Tetsu's Home (terminée)

Hagi eu un petit rictus amusé. L’idée était si intéressante et une partie bien alléchante si le jeune homme s’y articulait. Il baissa la tête pour caché un visage amusé. Yue, venir lui dénoué tout les muscles. Quelle brillante proposition ! Il secoua la tête comme pour se le refuser lui-même.

_ … J’aime beaucoup oui. Ce sera sûrement la meilleure des choses à faire. Le bon film, certes, mais pour le massage j’ai aucune envie de louer les services de quelqu’un. A cette heure ci, ce sont des masseuses et elle ne sont pas très nettes… C’est dommage, je vais devoir faire sans. Et pour toi, j’insiste. J’aimerai que tu rentres chez toi. Je vais demandé à mon chauffeur de t’y conduire. Si on sait que tu passes la nuit ici, ou même juste encore un peu de temps, je risque d’avoir des problèmes. On peut s’imaginer n’importe quoi… Surtout que j’essaie de te graisser vis-à-vis de ton père. C’est tout à fait légitime de croire cela, vu ma situation …

Il lui tapota l’épaule et s’avança vers la sortie de son appartement. Une fois à la porte, il le regarda un long moment.

_Je te le demande personnellement pour la soir du réveillon … J’aimerai que tu viennes, ce sera ma façon de te remercier … Essaie de faire de ton mieux. Même si ce n’est qu’une heure, une demie heure … Passe nous voir, s’il te plait.


Le jour arriva enfin. Hagi était allé récupérer en personne sa fille dès le lendemain de l’entre vu avec Yue. Il la garderait tout le temps de ses vacances de fêtes de fin d’année. Il avait même allégé son emplois du temps pour passer un peu plus de temps avec elle. Il tentait de savoir ce qui n’allait pas. Elle parlait bien peu depuis son retour. La psychologue était bien trop vague pour savoir où était le mal de la jeune fille. Il y avait un manque, c’était un appel à l’aide. Bien sûr, lui-même le savait ! Il se dit simplement qu’elle avait peut-être besoin d’une vie de famille plus établie. Il ne lui demanda pas si elle voulait ou non rester avec lui et l’inscrivit dans une école privée à Tokyo. Il fit aussi un gros effort sur lui et assumerait un rôle de père qu’il ne devait pas vraiment avoir à porter. Il n’avait pas fait de teste d’ADN, mais pour lui, cette fille n’était pas la sienne, alors que si. On le voyait pourtant bien à ses traits. Si on y regardait bien, elle avait ses lèvres et son regard, surtout ces derniers temps. Elle se mit à sourire qu’à partir du moment où ils se rendirent chez Tetsu pour la veille de Noël.

Ils arrivèrent dès le matin. La jeune fille somnolait encore dans les bras de son père. Elle était habillé dans les couleurs de la magie de cette fête de fin d’année. Tout de rouge et de vert, Hagi la traitait vraiment comme une petite poupée, mais elle adorait ça. Elle passa sa journée à regarder des émission de Noël tout en reniflant son doudou. Elle guettait aussi chaque recoin de la maison, imaginant toutes les possibilités d’entrée qu’utiliserait le père Noël. Hagi quant à lui passa sa journée dans la cuisine à préparer tout les plats avec l’aide de son frère. Tetsu s’occupait plutôt de faire les courses et de préparer tout les ingrédients. Il passait souvent son temps à observer son grand frère. Il oubliait presque qu’il était relativement un bon cuisinier. Il lui tait rare de le voir ainsi s’afférer en cuisine, surtout pour de si grands plats. Puis, il était jaloux : même en tablier, Hagi débordait d’élégance. Goto arriva dans l’après midi, chargé d’alcool. Il s’occupa bien sûr de l’apéritif. Puis, il annonça haut et fort ce qu’Hagi n’avait eu le courage de dire : Yue risquait de venir. A cette annonce, Tetsu eut un grand sourire et donna un coup de coude à l’aîné.

_C’est sérieux ? Tu craques vraiment pour Yue ? Demanda Goto ?
_Non, Tetsu a des hallucinations depuis son dernier traitement… grogna Hagi. Je me moque de ce gamin …

Il ne leur avait pas parlé de l’incident de l’autre fois. Il ne voulait pas les inquiéter.

Bientôt on dressa la table et on y posa quelques petites choses à grignoter et bien sûr une sangria fait maison. On commença calmement en parlant de tout et de rien. La jeune fille suivait les trois grands garçon avec un diabolo fraise dans un verre comme les grands.

Soudain, alors que la jeune fille balançait du pieds, retourné, sur sa chaise, regardant la télé, on sonna. Rose bondit de son siège en s’écriant.

_Woah ! C’est le père noël ! Je vais ouvrir !!!
_Il est trop tôt pour que ce soit le père Noyel ! Grogna Goto.
_Bah c’est Shun alors !!!

Elle courut dans ses petits souliers, laissant derrière elle, un certain malaise à table. Elle ouvrit la porte. Quand elle vit Yue, elle perdit son sourire.

_Ouais, bah t’es pas Shun et encore moins le père Noël … Je t’aime pas !

Elle referma la porte et vint reprendre sa place, collant ses yeux à l’écran. Hagi avait qu’une envie, se taper la tête contre la table, mais au lieu de ça, il vida son verre de sangria. Il alla récupérer le jeune blond au pas de la porte. En attendant, dans le salon, Tetsu remplis à nouveau la verre de son frère.

_Sans déconner Goto, observe Hagi ! Je t’assure, Yue lui a tellement tapé dans l’œil… Et je vais l’aider à se détendre un peu … Il a bien réussi avec Shun, pourquoi pas lui ? Faut qu’il soit bourré avant la fin de la soirée ouais !
_Ca marche !

Les deux frères se serrèrent la main alors que l’ainé arrivait avec leur invité. La jeune fille le fusilla du regard et posa son doudou sur la chaise qu’on tirait pour lui.

_C’est la place de sweety !

Hagi soupira, attrapa la peluche et la lança sur le canapé. Elle n’était pas sotte non plus, et avait compris que cet homme plaisait beaucoup à son papa.

Yue vit la date arrivée plus vite qu’il ne l’était prévu. Pour lui les jours s’égrenaient si vite qu’il n’avait jamais le temps de se rendre compte que la date de Noël approchait. Ce soir là, son portable sonna beaucoup plus tôt que d’accoutumé, c’est donc groggy et exténué qu’il posa sa main sur le petit appareil électronique. La sonnerie cessa aussitôt et il approcha le cellulaire de ses yeux. Comme il faisait encore complètement sombre dans la pièce, la lueur blafarde de l’écran lui fit plisser les yeux. Il lui fallut aussi un long moment pour s’habituer puis il put enfin voir le responsable de tous ses mots… En d’autre terme le rappel automatique qu’il avait activé un mois plus tôt en sortant du bureau de Hagi.

Il se leva après s’être encore prélasser flegmatiquement dans son lit, profitant des dernières chaleurs de la nuit. Ses draps petit à petit redevinrent froids ce qui le décida pour de bon à sauter dans la douche bien vaporeuse et tiède. Il enfila ensuite des vêtement présentable et retira ces piercings. Ce n’étais pas vraiment qu’il veuille faire bonne impression mais l’idée de passé noël avec une enfant l’angoissait un peu. Et de ce fait il ne voulait pas l’effrayer. Yue adorait les enfants, il aimait les voir rire, jouer , voire l’insouciance brillée dans leurs yeux… C’est pourquoi il ne voulait pas garder tous ces artifices. De toute façon il n’en avait nul besoin pour être impressionnant ou être lui-même. Il se contenta donc de ses vêtements habituels : un short en jean légèrement déchiré au niveau des cuisses et un t-shirt noir portant le logo d’un des groupes qu’il affectionnait le plus « Dir en Grey ». Avec cela il mis des baskets qu’il ne gardait que pour faire son jogging journalier puis soupira en attachant ses cheveux les plus longs en une queue de cheval.

« _Eh bien mon vieux tu es si petit que tu pourrais disparaître dans tes vêtements… Et sans maquillage ni piercings tu ressemble à un gosse de 14 ans…c’est vraiment la mort. »

Bougonnant encore un moment devant son miroir il se mit en quête de son casque et de son mp3. C’est non sans mal qu’il le trouva sous son lit, un endroit très peu approprié en effet pour qu’il l’y mette d’un manière ou d’une autre. Il vissa donc les écouteurs dans ses oreilles et laissa le son se répandre avec une douce euphorie dans son conduit auditif. Il se jeta dehors après avoir bien fermé la porte puis descendit dans la bouche de métro la plus proche. La il en attrapa un en direction de chez Tetsu.

Le wagon était bondée et pour cause : En plus d’être noël, on était un samedi soir…Au fil des stations, le metro ne désemplissait pas et c’est avec une certaine nervosité qu’il descendit enfin au bout de plus d’une dizaine d’arrêt. Une fois sur le quai il se souvint avec embarras qu’il avait complètement oublié l’adresse. Elle devait encore se trouver sur le bureau de sa chambre… En d’autre terme il était perdu dans un quartier où il n’était jamais et où très certainement les gens étaient puant et hautain : un rêve en gros !
Fou d’enthousiasme, il descendit dans la rue puis s’apprêta à demander son chemin à tous les passants qu’il croisait quand il crut reconnaître une voix familière. Un peu plus loin, il y avait un immeuble aux murs impeccablement blanc et au deuxième étage une fenêtre était ouverte donnant sur le coté rue. De là où il était il ne pouvait pas vraiment discerner les deux personne qui s’affairaient dans la pièce, mais sans hésitation qu’il reconnu même de loin la voix de son ami Goto.

Il entra donc dans le bâtiments non sans un dernier moment de doute. Il jeta un coup d’œil à son téléphone portable puis se rendit compte qu’encore aucun appel n’avaient été passés. Il monta les marches pour ne pas perdre la forme et s’empâté dans son inactivité. Une fois au deuxième palier il sonna à la porte. Celle où une petite étiquette indiquait « monsieur UEMURA » en lettre gras et surtout surmonté d’une très grosse couronne de sapin.
Il retint sa respiration attendant qu’on lui ouvre. Lorsque la porte s’ouvrit, se fut sur le visage de la charmante petite fille de l’aîné. Telle une apparition angélique, elle disparut aussitôt accompagné d’un désagréable bruit. Clignant plusieurs fois des yeux, il tenta de comprendre ce qui se passait. La porte était de nouveau fermée comme s’il n’avait jamais tenter de rentrer, comme si elle ne s’était jamais ouverte et qu’il n’avait jamais vu de petite fille. Il l’entendit plus ou moins râler derrière la porte puis ses épaules s’affaissèrent : visiblement il avait eut tord de penser qu’il était le bienvenue… Seul quelque un devaient l’apprécier et encore. Alors qu’il faisait demi-tour, la porte se rouvrit à nouveau et on l’interpella. Cette fois ci la voix était non seulement plus grave mais surtout plus rauque. Il fit volte face et sourit au plus vieux avec sympathie.

Il entra puis se déchaussa non sans jeter un regard à la pièce. Il aperçut la petite silhouette qui lui signifia qu’il n’avait pas rêver le moment précédent…
Sans plus se soucier d’elle, il alla saluer les autres membres de la famille par de légères courbettes. Il se sentait un peu mal à l’aise surtout qu’il n’avait jamais passé la fête de Noël autrement que tout seul. Il déposa une bouteille de vin en cadeau sur la table du salon, celle qui était déjà préparer et où les assiettes et les nombreux couverts renvoyaient des reflets sur le plafond.

Shun regarda ensuite la chaise occupée sans trop comprendre puis y pris place en soupirant.

« _Dit donc Hagi, j’espère que ta gamine ne vas pas me faire la vie dure toute la soirée… sinon je pense bien que je préfère passer les fêtes de fins d’année tout seul. J’en ai l’habitude ça ne me peinera vraiment pas. Je n’ai pas envie de gâcher les votre de la sorte. »

Il appuya bien sur les dernières phrases tout en fixant le petite fille qui se trouvait non loin. Il savait fort bien que les enfants comprenait tout même dans leur jeune âge. De plus Rose paraissait très futé et son regard brillant en disait long sur son intelligence. C’est pourquoi il insistait pour qu’elle comprenne d’une certaine façon que ce qu’elle faisait était fort impôli.

Hagi observait et jugeait la bouteille de vin qu’avait apporté Yue. Il était bon. Il l’ouvrit en un coup de main expert et la posa sur la table. Il avait écouté attentivement le jeune blond pendant son geste.

_Ne t’inquiètes pas, elle va se calmer, sinon l’autre papi à la barbe blanche lui ramènera pas ses cadeau et qu’elle va recopier le kanji « respect » jusqu’à ce qu’elle comprenne ce que mot amène…
_J’aurais mes cadeaux ! C’est pas toi qui décide !
_Putain qu’elle ressemble à sa mère ! Lâcha Goto agacé en vidant son verre de sangria.

Il y eut un silence emplis de malaise à nouveau autour de cette table. Hagi fusillait du regard le petit dernier de la famille. La jeune fille commençait à laisser apparaitre une moue au bord des larmes. Hagi envoya Goto cherché l’entrée dans la cuisine comme il enverrait un chien à sa couche, puis il s’éclipsa avec la jeune fille. Tetsu fit un grand sourire à Yue et lui servit un verre tout comme il remplis encore celui de l’ainé. Ce dernier parla rapidement avec la jeune fille, puis revint seul à table. Il demanda à ce qu’on le pardonne de la gêne occasionnée et ils commencèrent tous à manger l’entrée de ce réveillon. Des assiettes de foie gras, de crevette à la mayonnaise, il y avait même deux tourteau, puis des huitres (il en avait des écorchures aux mains étant le seul de la famille à savoir les ouvrir sans gadget), saumon fumée décoré d’annette, … Hagi épluchait quelques crevettes avec ses couverts tout en écoutant les anecdotes de Tetsu. Il avait vraiment tant d’histoire à raconté et cela détendit l’atmosphère. Ils parlèrent de leur jeunesse et de temps à autre, on réussissait à arracher un sourire à l’iceberg.

Rose arriva peu après, passant juste sa tête dans la salle de séjour. Elle vint à table que quand son père lui donna la permission. Cela se fit d’un simple signe de tête. Elle trottina penaude et présenta ses excuses à Yue. Puis, elle lui tira doucement la manche pour lui chuchoter un merci. Elle fit un clin d’œil un peu maladroit. Son père lui avait dit que ce jeune homme lui avait sauvé la vie et que c’était un ami de Goto. Voilà sa présence et en rien il ne venait remplacé Shun, ni sa maman. Il lui expliqua aussi que chaque personne apportait quelque chose d’unique à soit même. Cela calma ses ardeurs. Hagi laissa glisser dans sa petite assiette les crevettes toute épluchées. Elle les dévora avec presque tout le bol de mayonnaise maison, fait par Tetsu. On continua les petites histoires. Rose avait lancé le sujet, les premiers amours. Soudain, les deux Uemura les plus jeunes de la tables fixèrent Hagi. Celui-ci avala de travers quand il lut dans leurs pensées.

_Si vous racontez ça ! Je vous tue ! Y’a rien de marrant en plus …
_Yue !!! La première fois que Hagi à fait une déclaration, la nana a finit en larme !!! Cracha Goto alors qu’il se protégeait des bout de pain de son frère. Enfaite, genre la nana l’aimait depuis trop longtemps tu vois, mais elle osait jamais l’approcher. Elle avait trouver comme seul moyen, le fait qu’il lui donne des cours. Mais t’imagine pas la torture, il ne faisait que la critiquer, la descendre, un vrai tortionnaire.
_Mais elle était idiote ! Il fallait qu’elle le sache quand même. C’est dingue d’en être à ce niveau, je t’assure ! Répliqua Hagi pour sa défense.
_Chut ! Laisse nous finir ! Reprit Tetsu. Et donc, un jour, il la trouvait craquante dans le fond à être aussi sotte tu vois ! Il l’avait fait pleuré à force de lui dire qu’elle était crétine et tout. Donc monsieur à voulu rattraper le tout en lui déclarant sa flamme, la première fille qu’il a aimé. Il lui sort alors un vieux : « tu sais je t’aime beaucoup, mais ça change rien au fait que tu sois aussi intelligente qu’un âne… ». La nana s’est barré en courant et pleurant comme une madeleine…

Hagi soupira et finit son verre de vin avant de débarrasser les assiettes en vitesse. Il avait tellement honte. De tous dans la famille, à l’époque des amour de jeunesse, il était le plus maladroit et donc le moins doué. Une fois dans la cuisine, il rangea la vaisselle dans la machine adéquate. Il ne rougissait pas, il arrivait à contrôler son taux de stress, mais il avait besoin de se cacher quand même. Dans le salon, on s’amusait, entre frère, à remplir le verre de l’aîné. Arriva ensuite le plat et le dessert. Hagi était resté à table, la tête lui tournant un petit peu. Ses frères n’y étaient pas allé de main morte. Tetsu prit la relève pour assurer le service. Goto quant à lui, s’amusait comme un petit fou. Il était choqué de voir son frère aîné faire de l’œil à un autre être humain. Cela ne se voyait pas quand on ne connaissait pas bien Hagi, mais celui-ci était au petit soin avec Yue. Il lui remplissait toujours son verre dès qu’il tait vide, il s’inquiétait de savoir i c’était à son goût et il était le premier à lui donner le sel, le tout d’un naturel et d’un froid déconcertant. Dès qu’il partait, il l’écoutait de toute son attention et il lui jetait des regards intenses, presque emplis de désir quand il pensait n’avoir aucun témoin oculaire. Le pauvre homme, s’il savait…

Il commençait à se faire tard. Rose avait prit place dans les bras de Hagi et commençait à dormir. On alla la coucher. Elle alla s’endormir sagement en leur demandant de bien surveiller que le père Noël n’oublie aucun cadeau, pas même ceux des grands. Une fois au lit, Goto sortit l’alcool fort. Il commença à servir tout le monde et on buvait, encore et encore. Tetsu arriva avec les présents pour chacun, sauf peut-être Yue, n’étant pas au courant de sa venu. Il s’excusa d’avance. Pour Goto, il lui offrit une veste en coton imitant les bouton des dompteur de lion d’un cirque et pour Hagi un assortiment de stylo mont blanc en or blanc. Goto lui fit une petite blague à Yue. Il lui donna comme faux cadeau, un livre qui disait « le sexe pour les nuls », mais sinon, c’était un t-shirt de la marque sex post revenge. Il lui fit un clin d’œil.

_tiens, un t-shirt à trois mille balle rien que pour toi.

Pour ses deux frères, il y avait un notebook pour que son frère puisse lui envoyé des messages lors de sa découverte du monde et pour Hagi, un bouteille de bourbon d’écosse, soixante ans d’âge. L’aîné finit en dernier. Pour Tetsu, c’était un simple foulard pour qu’il se protèges des petites maladies qui l’empêcheraient d’avancer, pour Goto un collier et pour Yue, l’objet se trouvait dans un écrin pourpre. A l’intérieur reposait un couteau papillon en argent donc la gravure était tout à fait unique. Il avait demandé à ce qu’on y dessine, une fois le manche refermé, un squelette mains et poings liés. Il ne dit rien, restant dans le canapé. Ses paupières étaient bien trop lourdes. Il fallait penser à préparer de quoi faire dormir tout le monde. Yue gagna la chambre d’amis, Goto, le canapé et Tetsu dormirait avec Hagi. Ce dernier se rendit directement dans la chambre, souhaitant bonne nuit à tout le monde. Goto s’occupa de Yue et l’installa. Il insista pour que le jeune homme reste et profite du chauffage et de son grand lit douillet.

Tetsu sauta dans le lit, élevant la voix grave de son frère qui n’arrivait même plus à grogner. Il le chahuta un peu et le couvrit même de baiser sur le visage. Il se mangea une jolie gifle de la part d’Hagi. Puis Tetsus se glissa sous les draps. Il se mit à chuchoter.

_Eh Hagi, t’es bourré hein ?
_Pas autant que toi …
_Mais assez pour faire n’importe quoi… Même pas t’es chiche d’allé dans la chambre de Yue et d’aller l’embrasser…
_S’il te plait Tetsu, joue pas à ça … Tu te rappelle ce qui s’est passé la dernière fois que t’as voulu jouer à ça…
_Si, t’es prêt à faire n’importe quoi… Je me rappelle bien, t’as finis nu, à trois heures du matin, en pleine hiver et t’as plongé dans la mer…
_Et je suis resté au lit deux jours car j’avait attrapé la mort…
_Ah bon d’accord. Alors tu te dégonfles… T’as peur enfaite, c’est tout… siffla Tetsu en ricanant.

Hagi se redressa dans le lit.

_Regarde bien si je me dégonfle ouais !

Il bondit du lit et d’un pas peu assuré, plutôt tanguant à cause de l’alcool, il cherchait la chambre du jeune Yue. Une fois devant la porte, il était prêt à faire demi-tour. Ce n’était vraiment pas raisonnable. Et s’il le repoussait, pire encore qu’il se plaignait de détournement de mineur. Mais non ! Ce n’était pas une poule mouillé ! Il tapota ses doigts sur la poignée de la porte et l’entrouvrit. Là, il était trop tard. Il fallait qu’il entre pour n’importe qu’elle raison. Il passa un pied, puis l’autre, et le voilà dans la chambre. Yue était là. Il le regarda longuement, sans avoir quoi dire, ni faire. Il le fixait seulement. Quel crétin de Tetsu ! Dans quel situation il le mettait ? Aller, c’était un défi comme un autre. Si le jeune homme le prenait mal, il lui expliquerait les raisons de cet acte. Il s’approcha du jeune homme lentement et vint poser ses lèvres sur les siennes, s’attendant à recevoir un coup. Son cœur s’était mit à cogner. Il s'osa à le serrer un peu plus contre lui.

Yue observait la scène d’un œil amusé. En effet il n’en voulait pas tant que ça à la petite fille qui ne comprenait certainement pas la portée de ces actes bien qu’elle semble fort vivace pour son jeune âge… Non en fait il s’en voulait à lui-même car il n’avait pas réellement eut le cœur de dire non à cette soirée. Alors que, visiblement, il n’y était pas tant que ça le bienvenue comme il s’en était fait la remarque quelques minutes plus tôt. Il se divertit du petit jeux d’autorité de l’aîné des Uemura… En effet sous ses airs de croquemitaine il n’en restait pas moins un père un peu trop laxiste, et sa fausse scène de réprimande ne marchait visiblement avec personne autour de la table car déjà, ses frères commençait à chuchoter entre eux et à ricaner.

Les minutes passèrent sans que la petite ne revienne à table et le jeune tueur à gage commença à se demander si la punition n’était pas un peu trop sévère pour quelqu’un de son âge. Après tout on était le jour de Noël, il n’était pas à une remarque près. Il s’apprêtait donc à se lever pour aller la chercher, faisant fis des excuses qu’elle lui devait lorsque celle-ci contre toutes ses attentes sortie de la chambre où elle s’était si longtemps prostrée. Elle trottina vers lui avant de lui souffler des mots de remerciement dans le creux de l’oreille…Des mots qu’il mit un temps à comprendre. Puis il se tourna vers Hagi et elle en haussant les épaules et commença à manger le contenu de son assiette. Elle était déjà bien remplie lorsqu’il se mit à l’œuvre. En effet durant le temps où son esprit vagabondait librement, Tetsu et Goto c’était chargé de remplir chacun leur tour le petit plat de faïence blanche et bleue.

La soirée se passa à merveille et Yue fut même étonné de recevoir un présent. A vrai dire il n’en recevait que très rarement, pour ne pas dire jamais. Noël n’étant pas réellement une fête japonaise, son père adoptif n’avait jamais vu l’utilité de la fêter…de même que tout le reste à vrai dire. Et le plus jeune ne s’en formalisait pas au contraire… mais cette soirée avait été agréable et pour une fois depuis bien longtemps il avait à nouveau put apprécier le confort d’un foyer et d’une famille unie et soudée quoi qu’il arrive. L’ambiance avait été bonne et sans réellement d’accrochage et il avait même réussit à rire un peu lorsque Goto avait sorti une réplique cinglante à l’ouverture de son cadeau.

« _Hey merci grincheux, pour une fois que tu cernes bien mon look. Celui-ci je vais pouvoir le mettre quand bon me chante… En plus il est parfaitement à ma taille… A croire que t’as le compas dans l’œil. Pourtant c’est pas facile en général je ne suis pas vraiment dans les tailles standard… je m’habille au rayon des femmes… »

Il avait dit ça avec une pointe d’humour mais il trouvait cela agaçant. Après tout il ne comprenait pas que les petits cabaris dans son genre soit si défavorisés lorsqu’il s’agissait de vêtements en tout genre…et surtout de marque comme celle-ci. Sans se soucier le moins du monde des autres il enlever son t-shirt et enfila son cadeau par-dessus sa peau nue et lisse. Pendant un bref instant, tout le monde avait put voir la tapisserie de blessure , le musée de l’horreur et de la violence sur une toute petite parcelle de peau blanche.

Lorsque vint l’heure de ce coucher, le plus jeune de tous ce leva un peu titubant de fatigue. A cette heure ci il était généralement en train de dormir ou de se reposer dans le sofa devant un documentaire quelconque. Il ne se fit donc pas prier lorsque Tetsu l’accompagna jusqu’à la chambre d’ami. Les draps sentait la lessive et était frai et doux, un luxe que yue n’avait pas eut depuis longtemps. Il le savoura donc et se glissa dedans les paupières déjà mis closes. Alors qu’il glissait lentement dans les bras de Morphée il sentit une chaleur inconnu près de lui. Déjà sur ses gardes, il porta la main à l’arme qui se trouvait logée sous son oreiller. L’adrénaline affluait déjà dans ses veines irriguant son cerveau à toute allure.

Lorsqu’il ouvrit les yeux il contempla avec un étonnement non feint hagi penché sur lui. Il sentit ses lèvres toucher les siennes et les effluves d’alcool saturer son odorat. Pourtant comme captivé part le moment, emporter par le trop peu de tendresse qu’on lui donnait, il s’abandonna à cette étreinte. Les bras du gérant étaient rassurant comme il l’avait déjà remarqué durant le tremblement de terre, et sa poitrine était large et finement musclée. Elle se soulevait déjà laborieusement comme s’il cherchait un peu d’air dans l’atmosphère calfeutrée de la pièce.

Hagi pensait recevoir un violent refus de sa part, mais c’était tout le contraire. Le jeune homme ne tentait même pas de lui glisser enter les doigts. So sang n’en voyagea que plus vite en lui, son cœur pompant à toute vitesse. Il était comme une machine à vapeur qui chauffait tant qu’elle était sous pression. Sa peau s’était considérablement réchauffer. Il tenta de venir inviter sa langue à la danse endiablée qu’avait commencé ces deux bouches. Il en voulait plus encore. Il voulait goûter son corps tout entier. Il bifurqua sur son cou. C’était au début quelques baiser, puis ensuite des sucions. Il avait tant de mal à contrôler ses mains sur ces fines cuisses musclées. Puis lentement, sa fièvre s’en allant en decrescendo, mais surtout avec contrariété, il finit par un simple baiser. Il s’allongea sur le côté, son bras cherchant le jeune corps de Yue. Il le serra contre lui. Il ne bougeait pas, son nez fiché dans ses cheveux blond et rouge. Sa respiration redevenait un peu plus calme. Il ne voulait pas le brusquer, il ne voulait pas tout gâcher à cause d’un pari et surtout de ses ardeurs multiplié par l’alcool. Il resta avec lui et ce pour la nuit. Il n’avait plus la force de se lever, ni l’envie.

Le lendemain fut dur, très dur… C’est en poussant un gémissement rauque qu’Hagi se réveilla. Il se tourna et s’enterra la tête sous l’oreiller. Il y avait bien trop de lumière dans la chambre en cette matinée d’hiver. Sa tête était tellement lourde qu’il avait l’impression d’être un fléau en pleine action, tournant violemment. Puis alors qu’il tentait de se lever en jetant un œil au jeune homme non loin de lui, une voix aiguë lui perça les tympans. Il n’eut pas le temps d’apprécier la douceur des traits de Yue qu’il bondit du lit. Il roula sur le sol plus exactement, animant sa panique par l’occasion. Il crapahuta jusqu’à la porte avant de l’escalader, s’accrochant fermement à la poignée. Il sentit tout le poids de Rose se jeter de l’autre côté. Il souffla de souffrance et se demandais si c’était encore un tremblement de terre. Il s’appuya dessus avec le dos et maintenait ainsi cette porte fermée.

_Papa ! C’est Noël !! Laisse moi entrer ! Viens ! Je veux ouvrir les cadeaux !
_Commence sans moi …
_Non ! Je veux les ouvrir avec toi !
_J’arrive, soit patiente…
_Mais Papa !!!!
_Ecoute, j’arrive j’ai dit. Tu dois me laisser un peu, je discute de choses importantes avec Yue.

Les pas s’éloignèrent peu après, sans aucun commentaire. Hagi resta collé à la porte, soupirant de soulagement. Il grimaça quand il remarqua qu’il était juste vêtu d’un boxer et remercia que sa fille n’était pas venu quelques minutes plus tôt. Il se voyait mal trouver une excuse qui ne tenait pas debout pour expliquer qu’il était presque nu, allongé près de Yue. Hagi attendit un moment et sortit de la chambre. Il croisa Tetsu qui sortait de la salle de bain. Son frère lui fit un immense sourire, loin d’être innocent.

_Alors, bien dormit ? Demanda le plus jeune.
_Toi … Je vais te tuer, dès que j’aurais vomit.

Hagi s’enferma dans les toilettes à ces mots et Tetsu rit de bon cœur. Il le charia à travers la porte, comme quoi, il buvait pourtant pas mal ces dernier temps. Certes, mais c’était souvent du vin et il finissait rarement avec autant d’alcool fort. De plus, l’apéritif comptait un cocktail très traitre. Il se fit une rapide toilette, juste de quoi rafraichir sa gueule de bois et se fit un peu plus présentable. Il remit son pantalon et sa chemise, qu’il ferma que d’un seul bouton.

Il arriva dans le salon et aperçut Tetsu qui portait Goto sur l’épaule. Ce dernier faisait une bouille d’enfant en colère en tenant un oreiller dans ses bras. Tetsu le jeta dans son lit. Le plus jeune des trois voulait dormir, mais Rose l’en empêchait. Au moins, là, il était tranquille. Une fois le plus vieux d’entre tous, la jeune fille déchiqueta chaque paquet cadeau en hurlant plus fort à chacun d’eux. Elle étais si heureuse. Elle sauta dans les bras d’Hagi pour lui faire un énorme baiser sur la joue et commençait à jouer avec tout ses cadeau. Le plus froid de tous se surprit à fondre. Il avait un grand sourire et regardait sa fille s’amuser, avec une douceur qui lui était inconnu. Sauf le jour de la venue de Rose. Il n’était pas ce genre d’homme qui restait près de sa femme lors de l’accouchement, qui l’avait soutenue avec attention avant et après, mais quand la petite puce était dans ses bras, son cœur de glace avait fondu. Elle était une des plus belles réussites de sa vie. Il ne voulait plus la rendre. Il était captivé par ses grands yeux, et ses petites mains le faisait craquer.

Il sortit vite de ses pensées avec l’appelle du café qui chauffait dans la cuisine. Il rassembla toutes les rubans des paquet cadeau avant de les poser sur la tête de Rose, et courrut presque chercher son ambroisie. Tetsu était assit sur une des surfaces de travail et lui tendit une tasse. Il ne cessait de sourire et bien plus quand Yue pénétra dans la salle. Il le salua et s’en alla, trouvant une excuse futile pour partir. Hagi était un peu gêné, mais ne montra rien, du moins presque rien. Il s’approcha du jeune homme et lui tendit une tasse.

_Tu veux du café ? Ou autre chose ?

Sa main se posa doucement dans le bas de son dos et il déposa un léger baiser sur la tempe. Il voulait lui faire comprendre qu’il n’avait pas oublié ce qui s’était passé, qu’il assumait et surtout qu’il ne voulait pas juste que s’amuser un peu. Au contraire. Il lui laissa la tasse chaude dans les mains et piqua quelques chocolats qui restaient de la veille. Il se jeta sur ceux à la praline et en proposa aussi à Yue.

_Te presse pas pour rentrer. On t’accueille jusqu’au bout, tu peux prendre ton temps…

Il s’assit à table et avala une aspirine avant de s’attaquer à son excitant.

Yue se laissa faire. Un léger frisson parcourut sa peau tandis que les lèvres du plus vieux parcourait lentement son corps comme pour le goûter aussi longuement que sûrement. La sensation n’était pour le moins pas désagréable contrairement aux clients qu’il avait eut par le passé. Pourtant la sensation s’amenuisa très vite pour finalement s’éteindre. Le feu qui avait brûlé au creux de son ventre se résorba petit à petit. Avec une sensation partagé il jeta un coup d’œil au gérant du Chocolate II luxuary qui semblait à présent vouloir dormir. L’envie soudaine de l’étrangler pendant son sommeil l’effleura… visiblement on ne lui avait pas appris que par décence au moins on ne se couchait pas immédiatement après s’être plus que coller à quelqu’un. Soupirant il le laissa l’attirer contre lui non sans une petite réticence.

La nuit fut longue, et a vrai dire il ne trouva pas le sommeil. Des questions tourbillonnaient dans sa tête sans qu’il put en trouver la réponse et cela le dérangeait plus que fortement. Pourquoi ? Pourquoi se genre de sentiments fourmillaient sous sa peau après tout ce qu’il s’était passé ? Il se demanda si ce n’était pas tout simplement son corps qui réagissait à de vieux instinct mais se rendit bien vite compte de la stupidité de ce qu’il disait… Lorsqu’il faisait le trottoir chaque client lui donnait une nausée indicible. Ne pouvant se résoudre à dormir contre la poitrine nue d’Hagi il se dirigea vers la fenêtre qu’il ouvrit légèrement. Le vent frai et nocturne fouetta légèrement son visage emmêlant ses cheveux rebelle tandis qu’il allumait une cigarette lestement. Sa main trembla quelque secondes avant de trouver son chemin dans un rituel quotidien et récurent. La flemme alluma le fin cylindre blanc puis un mince volute de fumée blanche s’éleva dans l’obscurité. Il inhala plusieurs bouffée de nicotine pour enfin calmer ses nerfs douloureusement mis à l’épreuve.

Puis le matin arriva à grand pas. Il s’était recouché près du brun qui dans un demi sommeil se tournait et se retournait. Le corps de yue était tendu, légèrement douloureux et ses yeux gonflés d’une fatigue et d’un sommeil qu’il n’avait malheureusement pas consommé. Bientôt une voix gonflée d’enthousiasme de la gamine à la chevelure d’or retentit dans le couloir. Comme monté sur ressort son père sortit du lit titubant légèrement, voire rampant pour une partie du chemin. Pathétique, certainement la tête douloureuse aussi bien que le corps il semblait lutter pour ne pas vomir à même le tapis.
Le jeune tueur à gage préféra faire semblant de dormir pour ne pas lui signifier que son attitude l’avait dérangé. Il se refusait à montrer la moindre gène ou quoi que se soit qui s’y apparente. Sa règle de vie était l’indifférence et il comptait bien s’y tenir en toutes circonstances et surtout pour encore de nombreuses années. Ce n’est qu’une bonne vingtaine de minutes plus tard qu’il se leva enfin. Le plus vieux avait déserté la chambre pour aller se préparer sommairement ce qu’il fit à son tour. Enfilant ses vêtement de la vieille et se peignant comme seule préparation il sortit de la chambre et fit face à un spectacle à la fois attristant mais aussi écœurant. Rose se pavanait avec ces cadeaux telle une princesse devant son père aux anges et littéralement gaga…Yue était un peu jaloux, il n’avait ni connu l’opulence ni l’amour familiale dans lequel se vautrait cette gamine capricieuse. Il soupira, s’en voulant d’être aussi égoïste, mais c’était dans sa nature et il n’arrivait pas à s’empêcher de le penser chaque fois qu’il remarquait qu’il n’avait en somme vraiment pas eut de chance.

Hagi s’approcha de lui, lui proposant amicalement une tasse de café. Trop perdu dans ses pensées pour réellement répondre il se contenta de hocher la tête. Il se retrouva bien vite une tasse de liquide fumant des les main. Il la regarda longuement puis entama de la vider d’une traite. Le liquide était bouillant mais il ne soufflait jamais sur aucun aliments. Les brûlures étaient en somme devenues comme le reste de ses blessures… Elles ne lui faisaient même plus mal avec le temps. Il déglutit péniblement perdu pour de bon dans ses pensées puis se rappela à l’ordre…Dériver de la sorte dans la mélancolie n’était pas du tout son genre ! Yue était une personne forte…une personne qu’il avait mis du temps à forger mais qui était maintenant l’homme qu’il voulait être…Donc arrêt total et immédiat de l’apitoiement sur son sort. Il se redressa, inspira un grand coup puis sourit à Hagi qui se trouvait non loin de lui. S’approchant d’un pas vif il se planta devant lui la tasse vide toujours à la main.

« _Pour ce qui est de l’invitation c’est très gentil… Normalement je n’ai rien à faire jusque ce soir. Dans le meilleur des cas. Pour ce qui est du pire je ne préfère vraiment pas l’imaginer pour l’instant… Donc je pense rester du moins jusqu’en début de soirée si ça ne gène personne… De toute façon je n’ai rien à faire chez moi et je pense que je vais ruminer des idées noirs si je passe un noël tout seul après la joviale entrevue d’hier. »

Il lui fit un clin d’œil significatif et taquin puis s’approcha de Goto en riant. Il se jeta sur lui s’adonnant a des chatouilles plus que meurtrières. La précision de ses doigts était totalement hors paire. Il portait sur lui le t-shirt qu’il lui avait offert la veille. D’ailleurs celui-ci lui allait comme un gant, tombant pile ce qu’il fallait sur ses hanches à la fois fines et finement ciselées.

« _Allez gros paresseux ! tu bouges tes grosses fesses de ce sofa et tu m’occupes et me fait rire ! je n’ai pas oublier que tu es mon esclave pour encore un long moment…Allez bouffon distrait sa seigneurie par des pitreries ! »

Il ricana de plus belle se vautrant littéralement entre les coussins. Son rire était légèrement fluet et aiguë mais totalement sincère. Son visage était détendu et ses yeux finement plissé ce qui lui donnait encore plus ce visage de petit garçon innocent qu’il n’était pas. Décidément ainsi accoutré et maquillé, il faisait tout à fait son age : dix huit printemps et pas un de plus !

Hagi hocha la tête, content de la réponse. Puis soudain, le blond partit. Il suivit ses pas, peu après. Il vit Goto grogner et se tortiller, puis soudain, un oreiller voler à travers la pièce.

_J’ai jamais fait le pitre pour te faire rire ! C’est toi qui me trouves risible connard ! Puis t’as qu’à embêter Hagi, moi, je veux dormir, dit-il plus bas.Ca devrais pas te déranger… Hein !

Il lui fit un grand sourire avant de lui faire un clin d’œil. Rose sauta sur les deux jeunes gomme et leur mit chacun un doigts sur la bouche.

_Chuuut ! J’entends plus la télé…

Goto empaqueta la jeune fille dans la couette et la couvrit de chatouille a défaut de pouvoir la faire disparaitre. Elle se débattit et se mis en position assises. Elle se retrouva entre Goto et Yue. Hagi s’approcha, l’air de rien de cet endroit de conflit. Le dernier de la famille prit la petite sur ses genoux. Tout était calculé, il n’avait que faire de se retrouver avec la gamine, au contraire, il aurait préféré qu’elle se retrouve loin de lui. Le plus vieux, n’eut que pour seul choix, une place près du blond. Le plus grand profita de la séquence musicale du film pour enfant, pour lui chuchoter.

_Je m’en voudrais presque de ce que je t’ai fais hier, maintenant que je vois ton visage sans artifice… T’as presque l’âge d’être mon fils…

Il passa avec une extrême discrétion, son bras derrière le dos de Yue et lui flatta tendrement la hanche. Il n’avait aucun intérêt pour le dessin-animé qui passait, mais fixait l’écran. Il humait son odeur, tentait de ressentir les battement de son cœur, de voir ses réaction quand il le caressait,… Subitement, Tetsu arriva dans le salon, frappant gaiment dans ses mains.

_Goto, on va chercher à manger ? Tu viens avec nous Rose ? Ca te donnera l’occasion de faire du vélo …
_Mais, j’en ai pas …
_Ca c’est parce que t’es pas descendu au garage.
_tu m’as offert un vélo ? Un vrai de vrai ?
_Oui, avec un panier et des roulettes ! Tu pourras faire courir Hagi au parc maintenant !

Il arracha un bisou de Rose, comme un regard meurtrier de son aîné. Puis, ils partirent tous au restaurant du bas de la rue. La propriétaire en profita aussi pour demander aux deux restant de ranger un peu la maison. Hagi lui massa la nuque et referma sa chemise en se levant. Il se dirigea dans la cuisine pour ranger la vaisselle dans la machine et lava une partie à la main.

Puis, une fois tout cela fait, il posa ses yeux sur le jeune homme. Il luttait contre lui-même. Depuis Shun, il n’était vraiment plus maître de lui-même. Il avait découvert la jouissance de se laisser aller à ses désirs. C’était une sensation jubilatoire. Il avait simplement adoré, si bien que ça l’obsédait. Et pourquoi se retenir ? Hier, Yue ne l’avait aucunement repoussé, et là, ils étaient seuls dans cet appartement. Il n’avait pas le temps pour plus que quelques baisers, mais souhaitait-il vraiment plus ? Ce qui l’importait le plus, c’était juste la découverte, c’est-ce qu’il préférait. Découvrir quelqu’un peu à peu. Même son ex femme, il ne le montrait jamais, mais petit à petit il s’approchait d’elle, par de simple attention, des caresses. Même si c’était plus rare et froid avec cette jeune femme. Avec Shun, c’était différent. Le chanteur s’était amusé à le séduire, à jouer avec ses fantasmes. Il le poussait à bout. C’était un jeu magnifique qui lui manquait tant.

Il essuyait un verre ballon tout en repensant à tout cela. Le verre brillait de mille feu à force, mais il continuait de frotter le chiffon sur le rebord. Puis très lentement, il posa l’ustensile sur la table en plastique de la cuisine, puis avança d’un pas assuré vers Yue. Il lui prit doucement le bras pour le tourner face à lui et lui donna un baiser aux coins des lèvres, et s’osa directement sur la bouche. Il savait qu’encore une fois, il faisait une erreur. Il se demandait même s’il ne cherchait pas Shun d’un certain côté. Non, Yue avait quelque chose de bien différent, il n’aurait su dire quoi. Peut-être s’était-il lassé du chanteur par sa longue absence et Yue avait nourri sa convoitise entre temps. Il se disait que même de nouveau avec le chanteur, il pensait souvent à Yue. Et si tout cela recommençait, qu’il s’ennuyait et qu’il laisserait cette pauvre âme, seul, comme il l’avait fait avec l’ancien. Il l’embrassa que bien plus. Il se souvint subitement qu’un membre de la famille lui avait dit « à trop réfléchir, tu ne profitera jamais de rien. Oui, y’a toujours des risques, des fins, mais c’est ainsi, tu ne peux rien y faire. Mieux vaut prendre un peu de plaisir, que jamais… Et cela pour tout le monde ! »

Il relâcha lentement son étreinte et le fixa longuement, pensif. Trop de chose le retenait, il s’obligeait donc à bien réfléchir. Trop de chose était en jeu. Il avait encore trop de passion pour Shun et se sentait si mauvais de profiter de cet homme pour qui il avait tant de compassion. De plus, Andô était le fils d’une personne bien trop importante dans sa vie active. Il avait peur d’avoir des problèmes, comme quoi on penserait qu’il graisserait le jeune tueur pour avoir quelques faveurs, alors qu’il se moquait des faveurs ! Yue, était-il suspicieux à ce point aussi ? Pensait-il qu’il faisait cela pour être tranquille vis-à-vis d’Andô ? Et si c’était le fils lui-même qui aurait des problèmes par ses simples caprices.

_Je n’aime pas prendre des risques … Mais, là, je suis à deux doigts. Il me suffit d’une chose, et je dérape… Tu sais que c’est dangereux, et que je ne suis pas sûr de réussir à te donner ce que tu pourrais souhaiter… Je peux me donner pour plus d’une nuit, un semblant de relations sérieuse, mais tu dois savoir mieux que moi, ce que cela peut nous couter… Un pas de ta part, et je me moque de tout ça…

Pendant ce temps, le reste de la troupe n’allait pas tarder.

Yue ricana puis le regarda d’un air à la fois plein de dédain et d’amusement. Tout était calculé pour agacer au plus haut point le cadet de la famille Uemura. Et visiblement ça marchait comme un charme. Satisfait de lui-même, il répliqua tandis que la petite se jetait presque sur eux… Maudite gamine… Boucle d’or allait un jour payer pour tout ce qu’elle lui avait fait subir en deux jours… Hein ? il aime les enfants…Ah …bon…Dans ce cas il ne lui ferait pas payer mais il savourerait le moment ou la chipie de première catégorie ferait une bêtise et que son père serait obligé de la corriger.

« _Je n’ai pas dit que tu l’avais déjà fait crétin fini… Qu’est ce que tu n’as pas compris dans tout de suite maintenant fait moi rire bouffon du roi. »

Il se laissa ensuite pousser dans un coin du sofa et fut bientôt encadré par la présence rassurante du plus vieux. Bien plus calme et posé, il se contenta d’un bref regard comme pour jauger la situation avant de se concentrer, du moins en apparence, sur les images qui défilaient dans le poste devant eux. Enfin, Yue n’était pas dupe il voyait bien que de temps à autre le plus vieux lui jetait un regard un peu trop long, que sa main effleurait un peu trop longuement la peau de son flanc…des signes qui ne trompaient résolument pas. Il se laissa pourtant faire, aussi incertain que la veille quand à la conduite à tenir. Ce n’était pas désagréable, ni même offusquant… Il se laissa donc faire sagement tout en regardant lui aussi le dessin animé sans aucun intérêt.

« _Tu n’as pas à m’en vouloir de ce que tu m’as fais hier… Il semblerait au contraire que tu n’ai pas fais grand-chose. A moins que je me sois endormit en court de route ce que je doute plus que fortement… »

Il n’avait pas dit cela sur le ton du reproche, cependant il ne put empêcher une petite pointe d’irritation de percer dans sa voix… C’était comme ça. Après tout ça l’avait perturbé toute la nuit il pouvait au moins se prendre une petite pique tout ce qu’il y avait de plus inoffensif. Ca ne ferait résolument aucun mal à ce grand dadais !

« _Hey, Goto… En rentrant tu pourrais me prendre un milk-shake au chocolat ! C’est ma drogue de l’après repas ! si je n’ai pas ça dans trois heures je roupille échouée comme une baleine sur le linoléum…Et puis n’oublis pas ! tu es a mon service l’ami ! »

Il les laissa enfin partir non sans cacher un sourire narquoi à l’attention du dit Goto qui visiblement râlait sans s’arrêter jusqu’à l’ascenseur. Yue était un vrai emmerdeur… Il le savait, l’assumait et en plus aimait ça ! Tout pour plaire…

Lorsqu’ils furent enfin seul il s’autorisa enfin à fumer sa cigarette de l’après repas… Enfin en gros fumeur ce n’était pas vraiment qu’elle soit spécifique à cette heure ci… Parce qu’en un paquet par jour…des cigarettes il en avait finalement presque toutes les heures… Mais bon c’est donc les mains tremblantes qu’il alluma sa nouvelle amie nicotine avant de la mettre en bouche. Tout un programme sensuelle si ce n’était pas juste un filtre rempli de tabac odorant et franchement pas très ragoûtant dans le fond. Se penchant à la fenêtre ouverte il se dépêcha de la consommer se rendant compte que dehors il faisait un froid de canard.
Une fois cela fait, il fut beaucoup plus détendu. Fermant la porte grâce à son coude, il se tourna pour faire face au plus âgé qui se tenait non loin. Sans qu’il eut le temps de répliquer ses lèvres étaient déjà posées sur les siennes avec ardeur et voracité. Yue répondit après un petit hoquet de surprise.

« _Au dernières nouvelles je n’aime pas non plus prendre des risques inconsidérés… Mon métier est normalement de tout faire pour les éviter voir les éliminé. Je sais ce qu’on risque aussi, je suis le mieux placé pour savoir comment les deux derniers, et les seuls, on finit. Tomber du cinquième étage avec une balle dans l’épaule pour le premier…le deuxième à eut tôt fait de m’oublier quand on lui à dit que j’étais mort et enterrer… Mais en même temps une vie sans risques c’est ridiculement ennuyeux… Et je me sens bien avec toi. Presque en confiance ce qui tu peux me croire est un évènement plus que rare… Donc je serais vraiment d’avis de tenter. Ce n’est que mon avis et si ce n’est pas le tiens nous oublierons cette discussion à l’instant même où tu le diras…Nous pouvons aussi rester amis… Ca me vas parfaitement vu que je n’en ai pas…et n’en ai jamais eut par la même occasion »