la belle et courtoise jeune femme. Sans cela il l’aurait très certainement en plus félicité pour sa vivacité d’esprit et son éternelle sagacité… Mais il était bien trop harasser…Travail-Travail-Travail-Soirée… Tout cela sans dormir… son corps semblait lui faire passer le message. Pas de sommeil s’était égal à un assoupissement forcé sur le sofa mitoyen d’une loge pourrie sentant le renfermé et la sueur…
Et…Ah et bien non. Alors qu’il semblait pour de bon se noyer dans les tumultes incessants des boucles brunes et les bras doux et accueillants de la divinité grecque, on toqua à la porte. Trois coup sec, très professionnel rien qu’aux son. Et comme pour confirmer sa pensée le jeune homme déclina son identité caché par un imposant bouquet de fleur que le profiler lui-même avait fait commander.

« _ Madame … Ces fleurs sont pour vous. Si vous voulez bien signer le reçu…
_Un admirateur secret ma chère ?
_ Il semblerait en effet monsieur… Ce bouquet ne comporte aucune étiquette… Pas de nom… Rien…
_ Un classique… Grotesque mais efficace lorsqu’il s’agit de flatter une femme aussi talentueuse. J’espère que vous ne vous laisserez pas prendre dans ses filets. »


Il sourit toute dent dehors puis écrasa le mégot qui se consumait entre son index et son majeur depuis un moment. Ses ongles étaient d’ailleurs légèrement noircies et sentait le cochon brulé. Le cendrier était non loin et il n’eut qu’à étendre son bras droit pour le mettre dedans avec délicatesse. Une fois cela fait il congédia le jeune homme d’un geste de la main.

« _ laissez nous à présent… Nous ne demandons qu’à passer un peu de temps ensemble sans être importuné de la sorte
_ ou…oui monsieur… »


La soirée s’éternisa puis alors que l’heure tardive arrachait un bâillement indélicat au plus vieux ils commencèrent à se diriger vers le métro: le chemin de retour…. Celui menant tout droit à son lit finalement vu son état de fatigue avancé. Il jaugea enfin son interlocuteur. Le cadet de cette famille de rapiats lui demandait s’il voulait bien qu’ils se revoient. Il resta un moment silencieux ce qui aurait put être directement interprété comme un non… Et ce qui aurait en d’autre terme put en être un. Mais vu la soirée agréable qu’il avait passé en compagnie de la jeune danseuse… il ne voyait pas de réelle raison de refuser cette invitation. Il lui paraissait facile du jour au lendemain de couper les ponts sans rien dire… Alors pourquoi pas ?

« _ D’accord… ça peut se faire mais je m’autorise le droit de ne plus donner de nouvelles sans préavis. D’autre par je ne veux pas paraître grossier mais c’est aussi à la condition que tu ne sois pas étouffant. Mon travail m’accapare la plupart de mon temps et je ne pourrais pas continuellement me désister. Ce n’est donc pas la peine de me harceler de demande que je ne pourrais pas accepté. Contente toi de m’inviter une fois de temps à autre et j’accepterais ou non selon mes disponibilités… Est-ce que mes conditions te vont ? Car dans le cas contraire je me vois au regret de te dire que nous serons incompatible ne serait ce qu’au point de vu de l’emploi du temps… »
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