Lendemain d'une soirée arosée PV Yue (terminée)

Goto s’était réveillé avec la peau du visage qui lui tirait, surtout au niveau de sa lèvre. Il s’étira et poussa un petit grognement de douleur. Ses hanches le lançait tout autant. Il finit par se tourner sur le côté. Encore une fois, il ne se rappelait pas grand-chose de sa soirée. Et il n’y avait pas de fille pour lui remonter le moral. Il sortit de son lit et alla dans la salle de bain. Il remarqua un pansement au coin de ses lèvres et des traces de désinfectant au dessus de l’arcade. Il sentait aussi cette odeur de pommade sur ses vêtements. Il leva un sourcil devant le miroir avant de s’asperger le visage d’un peu d’eau. Il sortit de la chambre; Il n’avait sur lui que son boxer. L’air se faisait frais et par reflexe il se frottait les bras lorsqu’ils subissait la chair de poule. Il enfila un débardeur très long, blanc en coton. Il glissa, les pieds sur des patins jusqu’au salon. Il en avait eu des frissons rien que d’imaginer ses pieds sur le carrelage froid. Il passa devant Yue, comme si de rien n’était et prit du paracétamol par gramme. Il finit par relève son petit nez en l’air, sceptique. Il recula le cachet dans une main et le verre dans l’autre. Il écarquilla les yeux en voyant les longs cheveux blanc étalé sur son petit canapé. Il avala ce qui pourrait calmer ses mots de tête et s’en alla à pas de loup. Il revint avec son téléphone et prit une photo. Il grimaça et se figea quand cela fit un petit bruit de déclic. Il regarda la photo, assez fier de lui.

Il s’accroupis près du canapé et le regardait sous tout les angles sans jamais s’en lasser. Il était bien étonné. Vraiment ravissant quand on prenait le temps de le dévisager. Il avait l’air si détendu. Il regarda autour de lui, comme s’il avait peut qu’il y ait des témoins. Il s’approcha doucement et du bout des doigts, tenta de retirer son pistolet. Il tira, légèrement. Cela ne fit que tirer la sangle qui entourait sa cuisse. Il fallait forcer pour s’emparer de celle-ci. Il grimaça, déçu. Il avait tellement peur de le réveiller et qu’il se retrouve encore avec un canon collé sur la tempe. Cela devenait une habitude avec le jeune Yue. Il finit quand même par se pencher sur le jeune adolescent. Il lui releva doucement son t-shirt et regarda en dessous. Il en revenait pas. Il était vraiment bien fait, gâté par la nature et il était si jeune. Goto du faire des efforts, s’occuper de son corps avec des milliards d’exercice, de soin, de baume pour ressembler à ce qu’il est. On aurait dit que le jeune homme, malgré toutes ses blessures n’en devenait que plus beau. Il se mit en boule à côté du canapé, jaloux. Il le fixait avec envie, le menton sur son genoux. Il finit par se faire couler un café, et avait sortit quelques manuel. Il avait un projet à finir : monter une entreprise.

Il revint vers le canapé, s’appuyant sur la table basse devant. Il travaillait et observait le jeune homme. Il finit par sourire quand il le vit bouger. Il attendit qu’il ouvre au moins un œil, pour lui parler.

_Dis moi, c’est dingue comme t’as l’air canon et surtout inoffensif quand tu dors … Je me dis que c’est dommage, je n’étais pas assez bourré pour en profiter …

Il rabaissa ses yeux sur ses notes. Il avait les cheveux attachés comme il faisait au dispensaire. Il gratta quelques informations, puis jeta ses affaires près de lui. Il se pencha sur le canapé et le secoua.

_Aller réveille toi … Si t’as faim, mes placards sont remplis, mais à toi de te débrouiller. Ou alors, non, merde ! Donnes moi un ordre si tu y tiens, je te ferais ce que tu veux… Mais, avant, il faut que je te remercie de ton grand geste !!!

Il exagéra sur le ton qu’il donnait à sa voix. Il attrapa Yue par les joue alors qu’il se réveillait encore pour lui coller un baiser sur les lèvres, lui volant sans discrétion son arme. Il avait sentit des doigts se diriger vers la cross. Il détala subitement juste après, courant s’enfermer dans sa chambre. Il avait peur que le jeune homme sorte son arme. Il se colla contre la porte, pour la bloquer, sachant pertinemment que si Yue soufflait, il s’envolerait.

Yue faisait des rêves désagréable depuis plusieurs minutes. Son corps se tendit mais il n’arrivait pas à rouvrire les yeux comme enlisé dans ce cauchemars qui n’en finissait plus. Lorsque enfin, il put rouvrire les yeux se fut pour admirer le visage de Goto près du sien…Après réflexion beaucoup beaucoup trop près. Le jeune homme se crispa près à soit lui en décoller une , soit lui tirer une balle directement dans les parties génitales visiblement trop active chez lui. Mais le sommeil faisant son effet il avait déjà décamper s’enfermant dans une pièce non loin de là. Comme il entendit le verrou il soupira… Resserrant bien comme il faut la sangle de son arme il se leva et se dirigea vers le café qui coulait en ce moment même dans la cuisine. S’en servant une grande tasse, il alluma une cigarette puis fouilla dans les différant placard. Trouvant quelques cochonneries à manger, il ouvrit le papier plastique et éventrant le paquet avala une grosse poignée de céréales.

La bouche pleine il partit enfin en recherche de ce qui était plus ou moins le propriétaire de cet endroit. Lorsqu’il trouva la porte de l’endroit où il s’était enfermé, il sourit puis cogna contre la porte avec le plat de la main. Cela faisait beaucoup de bruit mais ce n’était en rien impressionnant. Le But était simplement de le faire sortir de sa tanière…Surtout qu’il n’avait aucune envie de lui cassé la figure…du moins… presque pas…

« _Sors de la tout de suite… Je te préviens Goto je veux bien venir te secourir quand tu joue les espèces de don Quichotte alcoolique mais je refuse catégoriquement que tu pose tes sales pattes sur moi ! je suis pas une putes que tu peux baiser comme les centaines de filles qui passent ici ! tu m’as bien compris ? sinon la prochaine fois je laisse ses mecs te faire la peau… après tout tu l’avais bien mérité… »

S’était exprimé il retourna dans la pièce de vie et entama de boire le contenue de son mug. Les motifs étaient légèrement délavée mais elle était propre et c’était déjà bien plus qu’il n’en demandait. Se levant il commença à remettre les draps et les couvertures en ordre. Yue avait horreur du désordre. C’était quelque chose d’un peu maladif, mais dans son travail on demandait une minutie et une propreté essentielle…Ce qu’il avait développé un peu trop avec le temps. Une fois la chambre remise entièrement au propre il ouvrit la fenêtre pour aéré et alluma la télévision.

Il n’y avait jamais rien à cette heure ci, il le savait fort bien. Même dans un taudis comme le sien il possédait la télévision…Cependant, il aimait regarder les documentaires animaliers. Se mettant sur cette chaîne, il commença à se rallonger.

Goto finit par sortir de la chambre et lui posa l’arme devant lui, sur la table basse.

_Tu me le pointe pas sur le nez okay ?! Et … Je peux te rassurer. Je te traite pas comme une pute, j’ai pas non plus envie de toi. Brrr ! Jamais avec toi ! T’as un ego trop explosif avec le miens, laisse tomber ! Je sais juste que t’aime pas ça, alors je vais continuer encore et encore ….

Il s’assit à côté de lui et avait un grand sourire. Il le regardait avec insistance.

_Tu veux bien me sauver la vie, et tu ne veux pas être traité comme ces filles … Tu veux du respect ? De la valeur ? de l’amuuuuur ?

Il se retenait de rire, se protégeant avec un oreiller, les yeux fixé sur son arme. Il savait déjà que Yue avait vraiment tendance à le sortir un peu nerveusement. Il finit par exploser de rire rien qu’à l’idée d’eux deux en couple. Il lui en conta des scènes attachantes et surtout ridicule. Il finit par se calmer et fut hypnotisé par e documentaire animalier. Cela ne dura que trois minutes. Il fixait l’art de l‘instinct animal et les prouesses qu’ils pouvaient faire.

_Bon ! O fait quoi ? Aujourd’hui par contre, c’est ma journée sacrée. Puis je dois déposer un dossier à mon école… mais ensuite, je dois encore allé au dispensaire ? J’an ai marre… J’avoue que j’ai un peu honte. Deux fois que je pète les plombs là-bas. Ou alors … Je vais me faire oublier et aimé ouais ! Tu vas voir, personne ne vas en revenir. Ouais, ca c’est une idée !

Il continua à se féliciter tout seul. On avait dit que le jeune homme ne savait vraiment cuisiner, mais il réussissait à merveille les madeleine. Il aidait toujours sa mère à en faire si bien qu’il connaissait la recette par cœur. Il n’y avait passé que deux jours dans cet endroit de « misère », mais vec les dernier événements, il avait presque envie d’aider à nouveau. Il avait apprécié ce qu’on lui avait donné en retour, pas comme avec son frère. Un sourire, un « merci », un partage.

Il tapota la cuisse de Yue sans arrière pensées. C’était une sorte d’interpellation. Il partit se changer. Il s’habillait toujours de la même façon. Un jean hors de prix qui avait tout d’un bijoux, des chaussures dernier cris, et une gros pull gris foncé au col montant et large qui tombait sur ses clavicules. Il attendit que Yue démarre pour sortir dehors. Il surveillait sans cesse l’heure. Pour une fois, il ne prit pas de taxi, mais les transports en commun. Il remonta la rue avant de s’engouffrer dans une bouche de métro.

Il descendit à toute vitesse en agrippant fermement le bras de Yue. Un train venait d’arriver et il voulait rapidement arriver sur le quai avant de se noyer dans la foule de personne qui sortait à cette station. Une fois sur le quai, il attendit patiemment derrière une file de personne. Il décompta à partir de dix et quand il finit par « maintenant », un homme sombre, le visage fermé, le regard vide débarqua. Un long manteau noir et une écharpe qui lui cachait la moitié du visage. Il avait toujours son attaché caisse à code, des bottes noir montante, parfaitement lassé et ses cheveux mal coiffé qui lui donnait un air non apprivoisé. Goto le fixait comme un animal affamé. Il arrivait toujours à l’heure et prenait toujours le même wagon. Cela faisait trois mois que chaque semaine, le jeune Uemura prenait cette ligne, souvent pour n’arriver nulle part. Cet homme habitait, à son grand malheur, dans le même quartier que Yue. Quand il n’avait pas de direction à suivre, il descendait deux stations avant.

Cet homme s’arrêta juste derrière lui. Goto secouait légèrement les genoux et s’enivrait de son odeur. Le train arriva et on y pénétra chacun son tour. Goto s’assit un peu plus loin avec Yue. Il avait les yeux pétillant et s’en mordait la lèvres. L’homme était toujours aussi morne et commençait à somnoler. Le plus vantard des trois restait quelque peu déçu : à croire que cet homme ne l’avait encore et toujours pas remarqué. Il donna un coup de coudes à Yue.

_Ce mec me fait tellement vibrer. Je t’assure. J’ai jamais rien ressentit de tel pour qui que ce soit… Je ne comprends pas… J’ai été foudroyé par ce qu’il dégage dès le premier regard…

En temps normal, il aurait tenté une approche, mais non. Il était comme tétanisé par sa beauté et son charisme. Il eut pourtant maintes occasion. Comme celle où il s’était fait bousculé par un jeune homme pressé. Goto lui avait ramassé sa serviette en cuir qui pesait des tonnes. Il avait ainsi pu découvrir son nom au badge qui y était accroché : « Shunsuke Umeda » Il aurait aimé connaitre le logo qui informait sur son métier. Or ce jour là, il ne profita pas longtemps de cette belle vision que lui offrait le métro japonais.

Il descendit et changea de lignes, avant de faire encore un autre changement par la suite. Il avait fait un grand détour juste pour reluquer un homme pendant quatre station. Il arriva devant son université. Il vérifia une dernière fois que son devoir était bien dans son sac. Déjà une minute, que tout le campus avait les yeux rivés sur Yue. Ce n’était pas la même monde. Une grande école de commerce, tous des fils bien né dans une famille riche et à l’éducation stricte, galvaudée.

_Bref ! Tu vois, aucun risque que je te viole ! Tu ne lui arrives pas à la cheville. C’est ça, mon genre d’homme. Après si tu me fais des avances que je suis bourré, il se pourrait que je laisse mes mains m’échapper.

Il ricana et s’avança vers l’intérieur du grand bâtiment. On ne cessait de se retourner sur le jeune adolescent percé. Goto n’y fit pas attention, si ce n’était pas pour cela, on le regardait pour sa réputation et son élégance. Pas mal d’élèves faisaient des petites courbettes à Goto ou venaient le salué de près. Il échangea de bref paroles. L’un d’eux arriva, son meilleur ennemi. Ils faisaient semblant de s’aimer, mais était tout le temps en concurrence.

_Mon dieu, mais qu’est-ce que tu ramènes là ? Le tétanos en lui-même ?
_Et toi alors ? Hmm, Miss herpès ?!
_ah mon cher Goto, tu es imbattable !

Goto sourit jaune et poussa doucement le jeune homme avant de faire un clin d’œil à la jeune fille qui l’accompagnait. Il tira Yue par le bras. Il monta quatre étage grâce à l’ascenseur puis toqua à une porte. Un professeur, propre sur lui, humble, un grand sourire et très séduisant l’accueillit. Il lui fit une ample courbette et lui tendit son devoir. Il portait des lunettes à la monture grise très fine, des cheveux mi-long qu’il plaquait en arrière. Il discuta un petit peu avec le jeune homme. Pour n’importe qui, on aurait pensé à un professeur proche de ses élèves, mais pour d’autres, les signes ne trompait pas. Une main sur la sienne quand elle se posa sur le bureau, un grand sourire quand il voyait ses yeux ou encore cette épaule qui se collait à la sienne quand il lui montrait un défaut dans son devoir, tout deux penché sur la table. Bien sûr que Goto couchait avec son professeur !

Ensuite, il rentra chez lui avec une petite escale dans un supermarché. Et voilà qu’il allait se lancé dans la préparation des madeleines. Il enfila un tablier et en jeta un à Yue.

_Tu vas m’aider gamin ! Tu vas voir que je ne suis pas qu’un fils de riche qui ne sait rien faire ! Et en plus, je vais t’offrir une recette de famille ouais ! Puis surtout que je vais pas réussit à tout faire tout seul.

Il lui fit un grand sourire et commença la préparation. Il était au début très concentré, puis après, de voir le jeune homme toujours aussi sérieux, dans son monde, cela l’énerva. Il lui balança un œuf, sans réfléchir, sans savoir vraiment pourquoi … C'était comme s'il cherchait à casser la coquille qu'avait construit le jeune tueur.

Yue l’écouta attentivement se demandant s’il devait rire ou pleurer de se voire être le centre des taquinerie de Goto. N’arrivant pas à se décider, il s’empressa de se concentrer sur autre chose que cette fichue source d’irritation. Il attrapa donc quelques gâteaux qui traînaient un peu trop près de lui et s’en empiffra sans demander la permission…Après tout étant en pleine croissance il pouvait à peu près tout se permettre. Surtout chez quelqu’un qui lui tapait autant sur les nerfs et s’en vantait à tout vas et surtout impunément.

« _Bah heureusement vois-tu… Et j’ai pas un égo sur dimensionné contrairement à ce que tu peux penser…contrairement à toi visiblement. Cela sous entendrait que je me considère bien, comme quelqu’un de mieux, de supérieur… Hors tu ne peux pas être plus éloigné de la vérité. Je suppose que je demande ce qu’à peut près tout être humain devrait avoir : du respect… Et en général je suis plutôt colérique et donc je n’aime pas vraiment qu’on me manque de respect ou qu’on m’humilie… Je suppose que c’est ce que tu assimile à un égo sur dimensionné…
Du respect j’en réclame donc, de la valeur je n’en ai pas et donc je n’en demanderais jamais… Pour ce qui est de l’amour je considère d’ors et déjà qu’il n’existe pas et donc je ne me fatiguerais pas comme les autres à le rechercher ardemment… Le monde n’est peuplé que de gens asservis par leurs désirs…Ce qu’ils veulent c’est du sexe et rien d’autre… L’amour n’est qu’une notion désuète de ce qui pouvait se faire autrefois en cachette…»

Alors que le jeune homme qui se trouvait de l’autre coté de la table se plaignait, geignant comme un animal blessé, le tueur à gage se perdit dans ses pensées comme il le faisait si souvent. Il fut alors vite rappelé au monde réel lorsque le cadet des Uemura lui tapota la cuisse. Il n’eut pas le temps de lui décrocher un regard assassin ou un coup du coude que aussi vite qu’il était arrivé, il avait disparu dans sa chambre. Soupirant de tout son soul le plus jeune entreprit donc de relacer ses bottes de cuir montantes. Ceci fait, il se dirigea vers la porte d’entrée et attendit que le petit seigneur daigne choisir ses vêtements… Lorsqu’il sortit enfin au bout de plus de trente longues minutes d’essayage, yue ne put s’empêcher de relever un sourcils étrangement septique.

« _Tu sais il ne suffit pas de faire semblant d’appartenir à une caste pour ne pas avoir d’embrouilles… ça se voit à plus d’un kilomètre que ton jean vaut trois fois le salaires d’un misérable de notre quartier et je parle même pas de tes chaussures. Si tu tentait de te camoufler en arborant un style similaire au notre c’est carrément raté. J’espère que tu te changera en rentrant de ton école sinon je ne marche pas avec toi jusqu’au dispensaire. »

C’est toujours marmonnant et râlant que le jeune homme au cheveux blonds se fit tirer par le bras dans les transports en communs. Il préférait en règle général faire les trajets à pieds mais il se laissa guider mollement ne connaissant pas le chemin qui menait au lycée que fréquentait ce fils de riche. Une fois dans le métro bondé il se rendit compte que Goto lui parlait gesticulant les bras. Il tendit l’oreille comprenant ou plutôt captant la fin de la phrase. Il se tourna ensuite vers le centre de l’attention. L’homme qui se tenait à la barre était beaucoup plus vieux qu’eux, approchant très certainement la trentaine. Mais son visage le faisait paraître légèrement plus vieux. De plus il avait une dégaine légèrement dérangeante si ce n’était dire négligée… Se concentrant pour se rappeler qui lui rappelait cet homme il entrouvrit la bouche de surprise. N’écoutant plus vraiment ce que lui disait son accompagnateur il fixa Shunsuke sans détour se demandant ce que cet homme pouvait bien faire sur cette ligne si fréquentée… lui qui détestait le contact humain et le monde extérieur. Soudain il se rappela que le centre d’étude et de criminologie de Tokyo se trouvait être à deux stations d’eux ce qui en soit expliquait fortement son trajet quotidien dans cette direction…

Une fois dehors il respira s’époussetant. Il renifla ses affaires puis assez satisfait hocha la tête…

« _Bon eh bien au moins je ne pue pas la transpiration et le sébum humain… Cet homme que tu trouve si séduisant habite à deux pas de chez moi. C’est un profiler très réputé… si ce n’est le plus réputé de Tokyo. Mais comment te dire…C’est un misanthrope. Il sort jamais de chez lui, ou alors ne le fait que pour le strict nécessaire. Je pense qu’en ce moment il doit être sur une affaire ce qui explique qu’il prenne cette ligne tous les jours vu qu’elle mène au centre de criminologie ou se trouve le départements pour les profiler… C’est à deux stations…Oh et puis moi je préfère les hommes propres sur eux…Shunsuke est toujours trop pris par son travail pour faire attention à lui. C’est tout juste s’il se coiffe le matin ou se rase une fois par semaine… Mais bon je peux comprendre que tu sois attiré par l’homme le plus opposé de toi du monde… »

Il ricana de sa remarque puis le suivit jusqu’à son lycée. Une fois devant il remarqua avec affliction qu’en effet ils ne seraient jamais du même monde. La plaque dorée posée sur le mur de l’entrée annonçait avec prestance que quiconque n’ayant pas les moyens ne pouvaient être admis ici… Même si ce n’était pas dit en toutes lettre, c’était assez flagrant pour que même un illettré le comprenne. D’ailleurs comme pour confirmer le fond des pensée du plus jeune ils ne croisèrent dans l’enceinte que des jeunes gens élégamment vêtis ou coiffé… Reniflant de dégoût il observa le jeune homme qui de loin s’approchait d’eux. Il marchait la tête haute et le regard dédaigneux… Le genre de personne à qui yue aurait bien remis le nez en place…

Le jeune homme en question interpella Goto confirmant également que celui-ci avait des fréquentation à sa hauteur… plus que douteuses… Lorsque celui l’insulta Le sang du plus petit ne fit qu’un tour et bien heureusement le cadet des Uemura intervint aussitôt… Sinon à la place de sa jolie gueule d’ange on n’aurait retrouvé qu’une bouillie infâme et non identifiable composé de cerveau et de crâne…

Lorsque l’entretient fut fini et qu’ils se furent retrouvés chez Goto. Yue soupira et enfila le tablier qu’on lui tendait avec tant d’insistance. Se penchant sur le plat il n’eut pas le temps d’esquiver l’œuf qui lui arrivait en pleine figure. Laissant échappé un hoquet de surprise il porta incrédule la main sur ses cheveux collant d’albumine. Ecumant littéralement de rage il se jeta sur le plus vieux le poing levé.

« _Ne recommence plus jamais ça compris ! t’as une bouche serre t’en bon sang de bonsoir ! je vais être obligé de squatter ta douche et crois moi ça m’enchante pas des masses vu se que tu dois faire dedans avec ta sexualité débridée… »

Soupira il s’essuya le plus gros du visage grâce au torchon posé sur la table de la cuisine puis il se tourna vers lui le regard encore noir de colère.

« _Je suis content que tu me fasses profité de la recette de ta famille… Comme quoi tu vois je t’écoutes. Si je souris pas c’est que je sais plus comment faire depuis bien longtemps… J’ai oublié le mécanisme qui le déclenche depuis que j’ai dut faire le trottoir à l’age de 6 ou 7 ans… Ca ne veux pas dire que je ne me plait pas à faire la cuisine en ta compagnie ou que je ne t’écoutes pas…Seulement que je suis comme ça et qu’il faudra t’y faire. La prochaine fois évite de me lancer un quelconque ingrédient à la figure. En plus c’est du gâchis… »

Ceci dit, il se dirigea vers la salle de bain pour se laver les cheveux. Accroupis au sol il chercha dans les placard une serviette et de quoi se laver tentant de faire fis de ce qu’il pouvait trouver de déplacé dans les différent tiroirs. Une fois tous ce dont il avait besoin réunis il se glissa sous l’eau tiède pour déliés ses muscles. Durant le peu de temps ou il frictionna sa chevelures, il se demanda pourquoi il lui avait parler de son passé… Certes sommairement mais tout de même. Il ne l’avait jamais fait qu’avec des gens de l’entourage direct de son père… jamais avec des personnes extérieur… Bientôt il fut bien obliger d’admettre que depuis que Goto lui avait confié son passé il se sentait un peu obliger de faire de même.

Il ressortit et enroula la serviette autour de sa taille, puis il sortit dans la cuisine où se trouvait encore le plus vieux, les mains dans une préparation jaunâtre. Ses cheveux mouillés dégoulinait sur ses épaules frêles tant et si bien qu’ils lui donnait des frissons à n’en plus finir. De plus on pouvait directement voir la totalité de ses tatouages. Dont les deux mains tentant de l’éventré sur le bas du ventre.

« _Hey, Rends toi utile…T’aurais pas un truc à me passé pour le haut… Mon short est sain et sauf mais ce n’est pas le cas de mon débardeur, il est pleins d’œuf et j’ai pas envie de le remettre… Alors je peux t’emprunter un truc vite fait… Me file pas une chemise à deux milles euros… Juste un t-shirt quoi… »

Goto était resté quelque peu stoïque face aux éventuelles réactions de Yue. Il avait le cul-de-poule en main, prêt à s’en servir comme une bouclier face à un coup de feu. Finalement, le blond râle et s’égosilla pour montrer sa colère et son agacement. Au début, Goto souriait, puis une phrase le refroidit. Pourquoi lui avait-il subtilement dis ça entre deux explications. Il ne releva rien officiellement. Il fit sa victime persécuté, lui crachant de se calmer. Ce qu’il ne savait pas consciemment, c’était qu’il était content qu’on lui dise une chose telle que celle-ci. Yue partit prendre une douche. Goto ne contre attaqua pas à propos de sa réputation que Yue aimait piqué à vif. Surtout qu’il n’avait jamais ramené personne chez lui vraiment, du moins pas des connaissance d’un soir et surtout pas pour couché. Il ressemblait à Hagi, assez maniaque. D’un côté, le jeune homme n’avait pas réellement d’amis ou alors juste de quoi faire bonne figure, les genres de personnes avec qui il fallait être ou alors qui voulait être à côté de lui seulement. Des contacts qui pouvait lui servir dans le monde des affaires, soit, rien de réelle, de profond… Il s’était de plus créé une image, amener des gens ici, c’était comme les laissé entrer dans son jardin secret.

Yue revint trempé jusqu’aux os. Il était vraiment adorable sans sa faune sauvage au dessus de la tête. On voyait mieux son regard, et son visage, celui d’un gamin sans enfance, ravagé et qui avait déjà deux fois plus de vécu que lui. Il mélangeait fermement le pâte et ralentit en le regardant. Il ne savait s’il le reluquait ou essayait de se concentrer sur ce qu’il lui demandait. Enfaite, la chose qui lui occupait le plus l’esprit, c’était ce que Tetsu avait affirmé il y a quelque jours. Hagi était en admiration devant Yue et il commençait à comprendre pourquoi d’un point de vu objectif. Si on enlevait toute la ferraille du blond ainsi que ses balafres, il était plus que ravissant. Très bien formé, la peau blanche, sculpté mais fin, proportionné. Mais alors, pourquoi Hagi l’homme toujours dans les rangs, à cheval sur l’image qu’il pouvait donné était attiré par des personnes aussi, contraire à ses principes. Shun avait une réputation de rockstar débauché et qui faisait scandale puis Yue était une vraie mercerie à lui tout seul. Il sursauta subitement, posant ce qui allait servir déjà de deuxième fournée.

_Tu sais qu’avant de devoir venir fréquenter le dispensaire, j’avais pas juste qu’un t-shirt … T’as de la chance. Et en parlant de ça, pour info, je me suis bien habillé là, j’ai pas tenté de vous ressembler. Il fallait que je passe à mon école, et j’y vais pas en clochard. T’inquiètes pas, je vais me changer après … Je tiens à la vie ! Aller suis moi …

Il entra dans sa chambre. Personne, à grand jamais à part sa famille n’y était entré. C’était son cœur. Il y avait un poster de Shun bien sûr, il était réellement fan, des photos de lui, tout jeune avec Aki et récente, avec Tetsu. Des vêtements recouvraient la moitié de la chambre, mais aussi des magazine de mode, quelques manga, mais surtout des chansons de danse était accroché au mur, pendu à une punaise qui affichait fièrement une photo de lui en tenue classique.

Le jeune homme plongea alors dans une autre salle qui lui servait de penderie et lui amena un t-shirt parfaitement repassé, sans aucun pli sauf peut-être les marques du pliage.

_Et un t-shirt discount ! Un ! Prends en soin, j’en ai que deux … T’imagine pas le trou dans mon bugdet … Eh aufaite ! Là, dans cette super situation de grande générosité _marque le bien dans ton crâne, je fais jamais ça, mais bon, c’est super pour l’image_ Ca te dit pas des t-shirt à trois milles balles ? J’en ai des trop petits et je suis sûr que ca t’irais, à moins que t’es quelqu’un qui en voudrait … Moi perso, mes potes, ils ont de la thunes ils se les achètent… Attention, ça ne marche qu’une fois, c’est maintenant ou rien ! Et d’un côté …

Il papilonna des cils.

_Ca paierai un éventuel service ! Et dit pas non ! Gueula-t-il en lui collant un doigts sur ses petites lèvres ferrées. Je suis relativement coopératif pour quelqu’un qui te hais et qui est réduit à l’esclavagisme… Tu pourrais, genre, faire ne sorte que j’arrive à coincé Shunsuke, juste pour parler au moins, je te demande pas non plus de me caser avec lui. J’aime les défi, tu m’enlèverais tout le plaisir. Genre, tu pourrais… M’aider sinon. Soit tu lui files une carte de parrainage de ma part, ou tu me dis à quel moment je pourrais l’aborder… enfin, tu me suis ou pas ? Mais réponds pas non de suite ! Tiens habille toi, réfléchis et tu me dira okay ?

Il lui fit un grand sourire jaune et retourna en cuisine pour sortir les premières madeleines et faire cuir les autres. Il lança aussi de quoi faire une autre pâte. Il fit une pause, attendant les bras de Yue, puis dévorait une de ses pâtisseries. Elles étaient succulentes, du moins comme au temps où il vivait chez ses parents.

Yue était complètement frigorifié, il espérait secrètement que le jeune homme se désintéresserait bien vite de sa patte à madeleines pour lui chercher quelque chose à mettre. Et comme si celui-ci avait entendu ses prière il se dirigea à grand pas vers la chambre en reprenant le flux continu de parole qui le caractérisait tant. Le plus jeune se frotta vigoureusement les bras pour tenter d’apporter un peu de chaleur à sa peau légèrement marbrée de petites lignes violettes. Le suivant aussi vite qu’il le put, il se stoppa sur le pas de la chambre par respect pour son intimité… Il comprenait qu’on ne veuille pas étaler ses plus intimes secrets surtout lorsqu’on connaissait aussi peu la personne.

« _Eh bien au moins on t’as fait faire de bons achat en te faisant venir à temps partiel au dispensaire. Ca t’apprendra peut être la modestie de porter des vêtements discount mon vieux… »

Il attrapa le T-shirt de couleur uni et l’enfila immédiatement sur sa peau nu et cela sans aucune pudeur. Aussitôt les mains de son bas ventre disparurent sous une cascade de tissus synthétique noir. Une fois cela fait il dénoua le nœud qui tenait encore la serviette en mousse bleue. Elle tomba au sol aussi lentement que possible tandis qu’il marchait vers lui. Il attrapa son fameux jean encore propre et l’enfila sur ses jambes nues et encore légèrement ruisselantes de l’eau de la douche qu’il venait de prendre. Il ricana intérieurement en pensant que Goto avait certainement pensé qu’il ne portait rien sous cette fameuse serviette quelques secondes plus tôt. Il lui jeta un coup d’œil comme pour vérifier que celui-ci était figer un peu sous le choc encore… Il lui adressa un léger sourire très moqueur pour changer.

« _Bah merci pour les vêtements… Je veux bien je le mettrais pour me camoufler dans la tienne de société… Mais j’espère qu’ils sont beaucoup trop petit parce que au dernière nouvelle je ne fais même pas un mètre soixante…et je ne suis pas bien gros non plus. Enfin bon… Ehhh bon sang attends moi pour faire ces madeleines ! »

Il accourut puis se posta à coté de lui en ronchonnant toujours autant. Silencieusement il attrapa l’un des ustensile de cuisine puis commença a touiller lentement mais énergiquement le liquide composé de mélange de beurre et de lait. Puis une fois que celui-ci fut bien mélange il en goûta un peu en soupirant de contentement.

« _Non seulement ça sent bon, mais en plus ça l’est ! Pour ce qui est de te rendre ton petit service je vais le faire… mais alors je ne te promets rien du tout on se met bien d’accord là-dessus… Shunsuke est quelqu’un d’assez inaccessible même pour moi. S’il accepte de m’écouter ce sera déjà un très grand pas en avant. Mais je vais faire de mon mieux. »

Goto sourit en le voyant se jeter sur l pâte. Il la fouetta vigoureusement comme s’il était en examen. Il était si sérieux. Goto en profita pour démouler les autres.

_Eh, enfaite t’es cool comme mec… Dans le fond, très profond… Je me dis des fois mieux vaut avoir le tétanos et un bon médecin, que l’herpès et rien d’autre …

Il lui fit un clin d’œil et quitta sa petite cuisine pour aller mettre de la musique. Il opta pour du Offspring. La voix du chanteur éclatait joyeusement sur de la musique rock. Il revint ensuite aider Yue à préparer ces fameuses madeleines. Il s’étonna à moitié de le chamailler rien que pour le plaisir de l’entendre grogner et de voir ce petit minois farouche. Après un bon nombre préparé, il fit une pause bien mérité. Il sortit du thé froid sans sucre de son frigo et en servit deux grand verres pendant qu’il fermait les doggy-bag remplis de douceurs.

Il reçut entre temps pas mal d’appelle et à l’entendre, on comprenait vite qu’on l’appelait pour sortir ou des services. C’était soit avoir une entrée au chocolate, un peu d’argent demandé subtilement, ou même d’être juste la pour faire bien face à d’autre personne. Il n’était qu’un trophée. Il refusa toutes les invitations en inventant diverses excuses. Ses contacts ne pouvaient comprendre l’utilité de se rendre dans un dispensaire. Il raccrocha une énième fois, un dernier appel lors de sa pause, l’air las. Il éteignit carrément son téléphone et le balança sur une des surfaces de travail.

_Tu sais toi, par contre, si t’as besoin d’un truc, tu me le dis hein ! C’est pas parce que eux, je les envoies chier que toi oui. Enfin ca dépend ce que tu me demandes aussi. Mais bon, je veux bien faire une concession si t’arrives à m’avoir une entre vu avec monsieur le ténébreux et le sexy Shunsuke Umeda … Woaaaw… En plus, on a presque le même nom de famille. Si c’est pas un signe ! Truc de dingue !!! Je suis tout excité à l’idée que je vais PEUT-ETRE faire mieux que le regarder, le suivre ou quand j’ai de la chance de lui ramasser son sac…

Il avait déjà l’esprit qui vagabondait, puis il revint vite sur terre. Il commençait à se faire tard et tout était prêt. Ils n’avaient plus qu’à se rendre au dispensaire. Puis alors, qu’il rangeait tout dans des sacs, il eut une idée un peu farfelue.

_Et si …. Et si tu lui tirait dessus hein ?! Il se rendrait au dispensaire non ? Tu l’amoches juste et vu comme t’as l’air doué, tu peux bien le faire discrètement, non ? Ce serait trop bien ! On pourra jouer au docteur lui et moi, ha ha !

Il ricanait à l’idée, mais dans le fond, il ne le pensait pas sérieusement. C’était plutôt de l’humour qu’autre chose. Il finit par prendre ses affaires et posa tout à l’entrée pour rien oublier. Il courut dans sa chambre emballé les vêtements trop lui pour lui et pas trop grand pour Yue, ainsi que le débardeur qu’il avait taché d’œuf. Dès que l’adolescent l’avait enlevé, il l’avait disposé dans la machine et au sèche linge. Il était tout propre. Il lui apporta le sac. Direction le dispensaire. Arrivé là-bas, il laissa à Yue la liberté de s’occuper de tout, ayant du mal à assumer son image si généreuse.